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Comores : qui est Salim Saadi, le plus jeune candidat à la présidentielle de 2016 ?
Il était jusqu’ici inconnu du grand public. Salim Saadi a créé la surprise en se présentant à la dernière présidentielle aux Comores. Sur 25 candidats en lice, il est arrivé en 17e position. Un rang peu flatteur, mais il est certain que Salim Saadi est entré dans l’histoire de son pays.
Par François Mukandila
« On ne peut laisser les Comores continuer ainsi, comme si on ne voit pas la misère dans laquelle croupissent nos compatriotes. Mes enfants sont franco-Comoriens et je veux leur donner l’opportunité de choisir entre le monde qui s’ouvre à eux et les Comores. Voilà pourquoi je m’engage pour un développement de nos îles ». C’est par ces mots que Salim Saadi justifiait sa candidature à l’élection présidentielle du 21 février dernier.
Lors d’un meeting à l’ouverture de la campagne le 21 janvier, le candidat malheureux affirmait que le temps était arrivé de changer de « modèle de gouvernance » aux Comores. « Avec ma candidature à la magistrature suprême, c’est tout un boulevard qui s’ouvre pour l’ensemble des ressortissants Comoriens de la diaspora. Désormais, un Comorien jeune, issu de la diaspora peut avoir le courage de venir se présenter à la présidentielle. Je souhaite apporter un vent nouveau dans notre scène politique et changer le modèle de gouvernance dans notre pays. Si les Comoriens me font confiance, nos îles seront transformées dans les prochaines années » déclarait-il devant une foule à peine convaincue. Au regard de l’histoire politique des Comores, parsemée de coups d’État, ils étaient nombreux à croire que Salim Saadi arriverait en tête de la présidentielle. « Certes, son discours est novateur, mais il lui faut d’abord mieux s’insérer dans le système politique comorien pour espérer faire la différence. Mais on peut déjà féliciter son courage et sa détermination » argumente un politologue.
Né en 1972 en Grande-Comores, Salim Saadi a immigré en France à l’âge de 8 ans avec ses parents. Il passe le clair de son temps en Seine-Saint Denis. Titulaire d’un baccalauréat F, il a un BTS en maintenance industrielle. « J’ai d’abord commencé à travailler dans la téléphonie d’entreprise avant de créer ma propre entreprise Teambat Technologie, spécialisée dans le bâtiment en 2015 ». Il est ensuite recruté chez JC group comme responsable du département développement. Marié à une Franco-Comorienne, il est père de 7 enfants. Ses proches le présentent comme un homme bien introduit dans les réseaux d’affaires en Europe et au Moyen-Orient. C’est sans doute fort de son carnet d’adresses que Salim Saadi avait promis, lors de sa campagne, ramener des investisseurs aux Comores. Même s’il n’a pas été élu, les Comoriens sont curieux de voir ces investissements sur l’archipel.
Depuis la proclamation des résultats de la présidentielle, Salim Saadi est bien silencieux. Stratégie politique ou défaite mal digérée ? Toujours est-il que les Comoriens sont curieux de voir la suite du parcours de ce jeune candidat qui a réussi, par sa candidature à briser les codes. Mais que lui réserve l’avenir ? Whait and see.