Soumis par David Babombua le

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Pas de performance avec une justice pauvre 12 novembre, 2024 A la clinique du Centre Financier de Kinshasa, « la justice  congolaise passe au crible du « corps médical  » de la République. Etalée sur le brancard du pavillon réservé aux patients alités, elle est l’objet de diagnostics des « médecins de tout acabit« . Chacun, après examen de labo…

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Evaluation de la 11ème Conférence des gouverneurs, Kyabula champion de la bonne gouvernance

La 11ème Session de la Conférence des gouverneurs de province, placée sous le thème: "Renforcer la gouvernance des provinces pour assurer la cohésion communautaire, facteur clé de la réussite du Programme de développement local des 145 territoires", s'était tenue dans la ville de Kalemie, en province du Tanganyika, du mercredi 27 au vendredi 29 novembre 2024. Cette importante rencontre avait réuni les gouverneurs de 26 provinces autour d'un objectif commun, à savoir: "bâtir une gouvernance provinciale plus efficace et cohésive". 

Dans son discours de clôture des travaux, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi avait exhorté les gouverneurs à faire preuve d'innovation et de pragmatisme pour transformer concrètement leurs circonscriptions, c'est-à-dire qui devraient déboucher sur des actions concrètes, "car c'est sur les résultats que le peuple les évaluera". Lors de la cérémonie de clôture, le Chef de l'État avait réaffirmé son engagement en faveur des six priorités définies pour le développement du pays et appelé les gouverneurs à s'y aligner pour garantir une transformation réelle et durable des provinces. "J'attends de chacun de vous une transformation réelle et profonde de nos provinces, en lien direct avec mes six engagements. Je compte sur vous", avait-il déclaré du haut du podium. 

Durant cette conférence, trois commissions avaient travaillé intensément pour produire 68 recommandations visant à améliorer la gestion publique et les infrastructures, à renforcer le financement et la fiscalité des provinces, à mieux gérer les risques locaux, à stabiliser les institutions provinciales et à accroître l'implication des exécutifs provinciaux dans le PDL-145T. 

"Les recommandations que vous avez formulées méritent une attention particulière de toutes les parties prenantes. J'invite le Secrétariat permanent de la Conférence des gouverneurs de province à en assurer un suivi permanent", avait instruit le Président Félix-Antoine Tshisekedi, insistant sur l'importance de ces recommandations et leur mise en œuvre. 

A l'approche de la 12ème Conférence des gouverneurs, prévue ce mois de juin 2025 à Kolwezi, dans la province du Lualaba, le peuple congolais peut-il être rassuré que tous les gouverneurs de province exécutent toutes les recommandations prises lors de la dernière session de novembre 2024, afin d'assurer une continuité dans le dialogue et la collaboration entre les institutions provinciales et nationales pour le développement de la République démocratique du Congo? 

Cette problématique a poussé l'Institut de sondage Les Points à mener une enquête sur la gestion des gouverneurs? De cette consultation populaire, il est ressorti que seuls 40% des gouverneurs mènent des actions concrètes pour le bonheur de leurs administrés. C'est le cas de Jacques Kyabula Katwe (Haut-Katanga), Fifi Masuka Saini (Lualaba), Grâce Nkuanga Masaungi Bilolo (Kongo Central), Daniel Bumba Lubaki (Kinshasa) et Christian Kitungwa Muteba (Tanganyika).     

 

ACTIONS DES GOUVERNEURS DES PROVINCES 

 I.    Jacques Kyabula (Haut-Katanga)

À l'heure où les défis économiques, sociaux et sécuritaires exigent des leaders visionnaires, la province du Haut-Katanga a la chance d'être conduite par Jacques Kyabula Katwe, un homme d'action, de résultats et de proximité. Sous sa gouvernance, le Haut-Katanga s'est résolument engagé sur la voie du progrès.                 Grâce à une politique axée sur le développement des infrastructures, la modernisation de l'administration, et l'attractivité pour les investisseurs, la province est en passe de devenir un modèle de gouvernance locale en République démocratique du Congo. Sa capacité à conjuguer rigueur administrative, sens du dialogue et proximité avec la population témoigne d'un leadership rare et rassembleur. Jacques Kyabula imprime l'image d'un Haut-Katanga fort, stable et ambitieux qui rayonne au-delà de frontières congolaises. Le Haut-Katanga avance, sans détour.

A Lubumbashi, le Boulevard M'Siri au cœur d'intenses travaux pour qu'il redevienne praticable de bout en bout. Ce tronçon de plus de 5 km qui relie le centre des affaires de la ville de Lubumbashi à l'Aéroport international de la Luano et la route de Likasi revêt une grande importance économique. C'est la porte de la ville. 

Aux confins de la commune de la Katuba, le pont Kasungami prend également forme, étape par étape. A la Ruashi, c'est la première fois depuis l'époque coloniale que l'avenue Congo-Kiwele est rénovée et asphaltée. 

A Likasi, la construction à neuf des routes et des ponts se poursuit sans relâche. Le nouveau pont en construction sur la nouvelle avenue Boucle au Golf Kyabula permettra de désenclaver ce quartier et d'accéder désormais au centre-ville sans emprunter la route Lubumbashi. Il contribue ainsi à la décongestion du trafic dans la ville de Likasi.

Le gouverneur Jacques Kyabula tient aussi au Programme de 145 territoires (PDL 145 T). Le comité technique provincial de coordination et de suivi des activités déjà à l'œuvre dans le Haut-Katanga. Le gouverneur Jacques Kyabula a dernièrement dirigé la toute première réunion autour de l'évaluation des projets déjà réalisés et ceux en cours de réalisation. 

Par ailleurs, le gouverneur vient de l'ordre à l'Aéroport international de la Luano. Il a évacué tous les services fictifs à la base de multiples tracasseries et a démantelé les marchés ainsi que les restaurants clandestins qui proliféraient aux alentours. 

Coté salubrité publique, la ville de Lubumbashi a réceptionné le premier lot de nouveaux équipements pour son assainissement à fond de la ville de Lubumbashi avant de s'étendre sur les autres communes de Lubumbashi puis le reste de la province. 

Sur le plan Sécurité alimentaire, plusieurs trucks de sacs de farine de maïs importés de l'Afrique du Sud sont entrés à Lubumbashi et inondent les marchés du Haut-Katanga -le coût du sac est fixé à 40 000 Fc. Entre-temps, les stratégies se multiplient pour soutenir la production locale et atteindre les objectifs de l'autosuffisance alimentaire par la subvention des agriculteurs. 

Par ailleurs, dans le cadre du développement de sa province, Jacques Kyabula soutient le projet privé d'ériger une nouvelle cité moderne sur dix millions de mètres carrés à Lubumbashi précisément dans la commune annexe. "River City" c'est grand projet immobilier avec des maisons d'habitations et des espaces communs parfaitement urbanisés.

 

II.    Fifi Masuka (Lualaba)

La gouverneure Fifi Masuka continue à œuvrer pour le développement de sa province, malgré les défis qui demeurent dans plusieurs secteurs. Pour elle, il y a beaucoup à faire dans tous les domaines pour améliorer les infrastructures, l'éducation, et les services de santé. Concernant la gestion des finances provinciales, l'administration Fifi Masuka a pris des mesures pour réduire la dépendance aux recettes extérieures, qui constituaient autrefois une part importante du budget. 

Avec son équipe, elles ont travaillé pour réduire ces recettes extérieures qui étaient dans "le budget à 50%, mais aujourd'hui il est à 3%". Cette gestion rigoureuse permet à la province de maintenir un budget équilibré et de financer ses projets sans recourir massivement aux prêts extérieurs.

Fifi Masuka est également sur plusieurs chantiers liés aux infrastructures, notamment la construction d'échangeurs dans la ville de Kolwezi. Ces infrastructures visent à désengorger les routes principales et à faciliter la circulation de la population. En plus de l'aménagement des routes et des échangeurs, Fifi Masuka pense au développement urbain avec les nouveaux lotissements. Pour elle, "ces lotissements permettront à tous ces gens qui seront délocalisés de se retrouver plus tard dans de bonnes conditions". 

Fifi Masuka met également l'accent sur un projet majeur: la construction de la route reliant Kolwezi à Dilolo. Ce projet vise à relier l'ensemble des territoires de la province, permettant ainsi un meilleur accès aux ressources, aux services de santé, à l'éducation, et à d'autres infrastructures essentielles. La route qui va vers Dilolo est importante et permet de relier les territoires de Lualaba. Cette infrastructure a l'impact direct sur le bien-être des populations rurales, en facilitant les échanges et la mobilité. 

En matière d'éducation, la gouverneure a fourni des efforts pour renforcer les infrastructures scolaires, mais également pour créer des opportunités d'enseignement supérieur dans la province. L'un des projets les plus emblématiques est la construction d'une nouvelle université qui offrira des conditions d'études comparables à celles des établissements d'enseignement supérieur internationaux. 

Ce projet est perçu comme un investissement important pour l'avenir des jeunes du Lualaba, leur offrant des opportunités d'éducation de qualité et les préparant à affronter les défis du marché du travail. Fifi Masuka s'est engagée à poursuivre les efforts pour le développement du Lualaba, dans un cadre de transparence et de responsabilité.

 

III.   Grâce Bilolo (Kongo Central)

En moins d'un an depuis sa prise de fonction, le gouverneur Grace Bilolo Nkuanga Masuangi s'efforce de stabiliser progressivement l'administration provinciale. L'exécutif provincial a lancé divers projets d'infrastructures tout en instaurant un climat de collaboration constructive avec l'Assemblée provinciale.

Adopté par les députés provinciaux, le programme du gouverneur Grâce Bilolo est structuré en cinq piliers principaux, comportant 27 stratégies sectorielles et 52 objectifs spécifiques, à atteindre par la mise en œuvre de 205 actions suivies par des indicateurs. 

Ce plan prend en compte presque tous les secteurs de la vie provinciale, assurant un équilibre entre les dix territoires du Kongo-Central. Parmi les priorités figurent le renforcement de la gouvernance, la consolidation de la paix, le développement social et la valorisation des ressources humaines. 

Des efforts sont déployés pour maximiser les recettes, notamment en luttant contre le coulage des recettes et la fraude, ainsi qu'en faisant du lobbying pour augmenter la part de la province et l'apport des partenaires techniques et financiers.

Face à la montée de l'insécurité, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre pour assurer la protection des citoyens. Le gouverneur du Kongo Central, Grâce Bilolo, a pris, au mois d'avril 2025, des mesures significatives pour renforcer la sécurité dans la ville de Boma. Parmi les nouvelles mesures, on note l'instauration des patrouilles mixtes FARDC-PNC. 

De plus, une interdiction de circulation des motards au-delà de 23 heures a été instaurée, une mesure qui devrait réduire les crimes nocturnes souvent commis par des motocyclistes. Les autorités ont également décidé de mettre en place des barrières dans la ville à partir de 22 heures. Ces points de contrôle permettent de surveiller les activités et d'identifier plus efficacement les individus suspects.

Face à ces défis sécuritaires, le gouverneur du Kongo Central a renforcé l'équipement des forces de l'ordre. Soucieux de garantir une sécurité optimale à l'ensemble des citoyens du Kongo Central, le gouverneur Grâce Bilolo a procédé, au mois de février 2024, à la remise officielle de 14 jeeps 4×4 et de plusieurs motos destinées aux commandants des territoires et villes de la province, ainsi qu'aux conseils locaux de sécurité. Cette initiative stratégique s'inscrit dans la volonté de l'exécutif provincial de renforcer l'efficacité des forces de l'ordre et d'améliorer leur capacité d'intervention sur le terrain.

Par ailleurs, le gouverneur Grace Bilolo a institué une prime provinciale pour les chefs de village afin de renforcer l'autorité de l'État. Dernièrement, les ministères provinciaux du Budget et des Finances du Kongo-Central ont déployé des équipes dans les 10 territoires de la province pour procéder au paiement des administrateurs de territoires, leurs adjoints et des 7 113 chefs de village répartis sur l'ensemble de la province. Au total, près de 7 140 personnes bénéficieront directement de cette prime.

 

IV.   Christian Kitungwa Muteba (Tanganyika)

Christian Kitungwa Muteba, gouverneur de la province du Tanganyika, mène une lutte contre l'insécurité qui prévaut dans sa province. Dans l'Édit budgétaire pour l'exercice 2025, évalué en équilibre, en recettes comme en dépenses à environ 543 milliards de francs congolais, soit 38% de croissance par rapport à l'Édit rectificatif 2024, il place cette question sécuritaire parmi ses priorités. 

D'après le gouverneur cet édit vise entre autres à relever les défis complexes de son entité. En dehors de la sécurité, le gouverneur Christian Kitungwa Muteba, depuis son installation, est au four et au moulin pour l'amélioration des infrastructures, la création d'emplois, la protection du pouvoir d'achat des ménages, l'accès aux services sociaux de base, le soutien aux agriculteurs, les stimuler pour la production et le renforcement de la sécurité alimentaire. 

 

V.    Daniel Bumba (Kinshasa)

À Kinshasa, les embouteillages restent un défi persistant pour Daniel Mbumba. Le quotidien des habitants est rythmé par des heures perdues dans la circulation, notamment sur les grandes artères. Malgré les promesses de modernisation, la saturation du trafic freine l'activité économique et nuit à la qualité de vie. La croissance incontrôlée du parc automobile, les parkings anarchiques et l'absence de transports en commun fiables entretiennent ce chaos urbain. 

Faute d'offre de transport public solide, ces décisions apparaissent déconnectées des réalités vécues par les Kinois. Pour désengorger la capitale, Daniel Bumba et son équipe ont lancé, depuis 2024, plusieurs chantiers. Des avenues stratégiques comme Kwilu, Kimwenza, Kasa-Vubu, Kabambare, Kabinda, Nyangwe ou Colonel Ebeya font l'objet de réhabilitations, mais les travaux avancent lentement, retardés par les pluies, le manque de financements et des litiges contractuels. 

Dans les communes de la Gombe, Barumbu, Ngaliema, Kalamu et autres des constructions anarchiques ont été démolies pour libérer l'espace public. 

Concernant les infrastructures, sur les quelque 4 000 km de routes recensées à Kinshasa, seuls 1 006 sont revêtus, dont la majorité en mauvais état. Pour corriger ce déséquilibre, le gouvernement provincial consacre près de 25% de son budget à la mobilité et à l'aménagement urbain.                               Depuis fin 2024, 17 chantiers majeurs ont été lancés dans l'objectif de moderniser les axes clés et désengorger la capitale. Le gouverneur s'est fixé comme ambition de porter à 2 000 km le linéaire de routes réhabilitées d'ici la fin de son mandat. Cette stratégie vise à doter Kinshasa d'une voirie résiliente, apte à supporter le climat et l'urbanisation croissante. 

Plusieurs axes stratégiques sont en réhabilitation sous l'impulsion provinciale. Il s'agit des avenues Kwilu, Kimwenza, Saio, Shaba, Kabinda, Ngiri-Ngiri, Colonel Ebeya, Kisangani, Rwakadingi, Plateau, la boucle Wangata-Usoke-Hôpital et autres figurent parmi les plus avancées. 

En parallèle, le gouvernement a entrepris le dragage de la rivière Kalamu et le curage de la Mososo pour prévenir les inondations récurrentes. Ces efforts conjoints visent une amélioration tangible de la mobilité et de l'assainissement. 

Toutefois, la lenteur de certains chantiers interroge, malgré l'ampleur des moyens mobilisés et la pression politique croissante pour obtenir des résultats visibles.

Par ailleurs, Daniel Bumba a fait de la sécurité l'un des piliers de son action provinciale, avec un accent particulier sur le phénomène des "Kuluna", qui sèment la terreur dans plusieurs communes de Kinshasa. Dès ses premières semaines de gouvernance, il a renforcé les patrouilles policières et ordonné la création d'une unité spéciale pour contrer ces bandes violentes. 

Cette stratégie a culminé avec les opérations "Zéro Kuluna" et "Ndobo", lancées par les ministères de l'Intérieur et de la Justice à partir de décembre 2024. Ces campagnes ont ciblé les zones sensibles et se sont appuyées sur des bouclages nocturnes. L'opération spéciale menée durant les fêtes de fin d'année 2024-2025 a marqué un tournant. 

Plus de 450 présumés Kuluna ont été arrêtés entre le 31 décembre et le 1er janvier, puis transférés devant les tribunaux militaires de garnison. 

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