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Olivier Kamitatu vocifère: "N'entraîne pas la République dans ta chute"
Cadre d'Ensemble pour la République, Olivier Kamitatu a, dans une déclaration cinglante rendue publique hier mercredi 11 juin, recadré le VPM en charge des Transports, Voies et Communication. Il a répliqué à Jean-Pierre Bemba sur "ses propos controversés" à l'égard de Moïse Katumbi et de l'ancien président de la République, Joseph Kabila . Aussi à l'égard des membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Selon Olivier Kamitatu, le temps est révolu pour le chairman du MLC. L'heure n'est plus au règlement des comptes. Il le met en garde pour ne pas entraîner toute la République dans sa chute. "Jean-Pierre, tu as eu ta chance, tu l'as gaspillée. Ton temps est révolu. N'entraîne pas la République dans ta chute. Ce pays mérite mieux que le règlement de comptes. Moi qui ai été témoin de ton histoire, je dis : stop à la manipulation, stop aux mensonges", a-t-il lâché.
Cette sortie médiatique marque une rupture claire entre les deux hommes, jadis alliés sous les bannières de l'opposition face à Joseph Kabila. Elle intervient dans un contexte de recomposition politique intense et dans un climat de défiance croissante envers certaines figures historiques du pouvoir.
LA RÉPUBLIQUE, LA LIGNE ROUGE À NE PAS FRANCHIR
À en croire certains analystes, cette prise de parole s'apparente à un acte de désaveu public. En rappelant que Bemba a "gaspillé sa chance", Kamitatu le renvoie à ses échecs passés, notamment à sa gestion à la tête du Mouvement de libération du Congo (MLC) et à ses revers politiques récents. Il fait ainsi écho à une opinion partagée par une partie de la classe politique : celle d'un homme jadis redouté, mais désormais en perte de vitesse.
"N'entraîne pas la République dans ta chute" sonne comme un avertissement. Pour cet opposant politique, les querelles politiques personnelles ne doivent pas compromettre la stabilité institutionnelle du pays. Ce positionnement lui permet de se présenter comme un homme d'État, soucieux de l'intérêt général, face à un Bemba décrit comme animé par la revanche.
La sortie de l'ancien vice-président sous le 1+4 de Joseph Kabila a visé également certaines figures de l'Église catholique, dont le rôle reste crucial dans l'équilibre social et politique congolais. En les évoquant avec sévérité, Bemba s'est attaqué à un pilier moral, ce qui a suscité une onde de choc au sein de l'opinion. Aussi, il a donc fallu éviter toute confusion entre sa posture politique et une quelconque mise en cause des institutions religieuses, particulièrement respectées dans le pays.
La virulence du ton employé par Kamitatu peut aussi être interprétée comme un appel à la responsabilité. En condamnant "les manipulations et les mensonges", il a tenu de rappeler que la politique congolaise ne peut continuer à être guidée par des ressentiments personnels ou des règlements de comptes d'un autre temps. Le message est clair : il est temps de passer à autre chose.
La réplique de Claudel Lubaya
Dans la même veine, l'opposant Claudel Lubaya appelle à la responsabilité patriotique de chaque dirigeant. Pour lui, à l'heure où l'unité nationale est plus fragile que jamais, il est impératif de faire preuve de lucidité et de hauteur d'esprit afin de préserver la cohésion du pays.
Dans sa tribune, il a accusé Jean-Pierre Bemba de faire le lit de la division nationale à travers des discours incendiaires et de révisionnisme historique. "Sous couvert d'un patriotisme fallacieux, il porte un projet de guerre civile permanente entre Congolais selon leurs origines et leurs opinions", a-t-il écrit.
Et de poursuivre : "Il est, au contraire, l'envers obscur de notre appartenance à la Nation congolaise, son contraire et sa négation totale", a-t-il insisté, dénonçant des appels à la haine et à la stigmatisation.
Claudel Lubaya estime que les sorties médiatiques de Bemba ne sont pas seulement inappropriées, mais également dangereuses. Elles participent, selon lui, à la destruction du tissu social congolais. Il parle "d'une dérive inacceptable" et "d'un manquement grave au devoir de dignité inhérent à sa fonction".
Sur les ondes de Top Congo FM, le VPM Jean-Pierre Bemba a pointé du doigt les prélats catholiques, les accusant d'être en connivence avec certaines forces politiques pour déstabiliser le pouvoir en place. Il a également tiré sur Katumbi et Joseph Kabila.
Ce qui a suscité, dans les prochaines heures, la réaction musclée de la Cenco, via son Secrétaire général, l'abbé Donatien Nshole, qui a balayé d'un revers de la main toutes ces déclarations. D'ailleurs, il a invité l'ancien ministre de la Défense a apporté des preuves irréfutables.
Gloire BATOMENE