Dernière minute
Société
Le journaliste Pascal Amisi, ancien présentateur du journal télévisé à la Radio télévision privée Kin Malebo (TKM), est décédé hier lundi à Rouen, en France, des suites d'une maladie, a annoncé Tito Ndombi, ancien président du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC).…
Culture
Forum éco
Enjeux de l’heure
Johan Borgstam, Représentant spécial de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs, a effectué, du 3 au 5 novembre, une visite de trois jours à Kinshasa, République démocratique du Congo.…
Étranger
Sur Ordre de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, une réunion présidée par les Conseillers de Sa Majesté le Roi, MM. Taib Fassi Fihri, Omar Azziman et Fouad Ali El Himma, a eu lieu lundi 10 novembre…
Nation
Commissaire du district Kin-Sud, Bienaimé Mavambu, dit "Caméléon humble", a appelé les jeunes évoluant dans le scoutisme dans son ressort à être fiers de leur identité en tant que membre de ce…
Moïse Mbiye appelle à la réforme pour la protection des artistes Congolais
Les États Généraux de la Justice, qui se sont tenus hier lundi à Kinshasa, ont abordé un thème essentiel pour l’avenir de l’art et de la culture en République Démocratique du Congo : « Droits d’auteur et protection personnelle de l’artiste congolais : pour quelles réformes ? « . Lors de cette rencontre, le pasteur et chanteur gospel Moïse Mbiye, également dirigeant de l’Eglise Cité Bethel, a partagé sa vision pour une meilleure valorisation des artistes congolais.
Pour de nombreux artistes congolais, notamment les musiciens « mondains », le phénomène « Libanga » (pratique de citer des personnalités influentes dans les chansons en échange de financement) est une source de revenus importante. Cependant, Moïse Mbiye fait remarquer que ce modèle de financement laisse en marge d’autres artistes tels que les peintres, les dessinateurs, et les musiciens gospel, qui n’utilisent pas cette technique de « name dropping ».
» Les artistes qui ne citent que Dieu dans leurs œuvres, comment vont-ils survivre alors que le Libanga domine la scène musicale ? » a-t-il questionné, soulevant un point crucial sur la précarité de nombreux artistes qui ne trouvent pas, dans cette pratique, de quoi vivre de leur art.
Réformer la SOCODA pour une Meilleure Gestion des Droits d’Auteur
Dans son discours, Moïse Mbiye a appelé l’État à renforcer la gestion de la Société Congolaise des Droits d’Auteur et des Droits Voisins (SOCODA). Selon lui, une gestion efficace et transparente de cette société pourrait aider à installer un climat de confiance entre les artistes et leurs dirigeants, tout en répondant de manière plus adaptée aux besoins réels des créateurs congolais.
Moïse Mbiye propose également la création de nouvelles sociétés de gestion de droits d’auteur, afin d’offrir aux artistes plus de choix et de favoriser une concurrence saine. Ce système pluriel permettrait, selon lui, de réduire les tensions existantes entre les artistes et leurs représentants, tout en offrant aux créateurs la possibilité de choisir la structure qui leur paraît la plus appropriée.
Former les Artistes à la Gestion de leur Carrière
Outre les réformes structurelles, Moïse Mbiye insiste sur la nécessité de former les artistes sur la gestion de leur carrière. Pour lui, il est primordial que les créateurs comprennent les mécanismes financiers, juridiques, et commerciaux qui entourent leur art, afin de pouvoir gérer leurs droits et revenus de manière autonome et professionnelle.
Place des Artistes, reservee aux morts !
Dans un élan d’humour, Moïse Mbiye a terminé son intervention en saluant l’initiative gouvernementale de la « Place des Artistes » implantée au rond-point Victoire, un monument dédié à la reconnaissance des artistes congolais. Il a toutefois ironisé en précisant que » pour figurer sur ce monument, il faut d’abord mourir « . Cette remarque a suscité des rires et des applaudissements, soulignant le besoin de valoriser les artistes de leur vivant, et non seulement à titre posthume.
Christian-Timothée MAMPUYA