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" Ne sois pas effrayé par la mort, sois plutôt effrayé par une vie non vécue ". La rue nous surprend avec cette belle citation à connotation philosophique dont l'auteur est anonyme. Cette assertion signifie qu'il est plus regrettable de passer à côté de sa vie que d'en craindre la fin…
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L'ancien président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, a réagi le samedi, au cours d'une conférence de presse à Kinshasa, aux propos récents du président Félix Tshisekedi face à la diaspora,…
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Dans le cadre d'une descente sur le terrain organisée par le Centre de communication de presse internationale de Chine (CIPCC), une délégation de journalistes africains francophones et anglophones…
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La Police nationale congolaise (PNC) de Beni entend frapper un grand coup contre la criminalité urbaine. Ce mardi 28 octobre, plusieurs présumés bandits armés arrêtés ces dernières semaines seront…
Feu de société : On a quitté 2024 pour 2025 !
A tout Seigneur, tout honneur : je consacre à la nouvelle année le tout premier article de cette nouvelle chronique, " Feu de société ".
A l'origine, nous vivons un fait de société qui a déjà vieilli. Arrivés le 31 décembre de chaque année, nous avons acquis l'habitude de nous réjouir de voir l'ancienne année nous quitter, en même temps de l'arrivée de la nouvelle.
Toutes ces réjouissances retentissent sur fond des prières et d'autres incantations, conjurant le mauvais sort sur les vieux 365 jours dont nous accablons de tous les mots, pardon de tous les maux. Avec de très belles projections pour les prochains douze mois. Nous souhaitant les uns aux autres prospérité, longévité, succès, paix, bénédictions, voyages, mariage…Dans un contexte d'euphorie de la fête de fin d'année.
En effet, le 31 décembre 2024, j'ai suivi, à quelques minutes de notre entrée dans la nouvelle année, un des pasteurs de Kinshasa, crier à tue-tête, que nous étions en train d'entrer dans la nouvelle année en abandonnant tout ce qui a caractérisé négativement 2024 : maladies, mort, crises de tout bord, faim, insécurité, vols, viols, embouteillages, hausse des prix des denrées alimentaires, hausse des prix de transport…
Ce que le pasteur a oublié de dire, c'est qu'en étant devant la porte de 2025, nous étions près d'y entrer corps et bagages. Donc, non dépouillés de notre être noirci par les tares de toutes sortes.
Si, le pasteur, porte-parole de tous les Congolais, estime que nous entrons en 2025 débarrassés de tous nos soucis de 2024, il n'a malheureusement pas dit que ce n'est pas l'année qui est malade de tous les maux tant décriés et dont nous annonçons abandonner le fardeau à la sortie de 2024. Mais c'est plutôt nous-mêmes qui sommes les problèmes car porteurs de tous ces maux dont nous disons nous être débarrassés : faim, insécurité et toute autre cohorte de malheurs.
En effet, sans être pessimiste, je nous demande de jurer qu'en 2025 nous allons continuer de vivre comme nous venions de vivre en 2024 : prix des produits alimentaires, des courses de transport toujours en hausse, insécurité due à l'activisme des kuluna, faim, embouteillages, déficit criant en courant électrique comme en fourniture d'eau potable,…
Nous sommes nous-mêmes autant les problèmes que les solutions. A-t-on changé ceux qui sont à la base de toutes ces difficultés ? Avons-nous changé nos cœurs en quittant 2024 pour 2025 ? Sommes-nous devenus des hommes nouveaux, débarrassés de nos tares de 2024 ?
Fait de société, ces fêtes que nous avons acquis l'habitude de célébrer chaque année deviennent petit à petit feu de société. Qui nous brûle lentement, mais sûrement. Car, nous ne prenons aucune précaution pour faire le diagnostic de cet état des choses qui, à chaque fin de l'année, nous entrons dans la nouvelle année de la même manière. Kléber KUNGU