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Lubumbashi : La prison centrale de Kasapa, épicentre de la tuberculose avec 800 cas confirmés
La prison centrale de Kasapa, située à Lubumbashi, est l’épicentre de la tuberculose. Au moins 800 cas ont été enregistrés parmi les prisonniers. Ces chiffres ont été confirmés par le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, lors d’un briefing de presse tenu conjointement à Kinshasa avec Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, dans la soirée du ce mercredi 17 septembre.
La propagation de cette maladie contagieuse est liée à la promiscuité et aux mauvaises conditions de détention, a indiqué le Ministre, qui a effectué une visite d’inspection dans des maisons carcérales des provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, le dimanche 14 septembre, pour s’enquérir des conditions dans lesquelles vivent les détenus. La situation est dramatique. Selon Guillaume Ngefa, les droits des prisonniers ne sont pas respectés dans plusieurs prisons du pays.
«Que les compatriotes qui sont détenus ne puissent pas être considérés comme des personnes qu’on envoie au mouroir», a déclaré Guillaume Ngefa. Ces paroles illustrent les mauvaises conditions des centres pénitentiaires du Congo caractérisées par la promiscuité, le manque d’hygiène, la surpopulation, l'accès limité aux soins médicaux et aux besoins vitaux, dont la nourriture et l’eau potable.
Face à la résurgence de la tuberculose dans cette maison pénitentiaire, Guillaume Ngefa a indiqué qu’un traitement préventif de 1.800 pensionnaires a été lancé pour contrecarrer la maladie dans un environnement à forte affluence.
La prison centrale de Kasapa, à elle seule, compte aujourd’hui plus de 2.669 détenus répartis dans 4 pavillons pour 800 places initiales. Cette surpopulation carcérale, constatée par le Garde des Sceaux, fait craindre pour le traitement digne des prisonniers. Malgré un incendie en 2020 qui a consumé 4 des 8 pavillons existants, cette prison, érigée deux ans avant l’indépendance, n’a jamais été réhabilitée. À en croire le ministre Guillaume Ngefa, qui dénonce «une promiscuité insupportable», des femmes et des enfants incarcérés vivent dans des conditions très déplorables.
Pour le ministre de la Justice, la situation actuelle des prisonniers du Congo nécessite un programme d’urgence visant à «reconstruire les détenus» et à s’assurer d’une réinsertion sociale effective et respectueuse des droits de détention dans les prisons. Les conditions de vie pénibles des pensionnaires, déjà dénoncées par la société civile et des organisations de défense des droits humains, restent d’autant plus préoccupantes. En juin, une vingtaine de morts a été signalée par une ASBL à la prison centrale de Kasapa, à la suite d’une maladie hydrique non identifiée, consécutive à une coupure prolongée de la fourniture en eau potable.
Patient Mubiayi MBY, à Lubumbashi