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Kanda Bongo Man en concert le 25 septembre au Zimbabwe
Installé depuis plusieurs années en Europe, Kanda Bongo Man n'a plus foulé le sol de la RDC depuis 1999. Vingt-six ans après, à Kinshasa, ses fans se demandent ce qu'est devenu cet immense artiste. Et comme par enchantement, un soir du 22 août 2025, le chemin du Professeur Ndolamb Ngokwey, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la RDC au Royaume-Uni, a croisé celui de Kanda Bongo Man. Le chef de la mission diplomatique rd congolaise au Royaume-Uni n'a pas boudé son plaisir, bien au contraire. On retiendra de leur rencontre que l'artiste n'a pas arrêté de tourner. A preuve, il se produira le 25 septembre prochain au Zimbabwe. Mais pour les plus jeunes qui ne le connaissent pas, voici un portrait de l'homme qui fait danser au rythme du Kwassa Kwassa.
Quelques notes suffisent et le corps obéit : il y a dans le soukous de Kanda Bongo Man une invitation irrésistible au mouvement. Pionnier du soukous moderne et créateur du Kwassa Kwassa cette chorégraphie de hanches devenue langage universel de la fête Kanda reste, près de cinquante ans après ses débuts, une légende vivante qui continue de remplir les scènes et d'unir les générations.
Né en 1955 à Inongo (République démocratique du Congo), il se forme au contact des grands noms de la scène congolaise, puis s'installe à Paris en 1979. Là, il élabore un son novateur mêlant racines congolaises et couleurs antillaises. Dès ses premières productions, Iyole (1981) et Djessy (1982), il rompt avec les codes : les solos de guitare surgissent après chaque couplet plutôt qu'en clôture, rendant ses morceaux immédiatement dansants.
Accompagné de complices brillants parmi eux le guitariste Diblo Dibala, surnommé "Machine Gun" Kanda signe une série d'albums devenus cultes (Amour Fou, Kwassa Kwassa, Zing Zong, Soukous in Central Park) qui ont propulsé le soukous sur les plus grandes scènes du monde, de Kinshasa à New York, de Londres à Sydney. Sa participation au concert Live 8: Africa Calling en 2005 a confirmé son statut d'ambassadeur de la musique africaine contemporaine.
Mais au-delà des jalons discographiques, c'est son art de la scène qui a forgé sa légende. Sa voix aérienne, ses rythmes effrénés et sa présence charismatique créent une atmosphère de fête où se mêlent virtuosité et simplicité "la musique doit donner le sourire et inviter à danser".
Pour ses fans, la boutade est devenue proverbiale : "Si Kanda Bongo Man ne vous fait pas danser, appelez une ambulance."
Artiste de rencontres, il a multiplié les collaborations : Youlou Mabiala, Nyboma avec la chanson Toundé publiée chez Charles Lukelo, Bozi Boziana (sur le dernier album de Teddy Sukami) et le légendaire groupe sud-africain Soul Brothers de Soweto figurent parmi ses partenaires musicaux. Sur le continent africain, sa tournée l'a mené dans au moins une vingtaine de pays : Mali, Côte d'Ivoire, Togo, Bénin, Guinée-Conakry, Sénégal, Gambie, Sierra Leone, Burkina Faso, Niger, Afrique du Sud, Zimbabwe, Botswana, Namibie, Zambie, Malawi, Ouganda, Kenya, Gabon, et bien d'autres.
Toujours en activité, Kanda poursuit sa route. Après un concert au Club 100 de Londres le 15 août dernier, il s'apprête à reprendre la scène au Zimbabwe le 20 septembre prochain preuve que, plus de quatre décennies après la naissance du Kwassa Kwassa, sa musique reste un souffle vital qui traverse les générations.
Kanda Bongo Man demeure l'un de ces passeurs de joie rares : son répertoire est une célébration permanente de la vie, et son étape suivante comme tant d'autres promet encore de faire vibrer les pistes du monde entier.
DK & JA