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Au regard de l’encombrement du Palais du peuple : Vivement la construction des sièges du Sénat et de l’Assemblée nationale !
Les deux importantes institutions législatives du pays, l’Assemblée nationale et le Sénat, ne disposent pas de sièges propres depuis qu’elles existent. Elles fonctionnent dans l’enceinte du Palais du peuple, une bâtisse construite pendant la 2ème République, grâce à la coopération chinoise à des fins autres que celles des activités politiques.
Pour la chambre basse du Parlement, depuis l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale jusqu’à l’avènement de l’AFDL, en passant par la longue 2ème République mobutiste, les députés nationaux siégeaient au Palais de la nation. C’est dans cette salle mythique qu’il y a eu la cérémonie de l’indépendance le 30 juin 1960. D’où, cette appellation.
Après la mémorable Conférence nationale souveraine (CNS), le Haut conseil de la République-Parlement de transition (HCR-PT) s’est installé au Palais du peuple, là où il a vu le jour. Et depuis lors, les députés ont pris l’habitude de travailler dans cet hémicycle chinois de la commune de Lingwala, détournant ainsi cette bâtisse de son objectif originel.
La grande salle des banquets, la salle des congrès, celle des spectacles ne sont plus utilisés comme ils l’étaient après leur inauguration. Par conséquent, les activités génératrices des recettes du Palais du peuple ont disparu totalement au profit de deux chambres législatives, estime un analyste.
Des couloirs encombrés!
Actuellement, presque tous les couloirs sont encombrés avec des bureaux préfabriqués. En conséquence, il se produit un étouffement qui exige maintenant la délocalisation de l’Assemblée nationale et du Sénat. Si nous en sommes à cette situation, c’est parce qu’il y a eu une négligence coupable des élus de ces deux institutions. Il est inadmissible que ceux qui votent le budget de l’Etat ne prévoient pas des fonds pour la construction de leurs cadres de travail. Et ce, depuis la première législature post dictature jusqu’à celle de 2018.
L’initiative de vital kamerhe
Rien n’est encore tard. C’est pourquoi, lors de la prochaine session parlementaire qui s’ouvre dans quelques jours, les élus du peuple, et les élus des élus sont invités à inscrire ce volet dans la rubrique dépenses.
À ce propos, en 2006 lorsqu’il était speaker de la chambre basse du parlement, Vital Kamerhe avait conçu un tel projet. Une maquette y relative avait même été affichée dans le hall du Palais du peuple. Malheureusement, comme il est de coutume en RDC, après sa défenestration par les extrémistes du PPRD, ledit projet n’a pas survécu. Entre-temps, les besoins en locaux de l’Assemblée nationale allant croissant, les différents bureaux, au lieu de résoudre le fond de la question en ressuscitant le projet Kamerhe, se sont contentés des solutions palliatives en encombrant les couloirs avec des bureaux préfabriqués.
le narratif doit changer
Ces genres de scène ne sont pas isolés. On se rappelle qu’il y a des ministères qui ont été créés sans qu’il ait été prévu des infrastructures d’accueil. De méchantes langues affirment que nombre d’agents desdits ministères ne travaillent pas. «Ils restent à domicile mais sont payés à la fin de chaque mois». déplorent leurs détracteurs.
Étant donné que Vital Kamerhe a promis d’introduire le changement au pays, il lui revient de ressusciter son ancien projet de construction d’un immeuble moderne pour abriter les services de la chambre basse du Parlement. Car cette institution qui constitue l’antre de la démocratie doit travailler dans des conditions optimales.
Il ne faut donc pas que de précieux partenaires qui ont érigé cette bâtisse pour des buts précis, soient désabusés par son utilisation actuelle. Ils pourraient bien nous comprendre qu’à l’époque du Parti-État, le Comité Central et le Bureau Politique du MPR siègent dans ce palais. Mais qu’il en soit ainsi pendant l’ère de la démocratie, le narratif doit changer.
Muke MUKE