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Floribert Anzuluni : «La RDC prend la présidence de la CIRGL pour construire la paix»
Le samedi 15 novembre courant, Kinshasa a abrité le IXème Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, CIRGL qui a vu la RDC prendre la présidence tournante de l’organisation. L’enjeu de ce Sommet ordinaire dont le dernier remonte à 2020, consistait avant tout pour les Chefs d’Etat et de Gouvernement réunis à Kinshasa, de faire le point de la situation dans la région des Grands Lacs, et de donner de nouvelles orientations pour le fonctionnement de la CIRGL.
Au cours du Briefing presse qu’il a co animé hier lundi 17 novembre avec Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, le ministre de l’Intégration régionale, Floribert Anzuluni Isiloketshi, a expliqué à la presse les enjeux du mandat de deux ans de la présidence rd congolaise.
«La RDC prend la présidence de la CIRGL pour construire la paix. L’organisation a été créée pour garantir la paix. C’est une plateforme qui nous permet de continuer de discuter. Il est important que la RDC soit active pour pousser les 11 autres pays au respect du Pacte qu’ils ont signé… », a expliqué Floribert Anzuluni.
Le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est le nouveau Président en exercice pour un mandat de deux ans. Le ministre congolais en charge de l’Intégration régionale préside le Comité Interministériel Régional pour un mandat également de deux ans.
La question lancinante, que nombre de Congolais se posent, non sans raison, car déçus de voir persister des conflits armés dans la Région, et évoluer au ralenti l’intégration économique régionale, est celle de savoir si «près de dix-neuf ans après la signature du Pacte, la CIRGL vaut-elle toujours son pesant d’or ? »
Le ministre Anzuluni répond par l’affirmative, expliquant que, dans sa substance, le Pacte «est une clef pour redéfinir le visage de notre Région. Le problème ne réside pas en la CIRGL mais plutôt en la violation, par un Etat en particulier, des engagements souscrits aux termes du Pacte.»
«A la différence d’autres institutions régionales, la CIRGL a l’avantage de réunir en son sein tous les pays africains qui sont directement ou indirectement liés aux conflits armés dans l’Est de notre pays. En accédant à la présidence de la CIRGL, il y a avant tout lieu de souligner la confiance que les autres Etats membres ont placée en la RDC», fait remarquer le patron de l’Intégration régionale.
Par ailleurs, il note que le fait de prendre les commandes de la CIRGL n’octroie pas à la RDC une clef magique pour mettre immédiatement fin à la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
«La CIRGL est un cadre multilatéral. C’est l’ensemble des douze Etats qui la constituent. Il ne faudrait donc pas la confondre avec des considérations strictement bilatérales. A la tête de la CIRGL, l’objectif de la RDC n’est pas de régler ses comptes mais plutôt de promouvoir et d’impulser, avec le soutien des autres Etats, un élan s’alignant davantage sur le Pacte qui trace clairement la voie vers une paix durable requérant l’intégration économique régionale. Ce que veut la RDC, c’est de voir la CIRGL être plus dynamique pour jouer pleinement son rôle, et de constituer un cadre de solidarité plus forte», souligne Floribert Anzuluni.
Vers la reconnaissance de la réalité tragique
Le ministre de l’Intégration régionale note une très grande avancée vers une reconnaissance internationale de la réalité tragique dont sont victimes les populations rd congolaises. Le ministre Floribert Anzuluni est conforté par la Déclaration finale des Chefs d’Etat et de Gouvernement réunis en Sommet à Kinshasa qui ont appelé «à exiger le retrait sans délai du territoire congolais des troupes du pays agresseur de la République démocratique du Congo conformément à la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi qu’à condamner la poursuite des hostilités par le «Mouvement du 23 mars» et les «Allied Democratic Forces» (ADF) ».
Cette Déclaration finale ne parle pas d’un pays agresseur, souligne le ministre de l’Intégration régionale, mais plutôt «du pays agresseur». C’est-à-dire dire que le pays dont il s’agit est connu, puisque déjà nommément cité dans la Résolution 2773. Au point 4 de cette Résolution, le Conseil de sécurité «demande à la Force de défense rwandaise de cesser de soutenir le M23 et de se retirer immédiatement du territoire de la République Démocratique du Congo, sans conditions préalables».
Pour Floribert Anzuluni, «la valeur ajoutée de la Déclaration finale du neuvième Sommet ordinaire de la CIRGL consiste en la précision que ce pays, le Rwanda pour être le plus clair possible, est officiellement et très explicitement reconnu comme «agresseur» de la RDC.»
La CIRGL, qu’est-ce?
La CIRGL, rappelle le ministre Anzuluni, est une institution régionale établie comme un Mécanisme de suivi des engagements souscrits aux termes du «Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la Région des Grands Lacs».
Ce Pacte, signé le 15 décembre 2006, a pour but de permettre la création des conditions favorables, d’une part, à la fin des cycles récurrents des conflits armés déstabilisant la Région, et, d’autre part, à l’intégration économique régionale, gage d’une paix durable.
Le Pacte est assorti de dix Protocoles et de cinq Programmes d’actions. Les Protocoles répondent aux causes structurelles des conflits armés dans la Région, fixant les actions idoines pour prévenir et assurer une résolution durable des conflits armés.
Il s’agit du : «Protocole de non-agression et de défense mutuelle ; Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance ; Protocole sur la coopération judiciaire ; Protocole sur la prévention et la répression du crime de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité et de toute forme de discrimination ; Protocole sur la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles ; Protocole sur la zone spécifique de reconstruction et de développement ; Protocole sur la prévention et la répression de la violence sexuelle à l’égard des femmes et des enfants ; Protocole sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées ; Protocole sur les droits à la propriété des rapatriés ; Protocole sur la gestion de l’information et de la communication».
Quant aux Programmes d’actions, ils offrent, au travers des projets, des opportunités visant à satisfaire les besoins des populations de la Région.
Les principaux programmes de la CIRGL sont axés sur les points ci-après : «Paix et sécurité ; Démocratie et bonne gouvernance ; Développement économique et intégration régionale ; Questions humanitaires, sociales et environnementales ; Genre, Enfants et Femmes.»
La CIRGL comprend douze Etats membres, à savoir : la République d’Angola, la République du Burundi, la République du Kenya, la République d’Ouganda, la République Centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, la République Unie de Tanzanie, la République du Rwanda, la République du Soudan, la République du Soudan du Sud, et la République de Zambie.
FDA