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Le tronçon routier stratégique qui part de la route By Pass à l'usine de traitement d'eau de Lukaya en passant par le sanctuaire des Bonobo et la gare de l'Onatra de Kimwenza est coupé…
La route By Pass - Sanctuaire des Bonobo -Usine de la Regideso coupée en deux
Le tronçon routier stratégique qui part de la route By Pass à l'usine de traitement d'eau de Lukaya en passant par le sanctuaire des Bonobo et la gare de l'Onatra de Kimwenza est coupé en deux à la suite des dernières pluies diluviennes qui se sont abattues dernièrement sur la ville de Kinshasa. Cette route de desserte agricole d'importance provinciale joue un rôle capital dans la vie socio-économique de la partie ouest de Kinshasa.
C'est elle qui conduit à l'usine de traitement d'eau de la Regideso de la Lukaya. C'est elle aussi qui mène au site touristique de sanctuaire des Bonobo, cette espèce des gorilles de montagne en voie de disparition. C'est par cette route que les agriculteurs qui cultivent leurs champs dans une partie du territoire de Kasangulu évacuent leurs produits vers la Cité Verte, l'UPN et le Rond point Ngaba lorsqu'ils veulent contourner le bourbier de Matadi Kibala.
Malheureusement, les pluies torrentielles tombées dernièrement sur la capitale ont provoqué des dégâts importants sur ce tronçon routier. Des maisons en étage ont été détruites et la route coupée en deux au point où les véhicules ne peuvent plus atteindre la gare de l'Onatra de Kimwenza et les deux autres sites évoqués plus loin. Les passagers sont contraints de pratiquer des demi-terrains parce que les motards ou les taximen ne veulent pas prendre le risque de traverser l'érosion qui a coupé la route.
AUCUNE AUTORITE N'EST DESCENDUE SUR LES LIEUX
Contre toute attente, et c'est ce comportement qui fait révolter la population du coin, aucune autorité n'est descendue sur le terrain, ni du quartier ni de la commune, encore moins de la ville pour se rendre compte de l'ampleur des dégâts. Pourtant, l'importance de cette route, comme nous venons de le démontrer, n'est pas à expliquer. L'indifférence des autorités ne s'explique nullement. Cependant, si aucune action urgente n'est menée sur le terrain, les dégâts de prochaines pluies risquent d'être plus dramatiques que ceux que nous déplorons actuellement.
Pour éviter pareil scénario catastrophe, il importe que l'Hôtel de ville prenne ses responsabilités. La route dont il est question ici est d'intérêt provincial majeur. L'habitude qu'a le gouvernorat de Kinshasa de laisser agir la capitale sur des matières qui relèvent pourtant de sa compétence, doit prendre fin. La loi sur la libre administration des provinces a clairement réparti les compétences entre le gouvernement central et les provinces. Même s'il est vrai que Kinshasa ne rétrocède pas aux provinces ce qui leur est dû, ce n'est pas un motif pour ces dernières de croiser les bras et n'entreprendre aucune action d'envergure pour l'intérêt de leurs administrés.
PREVENIR QUE GUERIR
Pour éviter la répétition des pareilles catastrophes naturelles, la meilleure approche consiste à prévenir les dangers en lieu et place d'intervenir pour réparer les dégâts.
Dans le cas de ce tronçon routier, les autorités de Mont-Ngafula n'ont entrepris aucune action en amont pour éviter le pire.
Le manque de caniveau pour drainer les eaux de pluie vers les versants est l'une des causes principales de la catastrophe enregistrée. Il y a aussi le laisser-aller qui a conduit au lotissement sauvage de la forêt de Damsesux, qui constituait pourtant une barrière contre la dégradation de l'environnement dans ce coin de la ville. Les eaux pluviales issues de cet espace n'étant pas maîtrisées, elles se fraient le chemin et détruisent tout sur leur passage. L'hôtel de ville et le ministère central des Affaires foncières sont invités à revenir sur la décision de lotissement de cette concession pour éviter les dégâts environnementaux dans l'avenir.
Muke MUKE