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Au cœur de Pékin, la Cité interdite dévoile ses trésors aux journalistes du CIPCC 2025
Les participants africains et sud-américains au programme China International Press Communication Center (CIPCC) 2025 ont eu le privilège de visiter les somptueux palais impériaux des dynasties Ming et Qing, témoins exceptionnels de l'histoire et de la culture chinoise. En l'occurrence, la Cité interdite à Beijing et le palais impérial de Shenyang constituent des chefs-d'œuvre de l'évolution de l'architecture palatiale en Chine.
Le vent d'automne glissait sur les toits vernissés, faisant scintiller les tuiles jaunes au soleil. Dans les allées immenses de la Cité interdite, ce groupe avançait avec lenteur, les yeux levés vers les pavillons écarlates et les portiques richement décorés.
Majestueux témoin de la Chine impériale, l'ancien palais des Ming et des Qing s'impose comme une véritable ville dans la ville. Sur 72 hectares, près de 980 bâtiments et 8 700 pièces composent ce dédale palatial où se mêlent jardins, cours monumentales et salles aux titres évocateurs de " Pureté céleste " ou de " Bonheur prolongé ".
Lieu de pouvoir et de mystère pendant près de cinq siècles, de 1416 à 1911, la Cité interdite abrita vingt-quatre empereurs, leurs familles, leurs concubines et une armée d'eunuques, avant de s'ouvrir au public en 1925 pour devenir le Musée du Palais.
LES HOTES SUBJUGES
Les visiteurs d'un jour se sont laissés impressionner par l'ordonnancement rigoureux des lieux. La cour extérieure, consacrée aux cérémonies et à l'exercice de l'autorité, s'oppose à la cour intérieure, espace intime de la vie impériale, où se jouaient intrigues de cour et destins humains. Cet agencement, fidèle au modèle hiérarchique de l'urbanisme chinois ancien, traduit la centralité du rituel et du protocole dans l'organisation dynastique.
Au centre du dispositif trône la Salle de l'Harmonie suprême, la plus vaste et la plus prestigieuse. Elle fut le théâtre des grandes cérémonies d'État et des couronnements impériaux. À ses côtés, la Salle de l'Harmonie centrale et la Salle de la Préservation de l'harmonie complètent un ensemble imposant, associant majesté et raffinement. " On ressent ici la force d'une civilisation qui a su allier grandeur politique et raffinement artistique ", confiait l'un des journalistes, émerveillé par les fresques colorées et la perfection symétrique des édifices.
40.000 VISITES LE JOUR
Mais la Cité interdite n'est pas seulement un décor grandiose : elle abrite aujourd'hui l'une des plus riches collections muséales au monde. Plus de 1,8 million d'objets culturels y sont conservés, allant des peintures, calligraphies et porcelaines jusqu'aux manuscrits rares et aux trésors impériaux. Parmi les pièces phares, les somptueuses robes brodées des empereurs offrent un aperçu de l'opulence et du cérémonial fastueux qui rythmaient la vie de cour.
Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987, la Cité interdite fait l'objet d'un vaste programme de restauration et de mise en valeur. Le gouvernement chinois s'attache non seulement à préserver ce site exceptionnel, mais aussi à en faire un pont culturel avec le reste du monde, à travers des expositions et des partenariats internationaux. Chaque jour, près de 40.000 visiteurs franchissent ses portes, attirés par ce voyage unique au cœur de l'histoire et du génie architectural chinois.
Même après la fin de l'ère impériale, le lieu est demeuré un symbole : en 1949, c'est depuis l'un de ses balcons que Mao Zedong proclama la fondation de la République populaire de Chine, inscrivant le site dans l'histoire contemporaine.
LE PALAIS IMPERIAL DE SHENYANG
La visite des journalistes a également évoqué un autre joyau : le palais impérial de Shenyang, construit entre 1625 et 1783 par les empereurs mandchous. Plus modeste par sa taille mais tout aussi précieux, il compte 114 édifices et une vaste bibliothèque. Shenyang fut le berceau de la dynastie Qing, avant que la capitale ne soit transférée à Pékin. Ce palais, imprégné de traditions mandchoues, mêle styles architecturaux han, mongols et mandchous, illustrant les échanges culturels et les rituels chamaniques de l'époque.
Classés au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987, ces deux ensembles forment un témoignage exceptionnel de la civilisation chinoise sous les Ming et les Qing. Leur authenticité a été préservée grâce à des restaurations méticuleuses et à des réglementations strictes. Aujourd'hui, la gestion des flux touristiques, qui se chiffrent en millions de visiteurs chaque année, demeure un défi majeur afin de protéger ce patrimoine universel.
Pour les journalistes du CIPCC, cette visite a été bien plus qu'une étape touristique : une véritable immersion dans la mémoire d'une civilisation millénaire et une rencontre directe avec un patrimoine universel qui continue de fasciner, bien au-delà des frontières de la Chine.
Christian-Timothée MAMPUYA depuis Beijing en Chine