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Manipulations, peurs et contrevérités : Quand Jean-Pierre Bemba s'attaque à l'Eglise pour fuir le dialogue
(Une tribune de BOOKA NKOLO, Fils de l'homme)
Alors que la République démocratique du Congo traverse une période critique marquée par des défis économiques, sociaux, sécuritaires et politiques, l'appel à la cohésion nationale devient plus pressant que jamais. Dans ce contexte, l'initiative du pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble, soutenue par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l'Église du Christ au Congo (ECC), vise à rassembler les forces vives de la nation autour d'un dialogue inclusif. Cependant, les récentes déclarations de Jean-Pierre Bemba, ministre de Transport et voies de communication, s'inscrivent en faux contre cette démarche, suscitant des interrogations sur ses motivations profondes.
Le VPM Jean-Pierre Bemba, a récemment formulé de graves accusations à l'encontre de certains prélats catholiques, les accusant de vouloir favoriser la balkanisation de la République démocratique du Congo, déstabiliser les institutions, voire menacer l'intégrité physique du chef de l'État.
Il appuie ces allégations sur des interprétations personnelles erronées des communiqués de la CENCO et des homélies du Cardinal AMBONGO, qu'il qualifie, sans fondement, de discours incitatifs à la haine.
M. Bemba va plus loin en insinuant que l'initiative du pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble, portée par la CENCO et l'ECC, serait en réalité un projet de déstabilisation politique.
Une lecture erronée et réductrice, alors que cette démarche est reconnue au niveau national et international comme un effort louable de réconciliation et de cohésion. En perte de vitesse sur le plan politique, le ministre semble ainsi chercher à détourner l'attention en manipulant l'opinion publique.
Plus préoccupant encore, M. Bemba engage de manière cavalière le chef de l'État, en laissant entendre que ce dernier partagerait ses vues, en dépit de l'absence de tout signe officiel allant dans ce sens. Le retard dans l'audience attendue entre le président de la République et les représentants des Églises catholique et protestante ne peut être interprété comme un rejet de leur initiative. La population congolaise, désormais éveillée et consciente des enjeux, saura distinguer les intentions sincères de paix des calculs politiciens.
Les accusations portées par ce ministre de Transport de tout un pays contre les promoteurs du pacte social semblent refléter une crainte de voir émerger une dynamique politique susceptible de remettre en question certains équilibres établis. Certains observateurs estiment que cette opposition pourrait être motivée par des considérations personnelles, notamment la perspective de se retrouver face à d'anciens adversaires politiques. Or, la mission prophétique de l'Église, fondée sur les principes de pardon et de réconciliation (cf. Matthieu 6:12), ne saurait être entravée par des calculs politiques.
À l'heure actuelle, le dialogue reste la seule voie crédible pour sortir de la crise multiforme que traverse la RDC. C'est cette approche que la CENCO et l'ECC privilégient, en appelant les acteurs politiques et sociaux à se retrouver autour d'une même table afin de construire un pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble. La posture belliqueuse affichée par l'ex-ministre de la Défense de notre pays et ancien Seigneur de guerre semble aller à l'encontre de l'intérêt de la population congolaise, déjà durement éprouvée par des décennies de conflits - certains auxquels il a lui-même pris part et laissant plusieurs enfants orphelins et femmes veuves.
Les tentatives de résolution de crise par la force ont montré leurs limites. En tant qu'ancien ministre de la Défense, M. Bemba en connaît les conséquences. En ce sens, l'initiative du Président Félix TSHISEKEDI de promouvoir un pacte social pour la paix et le vivre-ensemble, à travers un forum international, s'inscrit dans une diplomatie d'apaisement saluée à l'échelle nationale et internationale.
En tant que père de la nation, il lui revient de rassembler tous les fils et filles du pays, au-delà des clivages, pour construire une paix durable et engager un véritable élan de développement.
Avec les révélations de Top Congo, qui a mené des enquêtes auprès des gouverneurs et des ministres concernant un montant à verser par la RDC pendant 18 ans à une organisation précise, comme a dit le Ministre Jean-Pierre Bemba, il apparaît que personne parmi les ministres ou gouverneur de l'époque contactés ne reconnaît cette information. Cela rend évident qu'il est important de remettre en question la crédibilité de Jean Pierre Bemba.
Il est impératif de privilégier le dialogue et la concertation pour sortir de la crise actuelle. La CENCO et l'ECC, en tant qu'acteurs de paix, encouragent toutes les parties prenantes à dépasser les clivages et à œuvrer ensemble pour le bien commun. La réussite de l'initiative du pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RD Congo dépend de la capacité des leaders politiques à mettre de côté leurs différends et à s'engager sincèrement dans un processus de réconciliation nationale.