Dernière minute
Société
" Bosepelaka nanga na elongi. Na mukongo botongaka nga !", traduit du lingala '' Vous m'appréciez en face. Derrière (moi), vous me critiquez !'' dénonce le messager du jour. Une dénonciation de la situation qui reflète la vie quotidienne de la société congolaise en particulier.…
Culture
Forum éco
Caricature
Enjeux de l’heure
L’élection de la République démocratique du Congo et de la Somalie comme membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2026-2027 continue de susciter des…
Étranger
Dans la soirée du 5 juin, le Président Xi Jinping a reçu l'appel téléphonique du Président américain Donald Trump.
Le Président Xi Jinping a indiqué : Rectifier la direction du grand navire…
Nation
(Par l’évangéliste Colin NZOLANTIMA)
Les pensées pentecôtistes ont été à la base de la restauration et du développement des communautés. Actes 2:1 «Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous…
AU REGARD DES NAUFRAGES A REPETITION SUR NOS LACS ET RIVIERES : Des sanctions exemplaires s’imposent contre les commissaires fluviaux complaisants
*Forum des As avait déjà tiré la sonette d’alarme
Forum des As avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Dans sa parution du 17 septembre dernier, le quotidien de la 11ème rue avait tiré la sonnette d’alarme quant aux mesures sévères que les autorités congolaises devraient prendre pour prévenir les naufrages à répétition sur nos lacs et rivières. Le message s’est évaporé dans le désert. Hier jeudi 3 octobre, deux semaines après cette noyade, un nouveau naufrage s’est invité à la surface de l’actualité. Le drame s’est passé dans le lac Kivu. Bilan provisoire : 23 décès et plusieurs disparus. Une situation envenimée par les mêmes causes : la surcharge des navires. Et nous revoilà dans les cycles d’enquêtes censées déterminer les auteurs du drame et qui mériteraient des sanctions. Pour rafraichir la mémoire de ses lecteurs, »Forum des As » republie cette chronique n’a pris aucun ride.
FDA
Le nombre des naufrages dans nos rivières ne fait qu’augmenter d’année en année. La surcharge des baleinières et les navigations nocturnes constituent les principales causes de ces catastrophes qui endeuillent régulièrement de nombreuses familles. Par rapport à ces causes, la responsabilité des commissaires fluviaux est mise à nu, car ce sont ces agents du ministère des Transports et voies de communication qui délivrent l’autorisation de navigation aux commandants de ces engins.
Concernant la surcharge, il n’est pas nécessaire de porter des loupes pour s’en rendre compte, tellement que le fait est flagrant. Le constat général est que tous ces commandants ont la sale habitude de faire embarquer énormément des passagers à bord de leurs baleinières pour encaisser le plus de recettes possibles.
Ils se comportent comme si le voyage qu’ils effectuent était le tout dernier. Malheureusement, pour la plupart des cas, ces sommes qu’ils engrangent finissent par être englouties au fond des rivières.
Pour ce qui est des heures de navigation, il existe bel et bien une instruction du ministère des Transports qui interdit aux baleinières de naviguer la nuit, étant donné que presque toutes nos rivières ne sont pas balisées. Cependant, il est fort regrettable de constater que, dans la première comme dans la seconde cause, les commissaires fluviaux laissent faire. Ils ne font pas respecter les instructions de leur hiérarchie.
Et aussi curieux que cela puisse être, cette hiérarchie ne prend aucune sanction exemplaire à l’égard de ces agents fautifs. Car, s’ils étaient punis, ils ne se comporteraient pas avec une telle légèreté, et les accidents que nous stigmatisons ne surviendraient pas aussi fréquemment.
Cette déplorable situation frise la complicité entre les commissaires fluviaux et leurs chefs directs, et même à un niveau supérieur du ministère. Là, nous soupçonnons la piste de la corruption dans laquelle sont embrigadés la plupart des Congolais. C’est le fameux principe » Tu manges, je mange moi aussi, et nous mangeons tous » qui joue. La vie de nos nombreux compatriotes semble compter très peu pour cette catégorie d’hommes.
Chacun pour soi, Dieu pour tous
Si, dans cette répétition de naufrages, la responsabilité de l’Etat est largement établie à travers ses agents non seulement du ministère des Transports et voies de communication, mais aussi de la Direction générale des migrations (DGM), il est vrai que les passagers qui prennent volontairement place à bord desdits engins assument également la responsabilité du sort qui leur arrive. Dans la vie, il existe un sacro-saint principe selon lequel Dieu est pour tous, mais chacun doit savoir se prendre en charge et se protéger. Il est incompréhensible de voir la manière dont les passagers s’agglutinent dans les baleinières à leurs risques et périls, comme s’ils n’avaient pas envie de continuer à vivre dans ce monde. Et surtout qu’ils savent que très souvent, des naufrages emportent ceux qui voyagent dans les mêmes conditions.
Le mois dernier, un drame de ce type est survenu dans le lac Mai-Ndombe emportant plusieurs victimes. Auparavant, c’était du côté d’Uvira au Sud-Kivu, où un bateau a chaviré, la nuit, dans le lac Tanganyika.
À chaque occasion pareille, le gouvernement décide toujours d’apporter des secours aux victimes survivantes. Et ce sont des montants pas du tout dérisoires qui sortent du trésor public, alors que la situation financière du pays n’est pas rose.
L’heure est venue de s’attaquer aux causes profondes de ces catastrophes fluviales, en commençant essentiellement par les causes humaines. Le respect rigoureux des instructions du ministère des Transports par les commissaires fluviaux, suivi de sanctions sévères à l’endroit de ceux qui n’obtempèrent pas nous paraissent la voie idéale pour changer la donne.
Si rien de tel n’est fait, la RDC continuera à verser des larmes des crocodiles et à enterrer les victimes de ces hécatombes, des morts inutiles qu’on aurait pu éviter.
Muke MUKE
Tiré de Forum des As du 17 septembre 2024