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Les chauffeurs et les motards fixent les tarifs de transport à leur guise
Le raffermissement du franc congolais par rapport au roi dollar a entraîné la baisse, à deux reprises, des prix du carburant à la pompe par le Gouvernement. Mais contre toute attente, les chauffeurs de taxi, taxi bus et les motards continuent à fixer les tarifs selon leur volonté. Ils se comportent comme s'ils étaient dans une jungle. Le matin, avant six heures, s'il faut aller au centre-ville, c'est un autre tarif. Entre six heures et dix heures, et au -delà c'est un autre montant. Les chiffres vont crescendo. S'il faut emprunter le sens inverse, les montants vont decrescendo. Ils ne tiennent aucun compte de la mesure gouvernementale revoyant à la baisse le prix du carburant. Quant aux motards (wewa), ils font aussi comme les chauffeurs de taxis et taxi-bus en fixant les prix selon leur sentiment et humour du jour.
Le comportement des conducteurs et motards est dû au fait que l'Hôtel de ville ne fait aucun suivi des mesures qu'il prend lui-même. Ainsi, conducteurs et motards se considérant comme dans un territoire conquis, en l'absence de l'autorité, ils se comportent comme bon leur semble.
Il y a quelques années passées, à la moindre augmentation ou baisse de prix du carburant, le gouvernorat de Kinshasa était prompt à réagir en fixant les tarifs selon les itinéraires. Les chauffeurs s'exécutaient sans atermoiements à la grande satisfaction de la population.
Mais depuis un certain temps, l'Hôtel de ville a croisé les bras, laissant libre cours aux conducteurs de se comporter à leur guise.
Cette indiscipline est accentuée par le manque de sanction à leur endroit. Comme les éléments de la Police spéciale de circulation routière (PSCR) n'ont pas le droit de veiller au respect des tarifs, ces inciviques en profitent pour narguer l'autorité. Les agents de la division urbaine de transport, eux, se limitent uniquement au contrôle des documents requis pour le transport des personnes. L'interdiction des pratiques de demi-terrain et le non-respect des tarifs ne les concernent nullement. En pareille circonstance, le chat absent, les souris dansent, comme dit un adage.
Agir avec rigueur
Le constat établi dans la ville de Kinshasa montre que les Kinois se distinguent par un comportement qui frise le manque de patriotisme et le non-respect des mesures arrêtées par l'autorité. En cette matière, les chauffeurs, les opérateurs économiques informels, les propriétaires de garages pirates, de restaurants de fortune, les pasteurs des églises de réveil, les propriétaires de débits de boissons, etc. passent pour des pires citoyens. En conséquence, pour les remettre sur le rang il importe que l'autorité les tienne à l'œil et ne tergiverse pas pour réprimer leur méconduite. Il faut sanctionner sans pitié car, comme dit une sentence, la loi est dure mais c'est la loi.
Pour revenir à la méconduite des chauffeurs, l'heure est venue de les sensibiliser sur le contrôle des documents qui va être déclenché sous peu par le gouvernement. Il ne faut pas qu'ils prennent prétexte pour crier aux tracasseries. Au contraire, ils doivent se mettre en ordre vis -à-vis de la loi, car nul ne peut se targuer d'être au -dessus de l'État.
Au regard de nombreux défis auxquels fait face le pays, chaque citoyen est appelé à apporter sa contribution, modique soit elle, pour aller de l'avant. Il ne faut pas qu'il y ait des spectateurs d'un côté, et des acteurs de l'autre. Tout citoyen est appelé à mettre la main à la pâte.
Il est souhaitable que les Congolais bénéficient des effets de l'appréciation du franc congolais. Les chauffeurs des transports en commun et les motards ne doivent pas gâcher la fête à cause de leur forfaiture et incivisme. Même si l'autorité présente des faiblesses, les citoyens lambda eux -mêmes sont appelés à se prendre en charge. Ils ne doivent pas se laisser malmener par ces conducteurs véreux qui ne visent que leurs propres intérêts.
Les Kinois en particulier doivent apprendre à refuser de prendre à bord d'un taxi ou taxi-bus qui demande un tarif plus cher que celui fixé par l'autorité.
Muke MUKE