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André Wameso travaille à consolider l'embellie du franc congolais
S'exprimant sur l'embellie actuelle du franc congolais, le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, est formel : il n'y a aucune cause endogène qui pourrait entraver le raffermissement en cours de la monnaie nationale face aux devises étrangères. Cette profession de foi, le Gouv Wameso l'a faite au cours d'un entretien à bâtons rompus sur les antennes de Top Congo FM.
A l'inverse de nombre d'experts qui disent ne pas voir l'appréciation du franc congolais faire long feu, André Wameso soutient le contraire, expliquant que la bonne santé qu'affiche la monnaie nationale face au Roi dollar n'est pas un fait du hasard. Cette embellie est consécutive à un travail ordonné réalisé en amont. Installé officiellement dans ses fonctions de patron de la BCC le 4 août 2025, André Wameso a commencé par réunir les différents responsables de l'Institut d'émission pour passer en revue tous les paramètres monétaires et chercher la cause de la dépréciation continue du Franc congolais sur le marché de change.
Après un travail de fourmi avec ses proches collaborateurs, l'équipe décèle le problème : les fluctuations du taux du Franc congolais sont liées au coefficient des réserves obligatoires. Il fallait rajuster celles-ci au taux du jour du dollar américain, la devise la plus consommée dans les transactions financières.
Le Gouverneur Wameso explique que le non-réajustement avait donné lieu à la spéculation du taux face à la surabondance du franc congolais sur le marché. Pour inverser la courbe, plus de 900 milliards de FC vont alors être injectés sur le marché à la recherche des devises étrangères. La population avait perdu de vue le fait que la fixation du taux relevait du pouvoir exclusif de la
Banque Centrale du Congo qui l'organise. Comme on peut s'en rendre compte, corriger le coefficient des réserves obligatoires était un impératif pour stopper la descente du FC et lui redonner de la valeur.
A noter que le déficit de communication de la part des responsables de la Banque de l'époque constituait également un réel handicap. Le gouverneur Wameso est optimiste pour la suite, compte tenu du travail abattu. Pour le patron de la BCC, l'embellie de la monnaie nationale a des beaux jours devant, elle ira crescendo jusqu'atteindre le niveau de stabilité adéquate. Car, Wameso dit ne pas voir une quelconque cause endogène venir entraver les mécanismes mis en place pour soutenir le raffermissement du Franc congolais. En dehors de la cause exogène, la monnaie nationale gardera sa valeur. Selon le gouverneur, toutes les manettes sont bien tenues par la BCC pour maintenir le cap.
C'est ainsi qu'il appelle les personnes n'ayant pas d'expertise avérée en matière monétaire de s'exprimer sur le sujet. Être un professeur d'universités ou n'importe quel scientifique, ne confère pas automatiquement la qualité d'expert en la matière pour émettre des avis susceptibles d'orienter l'opinion.
André Wameso invite les Congolais à avoir confiance en leur monnaie, tout en insistant sur l'impérieuse nécessité de faire migrer l'économie nationale vers la digitalisation, de l'adapter aux nouvelles technologies financières. L'avantage est la facilitation des échanges commerciaux, il n'y aura plus de problème lié à la différence lorsqu'on paie une facture.
Quant à la sempiternelle question relative à la "dédollarisation " de l'économie nationale, le gouverneur André Wameso a fait savoir à haute et intelligible voix que son combat n'est pas mené contre le dollar ou n'importe quelle autre devise étrangère, mais plutôt pour renforcer la monnaie nationale. Car, dans le monde moderne, on ne peut pas se passer des devises étrangères dans les transactions financières nationales et internationales.
Les banques commerciales qui travailleraient en complicité avec des entreprises privées pour appliquer un taux de conversion des devises étrangères en FC qui ne corresponde à la réalité pour payer leurs travailleurs trouveront Wameso sur leur chemin.
Didier KEBONGO
 
          
 
