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RDC : réunion extraordinaire ce vendredi du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU
*Kinshasa plaide pour la mise en place d'un mécanisme indépendant d'enquête sur les crimes commis à Goma.
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU se réunit ce vendredi 7 février pour examiner la crise dans l'Est de la RDC et son impact sur les droits humains. Les autorités de RDC ont demandé cette réunion extraordinaire, qui est soutenue par plusieurs dizaines de pays membres du Conseil et par des observateurs.
Au cours d'un briefing hier devant la presse internationale accréditée aux Nations Unies, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a dénoncé l'occupation illégale de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, par les troupes rwandaises et les atrocités commises contre la population civile. Le porte-parole du gouvernement de la RDC a réitéré la position de Kinshasa qui exige des comptes à Kigali. Pour cela, Kinshasa plaide en faveur de la création d'un mécanisme indépendant d'enquête. La République démocratique du Congo s'emploie à obtenir le déploie sur terrain des enquêteurs afin de montrer à la face du monde ce les troupes rwandaises commis d'innommable à Goma.
Kinshasa reste déterminée à faire éclater la vérité et obtenir des sanctions exemplaires à l'égard du Rwanda, cet enfant gâté de la communauté internationale.
Et la veille de cette réunion du Conseil des droits de l'homme de l'ONU tant attendue, le ministre de la Communication et des Médias a dressé un état des lieux atterrant de la situation à Goma tout en insistant sur les conséquences humaines et politiques de cette agression et en réclamant des mesures immédiates pour y mettre un terme.
" Nous avons demandé et obtenu une réunion spéciale du Conseil des Nations Unies pour les droits de l'homme afin de faire le point sur la situation que nous vivons à Goma depuis plusieurs jours, marquée par l'entrée de troupes rwandaises", a indiqué Patrick Muyaya.
Il a étalé les atrocités et autres violences inouïes commises par la soldatesque de Kagame : " Ils ont bombardé des camps de déplacés, tué des populations civiles, attaqué le personnel de la MONUSCO, assassiné des membres de la SAMI-RDC. Ces crimes ont été perpétrés dans un contexte où la population a été privée d'eau et d'électricité, où ses droits fondamentaux sont bafoués. "
Avec un bilan provisoire de plus de 3 000 morts, la RDC exige une enquête approfondie pour documenter ces atrocités et établir la responsabilité des auteurs de ces actes.
" Nous avons jugé nécessaire d'informer les médias sur la nature réelle de cette agression menée par le président Paul Kagame, dont l'objectif principal est le pillage des ressources minières de la RDC", s'est exprimé Muyaya devant la presse internationale.
" Nous avons également expliqué aux Nations Unies l'importance de poursuivre les discussions sur les implications de cette agression et les conséquences sur la stabilité de la région. L'impunité des auteurs de ces crimes ne peut plus être tolérée ", a déclaré Patrick Muyaya, mettant la communauté internationale devant ses responsabilités.
Il faut rappeler que cette session extraordinaire se déroule dans un contexte de crise humanitaire dans l'est de la RDC, plus précisément à Goma, où plus de 3 000 personnes ont perdu la vie et des milliers d'autres ont été blessées lors des affrontements entre la coalition AFC-M23-RDF et les forces armées de la RDC.
A noter que ce même vendredi 7 février, les dirigeants de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et de la communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) se réunissent en Tanzanie pour un sommet toujours sur la gestion de la crise dans l'est de la RDC.
A l'occasion, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a tenu à rendre hommage aux victimes des combats de ces derniers jours, y compris les Casques bleus. Il a exprimé sa " solidarité avec le peuple congolais qui se retrouve une fois de plus victimes d'un cycle de violence apparemment sans fin ". Et surtout, il a lancé aux combattants du M23 et à leurs soutiens, les forces rwandaises, un appel à la paix depuis New-York hier soir. Sera-t-il entendu?
Didier KEBONGO