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Après quatre ans de lutte implacable contre la criminalité financière : L’IGF Jules Alingete en danger de mort
*Le chef de service de l’Inspection générale des Finances est la cible de pratiquement tous les réseaux mafieux qu’il a déconnectés…
L’Inspecteur général des Finances, Jules Alingete Keye, est un homme traqué. Non pas qu’il ait commis un quelconque crime pour lequel sa tête serait mise à prix, non. Son plus grand péché, aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, avoir activé une forte surveillance des circuits financiers des services et institutions de l’État, empêchant que les fonds publics finissent, comme ce fût le cas durant de nombreuses années auparavant, dans des poches des individus ou dans des paradis fiscaux. Aussi, des voix, des gens qui se trouvaient du côté de la criminalité financière, défaits par l’Inspecteur chef de service de l’IGF ont-t-ils décidé de le refroidir. Avoir sa peau.
Les réseaux maffieux estiment que l’IGF a traversé la ligne rouge en indexant l’ex ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui a perdu son poste au Gouvernement. Depuis on ne compte plus le nombre de tirs groupés auquel Jules Alingete fait face chaque jour.
Avec Jules Alingete à sa tête, l’Inspection Générale des Finances a fait un travail de titan 2020, 2021, 2022, 2023, aujourd’hui, 2024. Son action à la tête de l’Inspection générale des finances, notamment en matière de lutte contre la corruption et le détournement, a fait reculer pas mal d’anti-valeurs, mis hors d’état de nuire beaucoup de mauvais gestionnaires, réveillant petit à petit dans la mémoire collective des Congolais l’existence d’un contrôle et l’existence des organes qui veillent pour éviter que l’argent de l’Etat soit mal géré. Ce travail de l’IGF a donné de l’espoir dans la lutte contre la corruption et les malversations financières de nos dirigeants. Elle nous a donné la foi qu’un État de droit, où nul n’est au-dessus de la loi, est possible en République démocratique du Congo.
Les exploits de l’IGF sont allés jusqu’à mettre en difficulté les marchés juteux comme MILVEST (Aéroport de NDJILI avec 1,2 milliards, Centre financier 400 millions de USD , Arena 105 millions), Afritech Idemia de Samba Bathily et Amadou Diabi qui perdu le marché de 700 millions Usd des cartes d’identités pour lequel ils avaient déjà perçu 20 millions de USD bloqués par l’IGF, le Libanais Kanaffer qui avait le marché de livraison des bulletins scolaires à l’EPST avec Tony Mwaba pour 40 millions de USD que l’IGF a défenestré en récupérant 8 millions de USD auprès de Kanaffer (Société Akula Africa), sans oublier le réseau des Forages et lampadaires.
Malheureusement les milieux maffieux estiment que la présence de l’IGF est un obstacle majeur à leur existence et survie, d’où les mécanismes mis en place pour écarter Jules Alingete qui incarne cette ligne dure de l’IGF.
Des articles sont commandés contre l’IGF, des enquêtes, investigations et documentaires montés de toutes pièces pour entamer la crédibilité de Jules Alingete sans compter le lobbying auprès du Président de la République pour mettre fin au mandat de cette personnalité aux commandes de l’IGF.
Chercher à liquider le chef de service de l’IGF, c’est vouloir mettre un frein aux résultats palpables engrangés quant à l’évolution des données macroéconomiques du pays. Depuis que le Président de la République a engagé cette lutte contre les antivaleurs dans la gestion des finances publiques, il y a des améliorations notables en termes de mobilisation des recettes, en termes de budgets, en termes de croissance économique, en termes de réserves de changes et d’autres paramètres économiques.
Le Chef de l’Etat a tout à gagner en apportant son soutien sans faille à Alingete. Il en a bien besoin.
Il ne faut surtout pas que l’IGF entre en hibernation par peur des réseaux maffieux. « Lorsque les institutions de contrôle sont affaiblies, ce sont les criminels économiques qui en profitent et les victimes sont les citoyens », avait dit un représentant de la Licoco. Vivement les patrouilles financières.
Didier KEBONGO