Dernière minute
Société
" Ne sois pas effrayé par la mort, sois plutôt effrayé par une vie non vécue ". La rue nous surprend avec cette belle citation à connotation philosophique dont l'auteur est anonyme. Cette assertion signifie qu'il est plus regrettable de passer à côté de sa vie que d'en craindre la fin…
Culture
Forum éco
Enjeux de l’heure
L'ancien président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, a réagi le samedi, au cours d'une conférence de presse à Kinshasa, aux propos récents du président Félix Tshisekedi face à la diaspora,…
Étranger
Dans le cadre d'une descente sur le terrain organisée par le Centre de communication de presse internationale de Chine (CIPCC), une délégation de journalistes africains francophones et anglophones…
Nation
La Police nationale congolaise (PNC) de Beni entend frapper un grand coup contre la criminalité urbaine. Ce mardi 28 octobre, plusieurs présumés bandits armés arrêtés ces dernières semaines seront…
Le Prof Remy Musungayi en appelle aux autorités judiciaires
L’affaire de spéciation immobilière de M. Rémy Musungayi Bampale, ancien ministre et professeur à l’Université de Kinshasa, suscite l’indignation dans la capitale. L’universitaire affirme avoir été illégalement délogé de sa résidence située sur l’avenue Bukanga, dans la commune de Ngaba, pourtant acquise en toute légalité depuis plus de deux décennies et couverte par un arrêt définitif de la Cour suprême de justice.
Selon son conseil, Maître Jules Ntuku, le bien immobilier en cause a été acheté dans le cadre d’une succession dûment validée par la justice. «La Cour suprême de justice, sous le dossier RPA 2784, avait confirmé la vente et ordonné le classement de l’affaire sur base d’une ordonnance définitive», explique-t-il. Pourtant, plusieurs années après cette décision irrévocable, un groupe d’individus aurait procédé à un déguerpissement, se fondant sur une simple réquisition d’information.
«Nous sommes en face d’un faux manifeste. Aucune décision ultérieure de la Cour de cassation n’a infirmé l’arrêt de la Cour suprême. Ces pratiques illégales sont devenues courantes et menacent la sécurité juridique des citoyens», déplore l’avocat, qui dénonce une «entreprise criminelle» orchestrée par des faussaires exploitant de prétendus jugements pour s’approprier des biens d’autrui.
Le professeur Musungayi, visiblement affecté, évoque une profonde humiliation. «J’ai acheté cette maison en 1992 auprès de son propriétaire légitime, feu Ilongo Mbadi, ancien gouverneur du Bas-Congo. Aujourd’hui, des individus prétendent me chasser de ma propre maison avec des documents fabriqués. C’est inadmissible», s’indigne-t-il.
L’enseignant, qui a occupé plusieurs hautes fonctions : ancien ministre, député national, président du caucus des élus du Kasaï-Occidental et directeur de cabinet du président du Sénat jusqu’en 2024, appelle les autorités judiciaires à réagir. «Le procureur général près la Cour de cassation, M. Firmin Mvonde, a lui-même dénoncé ce phénomène des «faux fonds» lors de la rentrée judiciaire. Il est aujourd’hui devant ses responsabilités», insiste-t-il.
Le dossier, désormais entre les mains du parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa, devrait permettre, selon la défense, de rétablir le professeur dans ses droits. «Nous avons la légalité et la légitimité de notre côté. La loi doit triompher sur la fraude», conclut Maître Jules Ntuku.
L’affaire Musungayi met une nouvelle fois en lumière la persistance des conflits fonciers à Kinshasa et les dérives liées à l’exploitation frauduleuse des décisions judiciaires, un phénomène dénoncé par de nombreux juristes comme un véritable fléau pour l’État de droit en République démocratique du Congo.
FDA