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Au cours d’une conférence de presse conjointe : Le ministre de Finances explique les contours de deux programmes signés avec le FMI
Au cours d’une conférence de presse organisée ce jeudi 14 novembre à Kinshasa, le ministre de Finances, avec à ses côtés le ministre d’Etat au Budget et le Représentant pays du Fonds monétaire international, a tenu à expliquer les contours de deux programmes conclus entre le Gouvernement de la République, sous le leadership du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et cette institution de Bretton Woods.
Ce fâce-fâce avec la presse a permis à l’argentier national de revenir sur les particularités de ces deux programmes, saluant, d’entrée de jeu, le leadership du Président Félix Tshisekedi, et le soutien de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka.
Au nom de la République, il a rendu une fière chandelle aux experts de différents ministères qui ont travaillé d’arrache-pied pour parvenir à cet accord qui aura un grand impact sur le social des Congolais.
Un programme avec FEC assorti d’appui budgétaire Perspicace et rodé dans l’art de l’innovation, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a réussi à introduire une nouvelle donne dans l’accord sur la FEC en obtenant qu’une partie des fonds y relatifs puisse être affectée aux investissements sociaux au titre d’appui budgétaire. Au total, 800 millions de dollars seront orientés vers ces investissements avec l’objectif de sortir des milliers de Congolais de la précarité.

«Nous avons réussi à obtenir que plus de 800 millions de dollars soient orientés vers des financements en appui budgétaire. C’est la particularité de ce programme par rapport à l’ancien qui a fait que l’intégralité du montant a été orientée vers la réserve de change», a mentionné le ministre des Finances. Il n’a pas manqué de souligner que le mérite de cette nouvelle donne revient au Gouvernement.
«Nous avons tenu à faire comprendre aux membres du FMI qu’il est vrai que les allocations FEC sont destinées à l’objectif de renforcement des réserves de change, mais rien n’est écrit, rien ne peut nous empêcher de réfléchir sur le fait qu’une partie de ces allocations pourrait alimenter les appuis budgétaires», a indiqué l’Argentier national. Il a expliqué que cette nouvelle donne a été approuvée par le FMI grâce aux résultats réalisés par le Gouvernement Suminwa en peu de temps seulement passé aux affaires.
Parmi ces résultats, la stabilité du cadre macroéconomique, rendue possible grâce à une meilleure coordination des politiques budgétaires et monétaires, le fléchissement du taux d’inflation, passé en glissement annuel de 22,2% à 14,9% à ce jour. Tous ces résultats, a martelé le Ministre Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, sont le fruit de la discipline et de la rigueur appliquées dans la gestion des finances publiques.
Ensuite, il s’est appesanti sur le second programme conclu entre le Gouvernement congolais et le FMI relatif à la résilience climatique (RST). «C’est un nouveau programme, une initiative qui va permettre à notre pays de bénéficier de 1,1 milliard de dollars que nous allons directement investir, C’est de l’investissement public. Ce n’est pas pour accumuler les réserves de change», a précisé Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi.
Puis, l’argentier national a rassuré que le Gouvernement, sous la conduite de la Première ministre, a pris des dispositions pour tenir à son engagement d’améliorer la gouvernance du secteur forestier congolais et de mettre en œuvre des politiques publiques d’adaptation et d’atténuation des impacts et des effets du changement climatique. «Nous allons développer des investissements durables qui vont permettre à ce que nous puissions accroître la résilience climatique de notre pays», a-t-il soutenu.
Pour sa part, le Ministre d’État au Budget, Aimé Boji Sangara, a mis en exergue la célérité, le dévouement et l’assiduité des experts congolais qui ont permis au pays d’arracher deux programmes en l’espace de 14 jours. «Il est rare qu’au cours d’une même mission, nous puissions négocier deux programmes. D’habitude, les deux semaines sont réservées pour négocier un seul programme», a-t-il fait remarquer, tout en soulignant que ces deux nouveaux programmes sont «beaucoup plus exigeants et représentent beaucoup d’opportunités pour notre pays».
De son côté, le Représentant-pays du FMI, s’est dit impressionné par le «package des réformes» mis sur la table des négociations par le Gouvernement congolais afin d’obtenir cet accord. «Le package de réformes qui soutiendra les deux programmes est assez consistant et ambitieux, que ce soit au niveau de la gestion des finances publiques, de l’amélioration de la gestion des investissements, de l’amélioration du climat des affaires», a-t-il reconnu. Il a souhaité au Ministre d’Etat au Budget, au Ministre des Finances ainsi qu’aux experts de conserver la même détermination durant toute la phase de mise en œuvre de ces deux programmes.
Enfin, pour garantir leur plein succès, lesdits programmes seront encadrés par des outils définis au niveau du FMI (comme les revues semestrielles) et ceux du niveau interne au pays (comme le Conseil des ministres, la Troika stratégique ou encore la réunion de la conjoncture économique).
Pour rappel, les deux parties ont annoncé, mercredi depuis la Cité de l’Union africaine, la conclusion d’un programme triennal soutenu par la Facilité Élargie des Crédits (FEC) et d’un autre programme Résilience (RST), évalués respectivement à hauteur de 1,750 milliard de dollars et 1,1 milliard de dollars.
Mathy Musau