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Attaque de Mobondo à Kwamouth : Quatre corps de victimes acheminés au ministère de l'Intérieur pour une solution pérenne
Les habitants de Kwamouth dans la province du Mai-Ndombe en ont ras-le-bol des tueries de miliciens Mobondo avec le récent bilan funèbre de 19 morts dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 novembre. Ils ont ramené 4 corps sans vie du village Nkana jusqu'au ministère de l'Intérieur et Sécurité à Kinshasa pour exiger des solutions appropriées.
Tous furieux, les membres de la communauté Teke ont exprimé leur mécontentement face à ce qu'ils qualifient d'inaction du Gouvernement central.
Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre un minibus Mercedes-Benz blanc, contenant les corps sans vie couverts de blanc et déposés sur le tapis de sol dans un climat d'émotion et des pleurs.
"Ces cadavres viennent du village Nkana. Ce sont les miliciens Mobondo qui les ont tués. C'est pourquoi nous sommes venus au ministère de l'Intérieur. Voici les personnes qui ont été tuées, le Gouvernement n'y fait pas attention. Les Teke vivent comme s'ils n'étaient pas en RDC. Nous sommes venus abandonner ces cadavres ici pour qu'une solution soit trouvée pour le plateau de Bateke", se plaint une voix sur la vidéo.
Les cadavres ont été acheminés à l'Hôpital général de Kinshasa (ec-Mama Yemo) en attendant l'inhumation d'après les échanges avec les autorités de la ville de Kinshasa.
"L'Etat doit éradiquer le phénomène Mobondo"
Par ailleurs, le député provincial élu de Kwamouth, Moïse Makani, appelle l'État à prendre ses responsabilités, pour mener des opérations de grande envergure sur le terrain en vue de défaire la milice voire poursuivre tous les auteurs intellectuels du phénomène Mobondo.
"L'État a la force, il a les armes, il a des munitions, et des hommes forts, et il a la loi. L'État doit prendre ses responsabilités. Ce n'est pas d'abandonner les Teke à leur triste sort, mais de prendre des dispositions idoines. Il doit se mobiliser pour éradiquer le phénomène Mobondo. Il faut faire le ratissage", a déclaré Moïse Makani, député provincial, élu de Kwamouth.
L'attaque de Nkana a été perpétrée à 4 h du matin, le dimanche 23 novembre. L'incursion a été menée par les miliciens Mobondo en représailles à la disparition d'un membre de leur mouvement. Le bilan définitif livré par l'armée fait état de 19 morts, dont 13 civils, 5 miliciens et un soldat.
Profitant d'un dispositif sécuritaire réduit dans la zone, les assaillants ont pénétré dans ce village riverain du fleuve Congo et affronté les quelques militaires déployés sur place, selon le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des opérations Ngemba.
Gloire BATOMENE