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Budget 2026 : les syndicalistes invités à tenir les députés à l'oeil
À l'Assemblée nationale tout comme au Sénat, la session de septembre est généralement budgétaire. C'est le moment indiqué pour les différents syndicats de tenir à l'oeil les élus de deux chambres législatives. Chaque année, les enseignants du primaire et du secondaire, ceux de l'enseignement supérieur et universitaire ainsi que les syndicats des médecins, des infirmiers et des agents et fonctionnaires de l'État décrètent généralement des mouvements de grève pour réclamer l'augmentation des salaires de leurs affiliés.
Cependant, c'est en amont, lors des débats au niveau de la commission économique et financière (Ecofin) que les représentants des travailleurs devraient intervenir pour que, lors du vote de la loi des finances (budget), les élus puissent tenir compte de leurs préoccupations. Les choses se passent malheureusement autrement. C'est en plein exercice budgétaire que les syndicats se mettent souvent en exergue. Cette pratique provoque l'indiscipline budgétaire que nous déplorons chaque année. Car en tenant à répondre aux revendications des syndicalistes, le gouvernement est obligé d'agir sans tenir compte des principes fondamentaux de la loi des finances.
FRACTURE ENTRE ELUS ET ELECTEURS
En principe, l'autorité budgétaire que sont les deux chambres législatives, devrait tenir compte des besoins réels du pays pour voter la loi des finances. Les vacances parlementaires trouvent notamment leur importance dans cette logique. Pendant cette période, il est supposé qu'ils consultent leurs bases respectives pour recueillir leurs préoccupations. Les rapports issus de ces vacances et qu'ils sont censés déposer au bureau de leurs chambres respectives après les vacances devraient être prioritairement exploités pour des recommandations appropriées au gouvernement. Mais, nous doutons que cette étape soit respectée par les élus du peuple. D'où la fracture observée entre le peuple et ses représentants censés défendre leurs intérêts.
En outre, il existe des points sur lesquels les parlementaires devraient tenir compte lors des débats sur le budget. Il s'agit, par exemple, de la question de la retraite des agents et fonctionnaires de l'Etat qui ont atteint leur âge éligible. Il fait plus de deux ans que la Fonction publique n'envoie plus les agents et cadres à la retraite, faute de moyens pour leur payer les décomptes finals. Ce qui n'est pas digne pour un État qui fonctionne normalement. La conséquence est qu'il y a des agents éligibles à la retraite, mais qui continuent à travailler au-delà de l'âge légal de la retraire. On en trouve des septuagénaires, octogénaires voire des nonagénaires encore ''actifs'' ! Totalement épuisés, ils ne rendent pas comme il se doit des services à l'État, mais continuent à toucher un salaire. D'ailleurs, la dernière vague de ceux qui ont été retraités ont touché des décomptes finals grâce à l'intervention de la Banque mondiale. Le budget national n'a jamais inscrit dans sa rubrique dépenses, des fonds pour la mise en retraite des agents et fonctionnaires qui ont atteint l'âge voulu.
NON-RESPECT DES ENGAGEMENTS SOUSCRITS
Une autre grande faiblesse stigmatisée dans l'exécution du budget national est le manque de respect des conventions librement souscrites par la RDC.
Il y a notamment le non-paiement des cotisations aux organismes dont fait partie le pays, le respect du Protocole de Maputo qui oblige aux pays membres d'allouer au minimum 10% de leur budget national à l'agriculture et au moins 20% à l'enseignement. Mais en cette matière, la RDC est loin d'être un bon élève.
En outre, les dépassements budgétaires enregistrés chaque année dans le compte des institutions publiques constituent un autre mal qu'on peut comparer à un fléau. D'ailleurs, à ce sujet, le président de la République est revenu à plusieurs reprises sur la réduction du train de vie des institutions, après avoir constaté de nombreux dérapages. Mais apparemment, il prêche dans le désert.
Cependant, avec l'approche de l'actuel vice -Premier ministre, ministre du Budget, qui échange avec quelques bancs syndicaux sur la situation des primes non payées, il y a lieu de croire qu'au courant du prochain exercice budgétaire, nous ne connaîtrons pas les mouvements de débrayage, qui perturbent le fonctionnement normal de l'État. Muke MUKE