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Katanika : les déplacés de Goma et Bukavu réconfortés par la présence du gouvernement et ses partenaires
L'arrivée d'une mission conjointe Gouvernement- partenaires des Nations Unies au site de katanika 1 situé à quelques Kilomètres de la ville de Kalemie, province du Tanganyika dans le cadre de la coopération pour le développement durable 2025-2029 entre les deux structures a suscité beaucoup d'espoirs aux déplacés venus des provinces du Nord et Sud-Kivu, depuis la prise de leurs chefs-lieux par les éléments du M23 en janvier dernier. La situation est précaire pour plus de 2500 ménages qui y vivent depuis les mois de février et mars 2025.
Au début, les déplacés arrivaient en petit groupe et ils étaient accueillis dans certaines églises, et au bureau du chef de localité qui a fait le plaidoyer auprès de l'autorité provinciale. Ce dernier a partagé l'information aux partenaires onusiens qui ont décidé d'abord de mener des enquêtes pour identifier les déplacés, a expliqué Mme la Cheffe de la sous délégation UNHCR Cathie Danielle Monni. C'est ainsi que, a-t-elle poursuivi : " nous avons apporté un appui conjoint pour la survie de ce site où le nombre de déplacés continue à augmenter". " Le gouvernement à travers le ministère des Affaires sociales et Humanitaires a amené 100 sacs de ciments et 100 tôles pour la construction des latrines durables, l'OIM est intervenue pour évaluer les conditions de vie sur le site, l' HCR a apporté des bâches pour la construction des abris durables et le PAM avec le " cash" pour permettre aux bénéficiaires de répondre tant soit peu aux besoins de leurs ménages", a-t-elle ajouté.
Toutefois, Mme Cathie Danielle a souligné qu'il y a eu un arrêté provincial octroyant officiellement ce site aux déplacés.
UNE VISITE SALUEE PAR LES BENEFICIAIRES
La coordonnatrice de ce site Mme Rebecca Masika a relaté l'historique du site Katanika 1 : " à la prise des villes de Goma puis Bukavu par les rebelles du M23, nous avons tout abandonné pour chercher refuge ailleurs. Nous nous sommes retrouvés ici, sans rien après plusieurs jours de marche. Selon elle : " les partenaires, nous ont beaucoup accompagné. Avant, nous avions des maisons des pailles, le HCR que nous considérons comme un bon parent nous a doté des bâches. Aussi, l'argent que le PAM nous a remis, nous a permis de faire des petits commerces sur notre site.
En plus, " nous demandons que cette assistance se poursuive. Car, il y a encore beaucoup de choses qui manquent sur le site, nous n'avons pas d'eau, pas des soins médicaux, pas d'écoles... Votre visite nous a beaucoup réconforté", a soutenu Mme Rebecca Masika. Au delà de tout, " nous voulons la paix pour regagner nos maisons à Goma et Bukavu", a-t-elle lancé.
Pour sa part, Mme Mbuyu que nous avons trouvée sur le site de Katanika 1 nous a confié ceci: " lorsque les partenaires nous ont installé sur ce site, le PAM nous a remis de l'argent. Moi, j'ai décidé de monter un petit commerce sur place. Je vais m'approvisionner dans les villages environnants et je viens exposer ici pour vendre des petites choses". "Il y a beaucoup de difficultés au camp de déplacés, c'est pourquoi la vente est lente. Mieux vaut ça que rien ", a réagi Mme Mbuyu qui habitait à Bukavu.
L'APPROCHE ONE UN SOULAGE LES SINISTRES DES INNODATIONS DU LAC TANGANYIKA A KALEMIE
Toujours à Katanika, il y a un deuxième site qui reçoit les sinistrés des inondations du Lac Tanganyika à Kalemie depuis décembre 2024. Ils sont au total plus de 3800 ménages identifiés qui ont perdus leurs maisons et autres biens.
Le 2ème conseiller de ce site Mr Benjamin Kalala Nkulu a déclaré : " nous voulons que le gouvernement nous prenne en charge. Nous avons tout perdu dans ces inondations et nous manquons de tout". "Lors de notre installation sur ce site, les partenaires des Nations Unies nous ont accompagnés", a-t-il fait remarquer.
A l'entendre, " le HCR nous a distribués les kits des premières nécessités composés des casseroles, assiettes, savon, bidon et autres; l'UNICEF a construit une école avec 12 salles de classes pour nos enfants avec des enseignants qui vivent avec nous sur le site, pendant deux mois, ce fonds des Nations unies nous a aidé avec une clinique mobile ainsi que la Croix-Rouge de la RDC amène les vaccins aussi pour les enfants".
Puis, il a ajouté : " nous n'avons pas un centre de santé sur le site. Pour accoucher, les femmes doivent marcher jusqu'à 1 km du site. Certaines sont même transportées dans une chaise en plastique pour atteindre un centre de santé avec toutes les conséquences".
À cette occasion, le responsable du sous bureau de l'UNFPA Tanganyika a annoncé la construction dans les prochains jours d'une maternité moderne équipée avec forage et panneau solaire afin de réduire la mortalité maternelle et permettre aux femmes de donner naissances dans de bonnes conditions.
Mathy Musau, de retour de Kalamie