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À travers un mémorandum adressé à Jean-Pierre Lacroix : Le FCC rejette toute proposition de dialogue avec Fatshi
Le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de l’ancien président Joseph Kabila est fermement opposée à toute initiative de dialogue national en République Démocratique du Congo. La formation politique de Joseph Kabila juge cette démarche «inutile et inopportune». Dans un mémorandum adressé le 17 septembre à Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, le FCC fustige la gestion du pays par le régime de Félix Tshisekedi, qualifiant ce dernier de «dictatorial et illégitime».
Dans son communiqué, le FCC a vivement critiqué la gestion politique et sécuritaire du régime actuel, l’accusant de n’avoir jamais respecté les accords politiques nationaux et internationaux signés, notamment ceux de Genève, de Nairobi, et le partenariat FCC-CACH.
Selon cette coalition, ces violations constantes témoignent du mépris du pouvoir en place pour les engagements pris et renforcent l’idée qu’un dialogue avec ce régime ne pourrait jamais aboutir à des résultats concrets.
Refus à tout dialogue
«Le FCC réaffirme son refus à tout dialogue avec le pouvoir en place, étant donné que celui qui l’incarne n’a jamais respecté et ne respecte aucun accord ou engagement qu’il prend (Genève, Nairobi, FCC-CACH, Luanda…). II n’y a donc aucune garantie qu’un jour, il respectera un accord, fut-il issu d’un quelconque dialogue.
«Pire, il viole quotidiennement la Constitution et les lois de la République, parjurant ainsi le serment qu’il a prêté devant la nation et le monde de respecter ces textes, véritable pacte républicain et socle de la cohésion nationale», a fait savoir la famille politique de Joseph Kabila.
Le FCC affirme qu’aucun dialogue ne pourra résoudre les crises actuelles tant que le régime de Félix Tshisekedi, jugé illégitime, reste en place. Selon la coalition, la solution réside dans l’application de l’article 64 de la Constitution, qui invite le peuple à s’opposer à toute dictature et à tout régime ne respectant pas les principes démocratiques.
Le FCC appelle ainsi à la fin du régime en place, estimant qu’il est impossible de réformer une dictature par le biais du dialogue. En outre, le FCC a pointé du doigt les violations répétées des droits humains sous l’administration Tshisekedi, notamment les arrestations arbitraires, les intimidations et même les assassinats ciblés.
Le mémorandum fait spécifiquement référence au massacre du 2 septembre 2024 au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK), où plusieurs centaines de détenus auraient été tués dans des conditions controversées.
Un contexte sécuritaire préoccupant
Le FCC exprime également sa préoccupation quant à la dégradation continue de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national.
Le regroupement politique a dénoncé la perte de contrôle de vastes portions du pays, en particulier à l’Est, où des groupes armés opèrent en toute impunité. Pour le FCC, l’incapacité du gouvernement à restaurer l’autorité de l’État dans ces zones renforce le sentiment d’abandon des populations locales et risque de favoriser la balkanisation du pays.
Le mémorandum souligne que, contrairement à l’expérience positive du dialogue inter-congolais de Sun City en 2002-2003, toute tentative actuelle de dialogue qui exclurait une large partie des acteurs politiques et civils congolais ne ferait qu’aggraver la situation.
Le soutien de l’ONU au dialogue national
Du côté des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix a indiqué que l’ONU et la MONUSCO soutiennent l’idée d’un dialogue entre Congolais afin de surmonter les défis, notamment ceux liés à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Cependant, il a également souligné la nécessité d’intégrer les processus déjà engagés, tels que les accords de Nairobi et de Luanda, dans cette initiative de réconciliation nationale.
Une opposition divisée
Pendant ce temps, d’autres figures de l’opposition expriment des points de vue divergents. Martin Fayulu, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2023, a plaidé pour un dialogue national inclusif sous le parrainage des Nations unies.
Celui qu’on surnomme «Mafa» souhaite que les Congolais s’attaquent aux racines profondes des problèmes du pays, notamment en ce qui concerne la présence de rebelles étrangers tels que les FDLR, qui compliquent les relations avec les voisins comme le Rwanda.
«J’ai dit à monsieur Lacroix: ‘Nous voulons un processus de Kinshasa (…), pour que les filles et fils de ce pays se mettent ensemble, comprennent les causes profondes de leurs problèmes, qu’ils se disent la vérité et qu’ils se réconcilient en vue de la cohésion nationale, pour affronter les ennemis extérieurs là où il y en a».
Christian-Timothée MAMPUYA