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À la découverte du vieux Pékin : Dashilan, la rue commerçante vieille de 500 ans qui séduit les visiteurs du monde entier
* En marge du programme initié par CIPCC , une visite a été organisée dans l'un des quartiers historiques de Beijing
Les ruelles du vieux Pékin ont résonné d'accents venus de loin. Hier, mardi 23 septembre, un groupe de journalistes africains et sud-américains, invités en Chine, dans le cadre du programme China International Press Communication Center (CIPCC) 2025, a arpenté le célèbre quartier de Dashilan, au sud de la place Tiananmen. Une plongée au cœur de l'histoire et des traditions chinoises, entre commerces séculaires, hutong préservés et effervescence urbaine.
Dès les premiers pas, le décor impose sa singularité. La rue principale de Dashilan, l'une des plus anciennes artères commerçantes de la capitale, dévoile ses façades à l'architecture traditionnelle, où se mêlent devantures colorées et enseignes aux caractères calligraphiés.
Les visiteurs découvrent une rue vivante, animée, ponctuée de sculptures en bronze représentant les métiers d'autrefois, comme pour rappeler que Dashilan est d'abord un livre d'histoire à ciel ouvert.
À CHAQUE PAS, L'ŒIL EST ATTIRE PAR UNE VITRINE
Les journalistes se laissent guider par les odeurs de thé fumant et de plats mijotés qui s'échappent des échoppes. À chaque pas, l'œil est attiré par une vitrine : ici des chaussures artisanales de Neiliansheng, là des rouleaux de soie chatoyants de Ruifuxiang, plus loin encore des bocaux de légumes marinés de Liubiju, spécialité sucrée-salée qui surprend mais séduit les plus curieux. Certains s'arrêtent à la pharmacie Tongrentang, fondée en 1696, réputée dans tout le pays pour sa médecine traditionnelle. Chaque boutique raconte une histoire, chaque enseigne renvoie à des siècles de savoir-faire transmis de génération en génération.
La visite ne se limite pas à la rue commerçante. Les participants osent s'aventurer dans les hutong, ces ruelles étroites, plus discrètes mais encore plus typiques. Là, le Pékin d'hier se dévoile dans sa simplicité : murs en briques grises, portes en bois massif, lanternes rouges suspendues. Loin de l'agitation, ces allées offrent une respiration et donnent l'impression d'entrer dans un autre temps.
RESTAURE EN PARTIE EN 2008 POUR LES J.O.
L'appareil photo est partout de sortie. Les journalistes immortalisent les devantures centenaires, les scènes de rue et parfois même les sourires des Pékinois venus à leur rencontre. Des habitants, amusés et fiers, demandent, eux aussi, à poser avec ces visiteurs venus de l'autre bout du monde. Les échanges, même ponctués de gestes, faute de langue commune, révèlent la chaleur d'une rencontre humaine au milieu d'un décor chargé d'histoire.
Dashilan, c'est aussi un quartier de divertissement. Autrefois, il abritait de grands théâtres d'opéra chinois - Qingle Yuan, Sanqing Yuan, Guanghe Yuan - et même la première salle de cinéma de Pékin. Si le temps a transformé les lieux, l'esprit festif demeure, perceptible dans l'animation permanente des rues, où la culture et le commerce se répondent.
Restauré en partie en 2008 pour les Jeux olympiques, le quartier n'a rien perdu de son authenticité. Au contraire, il combine désormais la modernité des infrastructures et la mémoire d'un passé vivant. " On ressent vraiment l'âme de Pékin ici ", glisse un journaliste africain, tout en notant dans son carnet quelques lignes pour son reportage.
Au détour de la rue Qianmen, voisine de Dashilan, une autre surprise attend les visiteurs : la porte Zhengyangmen, vestige des anciennes murailles qui protégeaient la capitale. Depuis la tour des archers, le regard embrasse la place Tiananmen et la Cité interdite, offrant un contraste saisissant entre le faste impérial et l'animation populaire de Dashilan.
Au terme de leur visite, les journalistes repartent avec le sentiment d'avoir touché une part intime de la capitale chinoise. Dashilan, au-delà de son rôle de haut lieu touristique, leur a révélé ce que Pékin a de plus précieux : un patrimoine vivant, où le passé et le présent se croisent dans une harmonie rare.
Christian-Timothée MAMPUYA depuis Beijing en Chine