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Les enseignants de cinq territoires privés de leurs salaires de septembre
La fin du mois d'octobre est marquée par une profonde crise sociale dans la province du Kasaï-Central, où des milliers d'enseignants de l'arrière-pays n'ont toujours pas perçu leurs salaires du mois de septembre. Cette situation, qui plonge de nombreuses familles dans une précarité criante, concerne les territoires de Dibaya, Dimbelenge, Kazumba, Luiza et Demba.
Ces professionnels de la craie, dont le rôle est fondamental pour l'éducation des enfants, particulièrement en milieu rural où les conditions de travail sont déjà précaires, dénoncent avec virulence ce retard de paiement jugé inacceptable.
Les enseignants expriment un sentiment d'injustice et de mépris face à l'inertie des autorités. Les critiques sont dirigées à la fois vers le Gouvernement central, pour la lenteur des décaissements et des opérations administratives, et vers Caritas Kananga, la banque mandatée pour effectuer les paiements.
" Nous travaillons dans des conditions difficiles, sans outils, sans soutien, et même sans salaires ", déplore un enseignant du territoire de Kazumba. " C'est une humiliation que de devoir attendre jusqu'à la fin octobre sans savoir quand notre dû nous sera versé. "
LES GOUVERNEMENTS CENTRAL ET PROVINCIAUX APPELES A REAGIR
Pour beaucoup, le non-paiement des salaires est synonyme d'incapacité à subvenir aux besoins essentiels de leurs familles, exacerbant les difficultés dans une région déjà confrontée à des défis socio-économiques majeurs.
Face à ce silence prolongé et au manque d'informations claires de la part des autorités compétentes, les enseignants sont au bord de la rupture. Ils réclament fermement le paiement immédiat et inconditionnel de leurs salaires du mois de septembre.
Par ailleurs, ils réclament des explications claires et officielles sur les causes exactes de ce retard chronique et inacceptable, afin d'établir la redevabilité.
Plusieurs syndicats provinciaux de l'éducation ont d'ores et déjà prévenu qu'ils s'apprêtent à durcir le ton si aucune solution concrète n'est trouvée dans les prochains jours. La possibilité d'une grève générale est sérieusement envisagée, un mouvement qui paralyserait l'éducation dans cinq des territoires de la province et mettrait en péril l'année scolaire.
Le rôle crucial de l'enseignement, socle du développement de la nation, ne saurait être honoré dans un tel climat de mépris. Le gouvernement central et l'exécutif provincial sont appelés à une réaction immédiate.
Il est impératif que des mesures soient prises pour débloquer les fonds et assurer le paiement sans délai de ces enseignants de l'arrière-pays, afin de restaurer leur dignité et de garantir la continuité du service public de l'éducation dans le Kasaï-Central.
Félix MULUMBA Kalemba