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ESU: vivement un calendrier académique harmonisé
*Le gouvernement congolais invité à matérialiser sa décision.
Lors d’un de ses derniers conseils des ministres, le gouvernement a pris la décision d’harmoniser le calendrier académique sur toute l’étendue du territoire national. Cette décision vaut la peine et doit être mise en application pour redorer tant soit peu l’image ternie de notre enseignement supérieur et universitaire. Si le gouvernement en est arrivé là, c’est parce que la situation était devenue insoutenable pour des établissements académiques qui sont sensés former l’élite du pays. Si le désordre règne en maître absolu dans nos alma mater, il va de soi que le pays dans son ensemble va patauger.
C’est depuis plusieurs années que cet imbroglio est vécu dans nos institutions académiques.
Dans le secteur public, seuls quelques établissements peuvent se targuer d’être des bons étudiants dans ce domaine. Il y a notamment l’Institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP /Gombe) et l’institut supérieur pédagogique de Mbanza-Ngungu (ISP /Mbanza-Ngungu).
Qu’il pleuve ou qu’il neige, ces deux institutions académiques sont toujours au rendez-vous le 14 octobre pour l’ouverture de l’année académique, et le 31 juillet pour la clôture.
Chez les privés bien organisés, le respect du calendrier académique est également de rigueur. C’est le cas de l’Université catholique au Congo (UCC), de l’Université protestante au Congo (UPC) et d’autres institutions académiques relevant des confessions religieuses.
Ombroglio
Concernant les établissements académiques publics de l’Etat, l’imbroglio est presque total. Dans certaines universités, c’est le chaos total. Chaque faculté, et chose grave chaque département, a son propre calendrier académique.
Ce désordre fait qu’à chaque période de l’année, il y a toujours des collations de grades académiques. La ville connaît alors des moments d’ébullition que l’autorité urbaine n’arrive pas à contenir.
Une décision prise doit s’exécuter contre vents et marrées. À ce propos, il existe pourtant une décision du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire qui interdit la collation de grades académiques en dehors des dates officielles fixées dans le calendrier académique.
Cependant, pour contourner cette décision et défier le gouvernement, les étudiants s’arrangent entre eux pour « s’auto-coller« . En principe, pareil comportement qui frise l’insubordination et l’incivisme devrait être pénalisé et leurs auteurs poursuivis en justice.
L’ordre s’impose
Face au désordre que connaissent nos instituts supérieurs et universités, avant d’y mettre fin, le gouvernement devrait tout d’abord identifier les causes de cette situation. Tant qu’elles ne seront pas déterminées, aucune solution idoine ne verra le jour.
À ce propos, il sied de reconnaître que la cause principale provient des professeurs politiciens et cumulards. Ces derniers passent le plus clair de leur temps dans les institutions politiques où ils touchent très gros.
N’ayant pas le temps de cumuler les enseignements et le traitement des dossiers dans les cabinets ministériels ou autres instances, ils laissent les cours entre les mains de leurs assistants avec qui ils traitent de loin.
Et puisque les assistants ne sont pas autorisés à composer les examens et déposer les côtes des étudiants auprès de leurs doyens, il faut attendre que les profs soient disponibles pour organiser les examens, alors qu’ils n’ont pas dispensé les cours pendant l’année académique.
Face à cet imbroglio, le gouvernement est invité à y trouver une solution structurelle. Le problème n’est autre que la disparité des salaires et autres avantages alloués à tous ceux qui sont payés par le trésor public.
Par exemple, tant qu’un professeur ordinaire touchera dix ou vingt fois moins que quelqu’un qui preste à la présidence de la République ou dans toute autre institution politique, il sera toujours hanté à cumuler des prestations pour élargir son porte-monnaie.
La meilleure solution aurait été d’interdire le cumul comme il en a été le cas avec les enseignants du secondaire qui ne peuvent pas donner cours et travailler dans un ministère. Pour plus de justice, un professeur devrait choisir soit rester dans un établissement d’enseignement supérieur ou universitaire, ou prester dans une institution politique.
Mais qui peut prendre une telle décision tant que la plupart de nos politiciens vivent dans cette situation de cumul des fonctions, en contradiction avec la loi?
Mais étant donné que le gouvernement a décidé publiquement de mettre fin à ce désordre caractérisé, il est obligé d’aller jusqu’au bout de sa logique, au risque d’être considéré comme un dindon de la farce. Car, l’autorité s’exerce sans négociation, avec toute la rigueur.
Muke MUKE