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La prise en charge des survivantes des VS connait une grande évolution au Tanganyika
La prise en charge des survivantes des violences sexuelles dans la province de Tanganyila a connu une grande évolution grâce à l'appui du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a déclaré Dre Lina Baseki responsable du Centre intégré de service Multisrctoriels de Kalemie (CISM) lors de notre passage. Elle a fait savoir : " tous les cas de VBG n'ont pas les mêmes problèmes. Nous orientons les survivantes selon les cas spécifiques. Ici, nous recevons les survivantes qui viennent de partout à travers la province".
" Nous disposons une clinique juridique avec un accompagnement des avocats pour les survivantes qui veulent traduire en justice leurs bourreaux", a fait remarquer Dre Lina Baseki avant d'indiquer que la province de Tanganyika a un taux élevé de mariage précoce et des violences physique plus souvent dans les camps des déplacés.
Selon elle, les causes principales de cas de violences sont entre autres les inégalités sociales, les conflits, l'impunité ainsi que la pauvreté. À l'entendre, le CISM a plusieurs défis, dont la réinsertion économique qui demande beaucoup de moyens financiers et la protection des femmes et filles qui ont été touchées.
PRISE EN CHARGE HOLISTIQUE DES SURVIVANTES
Une dame d'environs 35 ans mère de 9 ans et sa fille aînée de moins de 18 ans ont été violées dans la forêt en allant cherché les bois de chauffage par 10 hommes, il y a plus ou moins un mois passé, dans un village du territoire de Tanganyika. Abandonnées agonisantes, ils ont été secourues par des passants. Au village, il n'y avait pas des soins appropriés, elles ont commencé à utiliser les soins traditionnels qui ont aggravés leurs situations. " Nous avions des douleurs atroces au bas ventre. C'est à ce moment que nous avons essayé de raconter notre récit. Parmi les femmes de mon village, une nous a informé de l'existence du CISM pour notre prise en charge à l'Hôpital général de référence de Kalemie. C'est ainsi que nous sommes arrivées ici", nous a-t-elle confiée.
Pour sa part, Dre Lina Baseki a fait savoir qu'elles devraient être retenues pendant au moins quatre jours pour une prise en charge holistique avec des examens spécifiques pour savoir si elles ont été infectées par les Ist ou s'il y a une grossesse en cours. " Nous allons mettre à leurs dispositions une psychologue pour qu'elles puissent se confier et relater ce qu'elles ressentent. C'est après ces 4 jours que nous allons décider si elles peuvent rentrer pour revenir pour les rendez-vous ou encore poursuivre avec l'hospitalisation".
Dre Lina a ajouté : " avec leurs cas, il est difficile d'aborder les poursuites judiciaires, car c'est difficile de retenir les visages de ses bourreaux surtout quand ils sont nombreux".
L'UNFPA REHABILITE ET EQUIPE LE BUREAU DU PNSR KALEMIE
Avant de terminer ces explications, elle a souligné que le CISM reçoit en moyenne 30 malades par mois.
Le bureau du Programme national de la santé reproductive de Kalemie a été réhabilité et équipé par l'UNFPA pour une bonne prise en charge des femmes enceintes et en âge de procréer ainsi que des nouveaux nés. Dr Richard Mupata, directeur provincial de PNSR/Kalemie s'est réjoui du fait que cet ensemble d'équipements modernes pour prévenir les Ist dans les 11 Centres de santé de Kalemie fait de cette unité le Top 1 en termes d'accessibilité. Avec l'UNFPA et l'UNICEF beaucoup de choses ont été réalisées mais les besoins sont énormes, a insisté Dr Richard Mupata.
Au nombre de difficultés, il a évoqué l'insuffisance des infrastructures. " Sur 277 aires de santé, les maternités qui répondent au minimum des normes représentent 20%, le manque des médicaments essentiels et l'absence des banques de sang. Nous avons besoin d'être équipé des banques de sang solaires pour nous permettre de faire face à la mortalité maternelle lors des accouchements compliqués", a-t-il relevé. Mathy MUSAU