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Grand-Katanga : La presse écrite s'éteint peu à peu !
Peu à peu, la presse écrite dans la région du Katanga ne fait plus parler d'elle. De grands quotidiens se sont presque éclipsés. Le constat est amer : les vendeurs de journaux devant le bâtiment Grana, Park Hôtel et au niveau de la poste sont dorénavant très rares.
Cette situation devient préoccupante avec une enquête de l'entreprise Target, publiée le 1er septembre, sur l'audience des médias traditionnels et des nouveaux médias dans les quatre provinces issues du démembrement du Katanga : Haut-Katanga, Lualaba, Haut-Lomami et Tanganyika. Les résultats de ce sondage, exercé sur un échantillon représentatif de 2 000 personnes de 18 ans et plus, révèlent un basculement important des habitudes de consommation des médias par les Katangais.
Alors que l'Internet, avec les réseaux sociaux et les sites d'information, trône avec 62 %, suivi de la radio et des chaînes câblées qui se partagent 30 % d'audience, la presse écrite se présente comme la cadette de toutes avec uniquement 4 % d'audience. Cette baisse drastique d'audience et d'intérêt à l'endroit de cette catégorie de presse, autrefois une référence incontournable de l'information, interpelle. Pour Colin Djuma Musompo, ancien de l'Agence congolaise de presse (ACP) et de la Radio Okapi, cette crise a des causes bien exhaustives.
Il a soulevé premièrement la perte d'intégrité de la presse papier depuis l'explosion de l'implantation des entreprises minières dans la région. Certains journalistes ont muté vers des magazines et des focus sur les activités des sociétés minières pour gagner de l'argent, reléguant au second plan leur devoir d'informer. Pour Colin Djuma, ce basculement effréné des professionnels des médias a provoqué une grave rupture entre les journaux et leurs lecteurs. Selon lui, la presse écrite est minée par l'avarice des éditeurs qui " ne suivent pas l'actualité à la loupe " et par les " moutons noirs ", rendant ce métier " une presse de harcèlement, une presse non professionnelle ".
Ensuite, Colin Djuma est conscient que l'Internet a largement dominé la presse écrite en proposant des informations en continu. Face à ce défi énorme, l'urgence s'impose de réorganiser la presse écrite dans le Katanga. Il propose le toilettage et la restructuration de cette presse et appelle les éditeurs à intégrer massivement le numérique afin de résister face à la concurrence, tout en invitant les journalistes à la rigueur.
Patient Mubiayi MBY, à Lubumbashi