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NAIROBI OU LUANDA : La paix est prioritaire pour Kinshasa
Sur base de la résolution 2773, la République démocratique du Congo est prête à entendre qui de droit face à la crise sécuritaire dans la partie orientale du pays. Le but à poursuivre est de voir soulager les souffrances des populations qui sont victimes collatérales d’une guerre qu’elles n’ont pas cherchée, mais que les ennemis de leur pays leur ont imposée.
Kinshasa est loin de légitimer la coalition terroriste M23-AFC. Cependant, face à cette guerre d’agression entraînant une crise sécuritaire sans précédent, la RDC dit être disposée à prêter une oreille attentive à leurs revendications. Que cette démarche soit bien comprise. Il ne s’agit pas de dialoguer ou de négocier avec ceux qui ont massacré et continuer d’exterminer les Congolais dans leur propre pays. Ce n’est donc ni un aveu de faiblesse pour Kinshasa, ni un aveu d’échec. Il s’agit d’apaiser le narratif agressif qui s’est malheureusement répandu dans la presse faisant croire que Kinshasa venait de se dédire, face à sa position initiale au sujet d’un dialogue avec les terroristes du M23.
Kinshasa s’appuie sur la résolution 2773 que le Conseil de sécurité de l’Onu avait adoptée à l’unanimité, le 21 février dernier. Cette résolution condamne directement le Rwanda pour son soutien à l’offensive de la coalition terroriste du M23/AFC dans l’Est de la RDC. Elle réclame également le retrait « immédiat » de ses troupes. Le Gouvernement est particulièrement intéressé par le votet du processus de Nairobi de cette résolution, en perspective d’une suite et fin à Luanda.
Dans le rôle qui lui a été attribué par l’Union africaine (UA), la médiation dispose de toute la largesse de rencontrer toutes les parties au conflit. Mais la RDC, tout en gardant sa fermeté dans ces précédentes prises de position, est disposée à rencontrer également le médiateur Joao Lourenço. De qui il attend la mise en œuvre de la démarche. Pour le Gouvernement congolais, le processus de Nairobi demeure le cadre attitré pour toute discussion avec le M23-AFC.
Une résolution qui, lors de son vote, a fait l’unanimité de tous les membres de ce Conseil. C’est qu’ils ne pouvaient plus fermer les yeux sur le massacre qui se passait en territoire congolais. Ce qui pourrait être assimilé à une complicité avec l’agresseur.
Stabiliser l'est du congo
Cette résolution appelle également le M23 à cesser les hostilités en RDC et le Rwanda à mettre fin à son soutien aux terroristes du M23. Pour les analystes avisés de la situation politique du pays, l’application de cette résolution adoptée en pleine guerre d’agression constitue l’une des solutions devant permettre de stabiliser la partie orientale du Congo Kinshasa. Le retrait des troupes rwandaises qui soutiennent la coalition M23-AFC est la première option à lever. Il impliquerait, pour ces analystes, une réduction sensible des effectifs de ce mouvement terroriste.
La résolution 2773 exige aussi la cessation des hostilités et invite toutes les parties au conflit à conclure un cessez-le-feu. Elle appelle au retrait immédiat du M23-AFC des villes de Goma, de Bukavu et de toutes les parties sous occupation ennemi.
Et en dehors de la condamnation de l’armée rwandaise et de la rébellion du M23 et l’exigence de quitter le territoire congolais, la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu 2773 avait engagé Kinshasa et Kigali à reprendre d’urgence et sans conditions préalables, les pourparlers diplomatiques afin de parvenir à un règlement durable et pacifique du conflit qui perdure dans la région. Elle soutient également toutes les initiatives et contributions visant à atteindre cet objet. La résolution réaffirme aussi le rôle essentiel que jouent les processus de Luanda et de Nairobi.
L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Huang Xia qui séjourne en RDC n’a fait que donner du tonus à cette résolution. Il estime que l’application de cette résolution est de nature à permettre la reprise rapide des processus de Luanda et de Nairobi qui font partie des enjeux immédiats à relever pour obtenir la désescalade de la tension.
Amer SUGARI Ndudi