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La RDC occupe une place stratégique dans la vision africaine de l'Égypte
La coopération entre l'Égypte et la République Démocratique du Congo est au beau fixe. Selon les données du Centre du Commerce International (ITC), la RDC est le premier exportateur africain vers l'Égypte, principalement grâce aux exportations de cuivre et produits miniers, dont la valeur dépasse 600 millions de dollars américains par an.
Toutefois, afin d'élargir la présence de produits et d'investissements égyptiens en RDC et diversifier les produits d'exportations, l'Égypte a intensifié ses efforts, ces dernières années, notamment par la réouverture du Bureau commercial à Kinshasa.
D'après Ahmed Mongy Badr, Conseiller Économique et Commercial à l'Ambassade de la République Arabe d'Egypte en RDC, qui a livré ces informations, la RDC occupe une place hautement stratégique dans la vision africaine de l'Égypte en matière de commerce extérieur.
Les relations commerciales entre l'Égypte et la République Démocratique du Congo sont anciennes et ont toujours été marquées par un esprit de fraternité africaine et de solidarité politique, mais elles n'avaient jamais atteint le niveau que les deux économies complémentaires pourraient réellement permettre.
Diversification des échanges
Au regard des données du Centre du Commerce International, la RDC est le premier exportateur africain vers l'Égypte, principalement grâce aux exportations de cuivre et produits miniers, dont la valeur dépasse 600 millions de dollars américains par an. À l'inverse, les exportations égyptiennes vers la RDC sont encore modestes - moins de 30 millions de dollars - créant ainsi un déséquilibre important dans la balance commerciale bilatérale.
Cette réalité démontre la profondeur du potentiel économique congolais, particulièrement dans le secteur minier, ainsi que l'importance d'une diversification des échanges, afin d'élargir la présence de produits et d'investissements égyptiens en RDC et de renforcer la valeur ajoutée des exportations congolaises vers l'Égypte.
C'est précisément pour répondre à ces enjeux que l'Égypte a intensifié ses efforts ces dernières années, notamment par la réouverture du Bureau commercial à Kinshasa, afin de bâtir un partenariat économique beaucoup plus équilibré, dynamique et bénéfique pour les deux peuples.
Complémentarité croissante
Bien que le secteur minier constitue le pilier actuel de la relation commerciale. Ahmed Mongy Badr a fait savoir que plusieurs autres secteurs jouent un rôle important ou sont en pleine expansion, comme infrastructure et construction, Électricité et énergies renouvelables.
L'agro-alimentaire, un secteur en croissance où l'Égypte propose une large gamme de produits compétitifs destinés au marché congolais, notamment en matière de transformation alimentaire, Santé et pharmaceutique, Éducation technique et professionnelle, Secteur numérique et technologies innovantes. Ces secteurs démontrent la complémentarité croissante entre les deux économies et ouvrent la voie à un partenariat plus diversifié, équilibré et durable.
Un marché en pleine expansion
L'approche de L'Egypte envers la RDC République Démocratique du Congo repose à la fois sur des considérations économiques, politiques et géostratégiques. En effet, le Conseiller Économique et Commercial de l'ambassade d'Egypte, a fait comprendre que la RDC occupe une place hautement stratégique dans la vision africaine de l'Égypte en matière de commerce extérieur. "Sur le plan économique, la RDC représente un marché en pleine expansion, avec un taux de croissance dépassant 6 % en moyenne au cours des cinq dernières années. Cette dynamique fait du pays l'une des économies les plus prometteuses d'Afrique centrale. Pour l'Égypte, être présente dans un centre économique aussi important est un choix naturel et nécessaire pour renforcer ses chaînes de valeur régionales et accroître son intégration commerciale dans la région", a indiqué l'orateur.
Ainsi, il est incontestable que la RDC est une priorité stratégique pour l'Égypte, tant pour son potentiel économique que pour son rôle régional. L'assistance technique, le partage d'expertise, la présence des entreprises égyptiennes, et la réouverture du Bureau commercial à Kinshasa témoignent de cet engagement durable.
Par ailleurs, Le Caire encourage les acteurs économiques congolais à explorer davantage cette dynamique positive, à établir des partenariats solides, et à tirer bénéfice des opportunités offertes par une coopération renforcée, que ce soit dans le commerce, les investissements, ou des projets industriels structurants.
Dialogue renforce
Bien que certains défis subsistent encore, comme dans toute relation économique en pleine construction, notamment les coûts logistiques liés à la distance et aux infrastructures régionales, la complexité administrative et douanière qui peut varier d'une province à l'autre, le manque de connectivité bancaire entre les deux systèmes financiers, ainsi que l'insuffisance d'informations de marché disponibles pour les opérateurs économiques des deux pays.
L'Egypte et la TDC sont déterminés à surmonter ces difficultés qui ne sont pas insurmontables. Grâce à un dialogue renforcé, une coordination continue entre les deux gouvernements, et surtout la volonté commune d'en faire des axes de coopération à part entière.
Pour renforcer cette coopération entre les deux pays plusieurs accords économiques sont en voie d'être signer dans les prochaines années. Les deux États ont clairement exprimé leur volonté de dynamiser les échanges, d'encourager les investissements et de développer des partenariats industriels structurants.
Une cooperation bénéfique
Cependant, au-delà des accords bilatéraux classiques, il est essentiel de souligner un élément fondamental : l'Égypte et la RDC sont toutes deux membres de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) et du COMESA.
Ces deux cadres constituent des piliers majeurs de la relation économique entre les deux pays. En résumé, si plusieurs accords bilatéraux existent et d'autres sont en préparation, les véritables leviers structurants sont la ZLECAf et le COMESA. Leur pleine activation permettra d'atteindre un niveau de coopération économique beaucoup plus ambitieux et bénéfique pour les deux pays.
De plus les Chambres de commerce Égypte-Congo ou Congo-Égypte traduisent l'intérêt croissant du secteur privé pour approfondir la coopération bilatérale et soutenir les projets économiques entre les deux Etats pays. "L'essentiel, pour nous, est de collaborer avec toutes les initiatives sérieuses et crédibles qui contribuent à cet objectif commun", a précisé le Conseiller égyptien Ahmed Mongy Badr.
Fyfy Solange TANGAMU