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Kinshasa : Une nouvelle grille tarifaire pour le transport en commun, entre espoirs et scepticisme
Face aux plaintes croissantes de la population kinoise concernant le coût élevé du transport en commun, l'Hôtel de Ville de Kinshasa a récemment publié en date de 07 Janvier 2025, un document sur la nouvelle grille de tarification des transports en commun. Cette initiative vise à harmoniser les prix des trajets et également à soulager les millions de citoyens qui dépendent quotidiennement des taxis, bus et motos pour leurs déplacements.
Les prix fixés de manière raisonnable facilitant la mobilité des habitants kinois dans leur ville. Comme nous pouvons le constater le trajet le plus court s'élève à 500 francs congolais et de long trajets sont ceux qui vallent 8.000 à 9.000 francs congolais.
Cependant, cette réforme, bien que saluée par certains, est déjà confrontée à de sérieux défis.
Une réforme censée apporter de l'équité
La nouvelle grille tarifaire fixe les prix en fonction des distances parcourues, avec un barème clair pour les différents moyens de transport. Par exemple, pour les trajets plus courts, comme nous pouvons le constater s'élève à 500 francs congolais, ceux de moins de 5 Km, le prix maximun est fixé à 1.000 francs congolais et le plus long trajet nage de 8.000 à 9.000 francs congolais.
Les autorités espèrent qu'avec cette grille, les citoyens pourront mieux planifier leurs déplacements et éviter les hausses injustifiées des tarifs, particulièrement durant les heures de pointe, en cas de pénurie de carburant et d'embouteillages.
Des défis persistants sur le terrain
Malgré ces bonnes intentions, l'application de la nouvelle grille tarifaire reste problématique. Plusieurs chauffeurs de taxis et de bus refusent de s'y conformer, invoquant la hausse du prix des carburants, des pièces de rechange et des arrestations.
Matthieu KALOMBA, un chauffeur de taxi, partage ses inquiétudes :
"Nous comprenons les besoins des passagers, mais nos charges sont trop élevées. Si on respecte cette grille, on ne pourra pas survivre. Les autorités doivent aussi regarder nos réalités."
Une absence de contrôle efficace
Pour les usagers, la frustration est palpable. Mamie NKAYA, une commerçante du marché central, trouvée au Rond Point Ngaba déclare : "Les chauffeurs font comme si la grille n'existait pas. Ils nous demandent des prix exorbitants, surtout quand il pleut ou quand il y a beaucoup de monde, comme maintenant là, Debonhomme est à 150fc qui veut dire "1.500 francs congolais."
Le principal obstacle à l'efficacité de cette réforme semble être l'absence de mécanismes de contrôle. Si l'Hôtel de Ville a promis des sanctions contre les transporteurs récalcitrants, peu d'efforts concrets sont visibles sur le terrain.
Enock BADIBANGA, un analyste en mobilité urbaine, souligne : "Une tarification uniforme ne peut réussir que si elle est accompagnée de contrôles rigoureux et d'une sensibilisation massive. Sans cela, cette grille risque de rester un simple document sans impact réel."
Une lueur d'espoir ?
Pour garantir le succès de cette réforme, plusieurs propositions sont sur la table. Parmi elles, la mise en place de contrôleurs indépendants, la sensibilisation des transporteurs et des passagers, et l'introduction de systèmes de paiement électronique pour rendre les transactions plus transparentes.
Malgré les défis, cette nouvelle grille tarifaire représente un premier pas vers une régulation du secteur des transports en commun à Kinshasa. Si elle est bien mise en œuvre, elle pourrait marquer le début d'une amélioration significative pour les usagers comme pour les transporteurs.
En attendant, les Kinois continuent de naviguer entre espoir et scepticisme, rêvant d'un jour où se déplacer dans leur ville ne sera plus une source de stress et de frustration.
Jérémie ASOKO