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Evangéliste et homme d’affaires, Colin Nzolantima est vivement préoccupé par le redressement de la RDC. Il estime à ce propos que la prière et l’obéissance à la parole de Dieu sont les clefs de voute des avancées au pays. Tribune.
La prière est une arme très efficace quand…
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Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé, vendredi, un Discours à Son peuple fidèle.
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À l'occasion d'une réunion du Comité de pilotage du projet "Prévention et réponse holistique aux violences basées sur le genre pour la consolidation de la paix dans les régions affectées par le…
Xinjiang : textile de luxe, construction mécanique, énergie hic-tec et agro-industrie de pointe, un exemple à suivre pour la RDC !
Alors qu’ils traitent (lire maltraitent) la question des minorités ethniques chinoises en ne mettant en exergue que les Ouïgours vivant pourtant en harmonie avec d’autres minorités de Xinjiang (cas des Hans, des Hui, des Kazakhs, des Kirghizes, des Mongols, des Russes, des Tadjiks, des Tibétains, des Tadjiks et des Xibe), les «médias occidentaux» s’abstiennent, curieusement, d’évoquer l’industrialisation dynamique en cours dans cette province, tous domaines confondus. Nous avons été témoins du 10 au 15 septembre 2025 en visitant les complexes industriels d’Urumqi, Kashi et Yining. Tous ont pour singularité de coopérer avec des universités en vue d’être…à jour.
TIANSHAN WOOL TEX : RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
Première visite avec tout ce qu’il y a de symbolique à l’international pour la Chine : l’usine Tianshan Wool Tex d’Urumqi. Sa spécialité : production de la laine qu’on obtient en filant la fourrure de mammifères poilus. Cas des moutons.
Fondé en 1981, Tianshan Wool Tex est le premier groupe chinois dans le domaine à exploiter un système complet de fabrication industrielle de la laine.
Opérant avec les dernières technologies, l’entreprise se veut un centre de production intégré car pratiquant à la fois l’élevage des moutons, des boucs et des chèvres, le tannage, la laverie et même la couture.
Reconnaissance internationale garantie : selon Wikipédia, « C’est aujourd’hui en Chine et en Mongolie qu’il faut aller pour trouver les principaux centres de production du cachemire ». Le cachemire dont il est question ici est une chèvre.
Wikipédia précise que « la laine et le cachemire sont tous deux des fibres naturelles animales produites par des animaux, mais le cachemire est plus fin, plus doux et plus léger que la laine, et est donc souvent utilisé pour des vêtements plus délicats ».
A la question de savoir pourquoi le cachemire est-il si cher, les spécialistes répondent : « C’est parce que c’est une étoffe d’exception. Une chèvre cachemire n’en produit qu’entre 100 à 180 grammes par an si on ne respecte pas son milieu naturel et qu’on ne l’exploite pas à outrance ».
A « Tianshan Wool Tex », on en est conscient. Préoccupé par les nouvelles technologies, le groupe textile collabore avec des universités. Au résultat, sa gamme de produits à porter comprend le manteau, le pantalon, le polo, l’écharpe, le foulard, le sac à main, la draperie etc. de haute facture.
GROUPE SAURER : GARDER LE LEADERSHIP À L’ECHELLE MONDIALE…
Deuxième visite : l’Usine textile Saurer implantée en Chine en 1978. Spécialité : production du coton.
À l’origine, Saurer avait été fondée en Suisse germanique en 1853. Le Groupe fabrique des fibres stables. Il dispose de 4 centres de recherche implantés en Allemagne et en Chine.
Depuis cette année 2025, sa stratégie de production se focalise sur la digitalisation. Le Groupe met l’effort dans l’IA (Intelligence artificielle) pour toutes les étapes de production du coton, entendez toute la chaîne du textile.
Sa matière première est naturellement le coton en provenance de Xinjiang. Du coton local.
Le Groupe est capable d’offrir plusieurs techniques de fabrication. La toute dernière, dénommée tourbillonnaire, provient du Japon. Le Groupe s’est adapté. La preuve est que Tesla fait partie de ses premiers et principaux clients.
Ainsi, visant la digitalisation complète à l’échéance 2035, Saurer entend garder le leadership à l’échelle mondiale en coopération, bien sûr, avec la maison mère parce qu’à deux, elles se disent prêtes à faire face aux défis et à rester pilote dans le domaine.
Comme on peut le réaliser, la laine et le coton ont une symbolique forte, celle de la Route de la Soie incarnant la configuration actuelle du monde tel que voulu par l’Administration Xi Jinping.
Pour rappel, dans son ouvrage intitulé « Nouvelles routes de la soie, Belt and road initiative (B.R.I.) », Nashidil Rouiaï les décrit en projet « central dans la politique économique chinoise. Il concerne plus de 68 pays regroupant 4,4 milliards d’habitants et représentant près de 40 % du produit intérieur brut (PIB) de la planète. Les banques et institutions financières chinoises, notamment la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII), ont largement été sollicitées pour mettre en place un tel projet », avant d’ajouter que ce projet vise « à créer une nouvelle génération de comptoirs transnationaux. Dans son versant maritime, ce réseau de routes commerciales inclut les espaces africains riverains de l’Océan indien ».
DE LA MÉCANISATION AGRICOLE AU CREUSEMENT DES TUNNELS
Sur ces entrefaites, voici l’usine de fabrication des engins mécaniques. Dénommée CRHC (CHINA RAILWAY CONSTRUCTION CORPORATION), elle fait partie des 500 entreprises les plus importantes du monde dans le domaine.
Fondée en 2015, elle a une gamme variée d’engins allant de la mécanisation agricole au creusement des tunnels.
Pour la mécanisation agricole, il y des engins adaptés à l’ensemencement, à la récolte et à l’emballage des produits, tous gabarits confondus.
Pour le creusement des tunnels, toute la gamme appropriée est disponible. N’ayant peur ni des montagnes, ni des eaux, la Chine est de plain-pied dans le perfectionnement de cette gamme. C’est ainsi que une unité de 50 mille m2 aligne les divers engins.
VISITE À KASHI GALELE MODERN AGRICULTURE CO.LTD
À l’entrée (tout comme à la sortie), l’attention des visites est attirée par des vastes champs de riz entourés tous des bois. L’arbre pour ne pas dire la flore y est sacré.
Le Centre – relié avec des universités pour l’amélioration de la productivité grâce à la recherche scientifique – est fier d’exploits réalisés.
Bien que parcelle d’essai de sélection des cultures tolérantes au sel et à l’alcali de l’Ouest de Kachgar de Zhongnong Haidao, le Centre dirigé par Yerzhan Bagdatov est fier de recourir à l’eau salée, l’eau étant un élément essentiel dans l’irrigation.
Résultat : qualité et quantité améliorées, car on peut déjà faire deux récoltes l’an.
Autre exploit : en 20 minutes, on peut procéder à l’ensemencement sur plusieurs hectares grâce, tenez bien, au drone ! Fini le petit homme en jaune avec son chapeau conique plantant des boutures une à une, avec un panier en bandoulière ou au dos. Place aux Nouvelles technologies : on peut, à partir de son bureau, envoyer son drone sur le périmètre programmé, et l’affaire est bouclée.
Autre exploit : avec une moissonneuse-batteuse, la récolte n’est plus une question de jours. C’est désormais une question d’heures.
Le nec plus ultra est cependant aux étapes du nettoyage au conditionnement. Elles sont entièrement automatisées. A la limite, quatre ou cinq personnes, dont une dans la cabine de pilotage – peuvent faire marcher toute la machine.
Conséquence : la production est de 800 kg sur 600 m2. Du riz à 100% écologique couvrant les besoins de Kashi évalués à 40 tonnes/jour ! Du riz sans contact chimique avec quoi que ce soit parce qu’aucune industrie lourde polluante n’est installée dans le voisinage. L’État chinois y veille méticuleusement.
Deux faits à retenir :
– primo, les terres appartiennent aux communautés locales dont 80 % des Ouïgours. La robotisation de la production leur permet d’avoir deux revenus, en l’occurrence le salaire pour ceux qui veulent s’offrir un autre travail et les dividendes à tirer de l’exploitation de leurs terres.
– deuxième fait, l’accent mis sur la recherche scientifique. Aujourd’hui, l’usine a un deuxième produit phare après le riz : les huiles ! De quoi inspirer des pays comme la République Démocratique du Congo pour avoir bénéficié autrefois de la coopération agricole chinoise.
YILI YIMUXIN DAIRY CO. LTD
Ici, l’accent est mis sur la production laitière à partir des vaches d’une race sélectionnée pour l’environnement, particulièrement la position géographique du lieu marquée par la fraîcheur. Celle-ci est considérée comme un facteur de productivité évident.
L’entreprise compte 4 fermes dans la région. Sa gamme comprend le Yaourt, le Jus et même la Bière. S’y ajoutent la culture des lavandes utilisées dans la parfumerie, la savonnerie et les huiles essentielles ainsi que le miel.
Lors de la visite, l’accent a été sur la recherche scientifique impactant toutes les étapes de la production. Objectif : veiller à la préservation de la qualité de toute la gamme.
JUGE NEW ENERGY SCIENCE AND TECH CO.LTD
Gigantesque complexe industriel situé à une soixantaine de km à l’Est de la ville, l’entreprise a pour activité principale la production de toute la gamme du power bank à base de lithium, minerai stratégique dont la Chine dispose d’importantes réserves évaluées à 490 millions de tonnes. Le gisement est situé dans la zone minière de Jijiaoshan, district de Linwu, province de Hunan. A l’échelle mondiale, ce gisement représente 16,5 % des réserves certifiées, plaçant ainsi l’Empire du Milieu en 2ème position.
Marchés visés : véhicule électrique, drone, panneau solaire ordinaire, panneau solaire portable, panneau solaire pliable, vélo, moto, etc.
La gamme de panneaux répond à toutes les conditions atmosphériques : soleil, pluie, neige ; la durée de vie minimale étant de 10 ans.
La plus grande succursale à Xinjiang fonctionne depuis trois ans. Toutes les étapes de production sont contrôlées par des systèmes électroniques intégrés. Une cellule scientifique veille sur le fonctionnement du complexe, de façon à contrôler toutes les étapes de fabrication.
L’entreprise a développé sa capacité de conception pour toute demande de la clientèle.
COUVERT VEGETAL
A l’exception de l’usine Tianshan Wool Tex d’Urumqi située en pleine villes, tous les autres complexes industriels se trouvent en périphéries. Elles ont en commun le couvert végétal alliant béton, verdure et bassin d’eau.
A dire vrai, à Xinjiang, la Chine de Xi Jinping est en train de créer des villes du futur, si bien que l’envie nous revient de dire au Chef de l’Etat congolais d’y envoyer les urbanistes et des géomètres. Pour une RDC pays plus à construire qu’à reconstruire, l’exemple à suivre vient de l’Empire du Milieu.
De Xinjiang,
Omer Nsongo die Lema
et He Zhaojie, Commentateur de GGTN français, RPC