Dernière minute
Société
Un vent d'espoir et de soulagement parcourt les rangs de la Police nationale congolaise (PNC) au Kasaï Central. Un processus de régularisation salariale a été officiellement lancé pour plus de 5 200 policiers qui ont servi pendant de longues années sans percevoir de rémunération. Cette…
Culture
Forum éco
Enjeux de l’heure
Les travaux de la 151ème Assemblée générale de l'Union interparlementaire ont pris fin, jeudi 23 octobre, à Genève, en Suisse. Au nom de la délégation congolaise qu'il a conduite à ces assises…
Étranger
* Pour l'expert Wang Hongyi c'est un modèle écologique exportable vers le continent
Le chercheur de l'Institut Chine-Afrique de l'Académie chinoise des sciences sociales, Dr Wang Hongyi, a…
Nation
Les travaux de la 151ème Assemblée générale de l'Union interparlementaire ont pris fin, jeudi 23 octobre, à Genève, en Suisse. Au nom de la délégation congolaise qu'il a conduite à ces assises…
Lutte contre la désertification et développement durable : Kékéya, la “muraille verte” de Chine, un exemple pour la RDC face aux défis écologiques
*Face à la déforestation, un modèle à suivre pour préserver le bassin du Congo
La directrice générale adjointe du mémorial de Kékéya, Ayiniger Aima’er, a invité la RD-Congo à tirer des leçons de l’expérience chinoise en matière de développement durable. « Le développement économique doit toujours s’accompagner du développement écologique », a-t-elle souligné lors d’un entretien avec le journal Forum des As, le mardi 14 octobre dernier, en marge d’une visite de journalistes africains dans le cadre du programme du Centre de communication de presse internationale en Chine (CIPCC).
En effet, Aksu, au nord-ouest de la République populaire de Chine, Kékéya s’étend aujourd’hui comme une vaste oasis verdoyante, emblème de la lutte victorieuse contre la désertification. Il y a 37 ans rien ne laissait présager un tel avenir. Aujourd’hui, la “muraille verte” de Kékéya incarne la réussite d’une vision écologique et offre un modèle inspirant pour les pays confrontés à la déforestation, comme la République démocratique du Congo.
« Pour établir une civilisation écologique dans la ville d’Aksu, nous avons bien sûr développé l’économie, mais cela n’a pas été fait au détriment de l’écosystème. À toutes les étapes du développement économique, il faut protéger l’environnement, car il ne s’agit pas seulement d’assurer la croissance économique, mais aussi de garantir la survie des générations futures.
La directrice adjointe rappelé que toute stratégie de croissance doit intégrer la protection de l’environnement, non seulement pour assurer le bien-être des générations actuelles, mais aussi pour garantir la survie des générations futures.
«Si je dois recommander quelque chose, c’est que le développement économique doit toujours s’accompagner du développement écologique. Il faut travailler sans relâche, car la plantation d’arbres peut être bénéfique pour la génération présente comme pour les générations à venir».
LE BASSIN DU CONGO
Le bassin du Congo, surnommé le “poumon du monde”, joue un rôle important dans la régulation climatique mondiale. Il Abrite la deuxième plus grande forêt tropicale de la planète, le bassin absorbe d’énormes quantités de dioxyde de carbone et fournit de l’oxygène. Pourtant, cette forêt est aujourd’hui menacée par l’exploitation intensive du bois, légale et illégale, et par une gouvernance parfois déficiente. Cette situation met en péril la biodiversité et les moyens de subsistance de millions de personnes.
Kékéya, elle, montre qu’une mobilisation collective peut transformer un environnement hostile en un écosystème florissant. En 1986, le gouvernement central mit en œuvre un projet colossal de reboisement et d’aménagement. L’année suivante, des millions d’arbres furent plantés, des routes tracées et des canaux creusés, amorçant une profonde métamorphose du paysage. La tâche la plus ardue a été de niveler le terrain afin de construire routes et canalisations.
TROIS DÉCENNIES DE TRAVAIL ACHARNÉ
Fort du succès initial, un second projet vit le jour en 1996, suivi de nouvelles étapes en 2016, 2018 et 2020. Trois décennies de travail acharné ont donné naissance à la “muraille verte”, transformant le désert en oasis.
Les premiers habitants s’y sont installés dès 1990, attirés par les nouvelles routes et les terres fertiles. Les paysans contribuaient à cultiver les sols, consolidant ainsi la transformation écologique et économique de Kékéya.
En 1996, l’UNESCO a reconnu le projet comme l’une des meilleures initiatives écologiques mondiales, saluant un modèle de reforestation exemplaire.
LE MÉMORIAL RETRACE L’HISTOIRE
Le mémorial de Kékéya, situé à Wensu dans la préfecture d’Aksu, retrace cette épopée écologique. Avec ses 4 396 m², il retrace cette transformation écologique. Ses espaces et ses expositions rappellent que la lutte contre la désertification et le réchauffement climatique n’est pas un défi ponctuel, mais un engagement de longue haleine.
Christian-Timothée MAMPUYA depuis Aksu à Xinjiang (Chine)