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Changement ou révision de la Constitution : Kabila, Katumbi, Fayulu et Matata s’unissent contre Fatshi
*Pas de troisième mandat, l’Opposition mobilise contre un «coup d’État constitutionnel».
Ils ont tous tapé du poing sur la table hier au au siège de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) à Kinshasa. Eux, ce sont les principaux leaders politique de l’opposition qui ont décidé de faire front contre l’initiative du président Félix Tshisekedi visant à réviser la Constitution. Issues du Front Commun pour le Congo (FCC), de Lamuka, d’Ensemble pour la République et du Leadership et Gouvernance pour le développement (LGD), pour ne citer que ceux-là, se sont réunies mercredi 20 novembre pour contrer « ce projet qui constitue une menace grave pour la souveraineté nationale et les principes démocratiques en République démocratique du Congo ».
Cette rencontre a marqué la naissance d’un nouveau bloc politique. Ce front commun, composé des proches de Joseph Kabila, de Moïse Katumbi, de Martin Fayulu et de Matata Ponyo, s’érige en rempart contre toute tentative de révision ou de changement de la Constitution par le président Félix Tshisekedi.
Dans leur déclaration commune lue à l’occasion par les secrétaires généraux des partis tels que Front Commun pour le Congo (FCC), Lamuka, Ensemble pour la République et Leadership et la Bonne Gouvernance,(LBG), ce nouveau bloc dénonce ce qu’il appelle un «plan diabolique» destiné à modifier la Constitution de 2006 pour permettre à Félix Tshisekedi de briguer un troisième mandat, en violation des articles 70 et 220. Ces articles stipulent respectivement que le mandat présidentiel est limité à deux termes et que cette disposition est intouchable.
«Pas de changement de Constitution, pas de troisième mandat à Monsieur Tshilombo ou à qui que ce soit, pas de présidence à vie en RDC», a martelé l’opposition, accusant le président de vouloir s’éterniser au pouvoir et de mettre en péril l’intégrité territoriale du pays.
L’opposition a appelé les Congolais, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, à se lever pour défendre la Constitution de 2006, qu’elle qualifie de «symbole de la souveraineté nationale».
«Peuple congolais, l’heure est grave. Réveillons-nous ! Défendons nos droits et notre souveraineté. Empêchons Monsieur Félix Tshilombo de réaliser son coup d’État constitutionnel», a lancé Devos Kitoko au nom de l’Opposition, citant l’article 64 de la Constitution, qui oblige chaque citoyen à faire échec à toute tentative de subversion des institutions démocratiques.
Une critique des priorités gouvernementales
Dans un contexte marqué par une crise économique, sociale et sécuritaire, les opposants estiment que la révision constitutionnelle est «inopportune et injustifiée». Ils ont souligné les souffrances des Congolais, marquées par la corruption, les détournements des fonds publics et la répression des libertés.
«Aucune disposition de la Constitution n’empêche Monsieur Tshisekedi d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais», ont-ils rappelé.
Ils ont invité le président à concentrer ses efforts sur des priorités telles que : la rémunération décente des fonctionnaires ; la stabilisation du taux de change ; l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’électricité ; et la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Cette nouvelle structure a également critiqué l’incapacité du régime à récupérer des localités occupées par des groupes armés, comme Bunagana.
L’opposition a profité de cette déclaration pour fustiger la répression politique et les violations des droits humains sous le régime actuel.
«La répression contre l’opposition a conduit jusqu’à l’ignoble assassinat de l’honorable Chérubin Okende. Les arrestations arbitraires, comme celles de Seth Kikuni, Jean-Marc Kabund et Mike Mukebay, sont devenues des faits quotidiens, tout comme le tribalisme et le népotisme», a dénoncé Shadary dans sa lecture de ladite déclaration.
Le communiqué commun des cadres de l’opposition souligne également les entraves à la liberté de la presse et les intimidations visant les défenseurs des droits humains.
Une situation sécuritaire alarmante
La déclaration a peint un tableau sombre de la situation sécuritaire en RDC. Elle évoque notamment les violences perpétrées par des groupes armés tels que le M23, les ADF et CODECO, ainsi que l’ingérence étrangère du Rwanda et de l’Ouganda.
«La RDC est confrontée à une grave menace alimentée par des ingérences étrangères et une insécurité généralisée», ont dénoncé les opposants, tout en appelant à des actions concrètes pour restaurer la paix et défendre l’intégrité territoriale du pays.
Une Constitution à défendre coûte que coûte
Les opposants ont insisté sur la légitimité de la Constitution de 2006, adoptée par référendum avec 85 % de voix favorables. Ils ont rejeté les propos du président Tshisekedi, qui aurait qualifié cette Constitution de «création étrangère».
«Contrairement aux affirmations mensongères de Monsieur Tshisekedi, la Constitution actuelle est l’expression de notre souveraineté nationale. Elle garantit l’alternance démocratique et prévient les dérives dictatoriales», ont-ils déclaré.
Une opposition déterminée
Forts de leur unité, les regroupements politiques de l’opposition ont réaffirmé leur détermination à bloquer toute tentative de révision constitutionnelle. Ils appellent à des manifestations pacifiques et à une mobilisation générale pour protéger les acquis démocratiques de la RDC. «Cette Constitution est le pilier de notre démocratie. Nous devons la défendre coûte que coûte», ont-ils conclu.
Christian-Timothée MAMPUYA