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Mutamba : un verdict sous tension attendu ce mercredi
* La Cour va-t-elle céder à la dynamique pro l'ex-Garde des Sceaux ?
Jamais un procès n'a suscité autant de vagues en Rd Congo, comme celui de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice et Garde des Sceaux, poursuivi pour un détournement présumé d'importantes sommes estimées à 19 millions de dollars américains. Enorme.
Depuis le premier jour du procès, les réseaux sociaux sont presqu'emballés. Les pro-Mutamba ont donc créé une sorte de dynamique, allant jusqu'à brandir des menaces de mort aux magistrats de la Cour. D'autres promettent de troubler l'ordre public ce mercredi 27 août, jour du verdict.
Veillées de prière devant la résidence de Constant Mutamba, sise Cité des Anciens Combattants au quartier Ozone de Ngaliema, manifs de rue dans certaines agglos du pays … sont autant d'actions menées par des partisans de l'ex-Garde des Sceaux rd congolais, en signe de soutien moral à celui qu'ils considèrent comme un "leader éclairé ".
Mlais au-delà du soutien, ces différentes manifestations passent aux yeux de plusieurs observateurs, comme une façon de vouloir faire chanter la Cour, à défaut d'influencer le verdict.
LA COUR VA-T-ELLE CEDER ?
Que va-t-il donc se passer aujourd'hui à Kinshasa et dans certaines grandes villes du pays ? Le ciel tombera-t-il sur la RDC ? La Cour va-t-elle céder à la pression de la dynamique pro l'ex-Garde des Sceaux ? Trêve de questionnement !
Toujours est-il que le Parquet de Grande instance de Kinshasa/Gombe qui a jugé Constant Mutamba se veut à la fois impavide et imperturbable. Bien plus, dans une réquisition d'information (RI), rendue publique hier mardi, le Procureur de la république, Isofa Nkanga, Substitut du Procureur général, en appelle au sens de responsabilité des services régaliens.
À la veille du verdict tant attendu du procès de l'ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba Tungunga, le parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe a émis une réquisition officielle à la Police nationale congolaise pour appréhender toute personne susceptible de troubler l'ordre public ou d'adresser des messages offensants contre les magistrats.
Dans une réquisition dont une copie est parvenue à FORUM DES AS, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe signale que plusieurs individus ont publié et relayé sur les plateformes numériques Facebook, WhatsApp, TikTok, X et YouTube des messages jugés " offensants et menaçants " à l'encontre des magistrats en charge du procès. Selon le parquet, certains de ces messages incitent les citoyens à porter atteinte à l'intégrité physique des magistrats et à troubler l'ordre public.
" À la suite du réquisitoire prononcé contre le prévenu Constant Mutamba, il est constaté que certains individus publient et relaient des messages offensants et menaçants sur les réseaux sociaux, incitant publiquement les citoyens à porter atteinte à l'intégrité physique des magistrats et à troubler l'ordre public ", indique le communiqué du parquet.
Le document précise que la police est chargée de rechercher, identifier et interpeller toute personne impliquée, afin de la conduire sous bonne escorte au parquet. La réquisition prévoit également l'interpellation de toute personne arborant des effigies ou proclamant des slogans en soutien à l'ancien ministre de la Justice. En outre, les services de sécurité sont invités à déployer une force suffisante pour sécuriser les bâtiments abritant la Cour de cassation et le parquet général, garantissant ainsi le bon déroulement de l'audience.
Ce mercredi 27 août, la Cour de cassation doit rendre son verdict sur ce dossier qui passionne l'opinion publique congolaise depuis son ouverture le 23 juillet 2025. Constant Mutamba est poursuivi pour tentative de détournement de 19 millions de dollars, somme destinée à financer la construction d'une prison à Kisangani et provenant des fonds d'indemnisation versés par l'Ouganda aux victimes de la guerre de six jours en 2000.
Le ministère public, représenté par Floribert Vola et Sylvain Kalwila, a requis à plusieurs reprises la condamnation de l'ancien ministre à dix ans de travaux forcés, assortis de dix ans d'inéligibilité, de privation du droit à la libération conditionnelle et de son exclusion des fonctions publiques. Selon le parquet, l'argent détourné devait revenir au compte FRIVAO du ministère de la Justice, mais aurait été transféré vers le compte d'une société fictive, Zion Construction, dont les actionnaires seraient en cavale.
Les audiences ont été marquées par la confrontation du prévenu avec les témoins.
Lors de son audition, un représentant de la Raw Bank a confirmé que les fonds de FRIVAO étaient logés sur un compte courant et non sur un compte séquestre, réfutant les arguments de l'accusé qui plaide non coupable et dénonce un supposé complot politique à son encontre.
Dans son réquisitoire final, le ministère public a insisté sur le caractère exceptionnellement grave des faits reprochés à Constant Mutamba.
" Il s'agit d'un délit touchant des fonds d'indemnisation destinés aux victimes de guerre. Cet argent n'est pas une simple ligne budgétaire, c'est le prix de la mémoire et de la dignité des victimes. Détourner ces fonds constitue une insulte à l'histoire et aux victimes ", a déclaré Floribert Vola. FDA