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"Bosepelaka nanga na elongi. Na mukongo botongaka nga !"

" Bosepelaka nanga na elongi. Na mukongo botongaka nga !", traduit du lingala '' Vous m'appréciez en face. Derrière (moi), vous me critiquez !'' dénonce le messager du jour.  Une dénonciation de la situation qui reflète la vie quotidienne de la société congolaise en particulier.…

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Révision constitutionnelle : Fatshi amorce le processus en 2025

*Dans son adresse hier à Kisangani, le chef de l’Etat a donné les raisons qui le motivent à changer quelques dispositions de la Loi fondamentale.

La révision constitutionnelle, Félix-Antoine Tshisekedi y tient mordicus. A Kisangani où il s’est rendu hier mercredi 23 octobre, le chef de l’Etat a réitéré sa position et annoncé même qu’il amorce le processus l’année prochaine, en dépit de la fronde des opposants qui se dressent contre cette démarche. Occasion pour le Magistrat suprême de motiver en public les raisons qui le poussent à faire revoir quelques dispositions de la Loi fondamentale. Récit.

« Notre Constitution a des faiblesses. Elle n’est pas adaptée aux réalités du pays. L’année prochaine une commission réunissant les experts congolais sera mise en place pour aborder la question« , a annoncé, en lingala, le Président Félix Tshisekedi devant une foule des Boyomais, massée dans la soirée à la Place de la Poste, au centre-ville de Kisangani.

« Le Président de la République s’est ainsi engagé à mettre en place l’année prochaine une large commission transversale d’experts pour réfléchir sur les faiblesses de notre Constitution. Cette commission fera des recommandations consensuelles au terme de ses travaux pour orienter un projet de révision constitutionnelle, sans toucher aux articles verrouillés comme le nombre de mandats admis« , renseigne la cellule de communication de la Présidence de la République.

Pas de prolongation de mandat

Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), le chef de l’Etat a tenu, à travers ce meeting, à lever l’équivoque sur son intention de vouloir changer la Constitution pour s’éterniser au pouvoir. « La révision ou le changement de la Constitution n’est pas à confondre avec le nombre de mandats qui nécessitent un référendum. La modification du mandat, qui relève de la compétence du peuple, ne me concerne pas. Ce sont plutôt les autres questions qu’en tant que garant de la Nation, j’estime qu’elles posent problème« , a-t-il renchéri.

« Regardez comment le Gouvernement a commencé son travail après plusieurs mois, alors que cela devrait se faire dans deux mois. La même chose pour les Assemblées provinciales qui se déchirent pour les intérêts égoïstes. Voilà pourquoi il y a des choses à modifier« , a estimé le Chef de l’Etat dans la capitale de la province de la Tshopo.

« Il nous faut, dit-il, une Constitution adaptée à la réalité du pays et qui ne puisse plus handicaper le bon fonctionnement des institutions. Je m’adresse donc aux ennemis de la nation. Qu’ils ne profitent pas de cette situation pour diviser les Congolais. Nous avons besoin de la paix pour reconstruire ce qui a été détruit« , a martelé Félix Tshisekedi

Rester unis pour  »barrer la route à l’ennemi »

Dans son adresse à la population de la ville martyre, Félix Tshisekedi a jugé le moment propice pour lancer son appel à l’unité des Congolais. « Une arme efficace, selon lui, pour barrer la route à l’ennemi« . « Le Congo que je dirige, ne peut pas vivre dans la division, dans la propagation des discours de haine entre les peuples, au risque d’ouvrir une brèche à l’ennemi », a-t-expliqué.

A titre illustratif, le Commandant suprême de l’armée évoque particulièrement le conflit inter-ethnique entre les communautés Mbole et Lengola qui a causé plusieurs morts, ainsi que des dégâts matériels importants et des déplacements en masse de la population sur la rive gauche de la ville de Kisangani.

« Je cite particulièrement le conflit entre les peuples Mbole et Lengola qui a perduré. Je souhaite surtout que le climat de paix qui règne entre les deux peuples depuis quatre mois continue éternellement« , a rappelé Félix Tshisekedi.

Face à la guerre d’agression qui perdure dans l’Est, le Chef de l’État a lancé un message de résistance. « Nous avons beaucoup d’ennemis autour de nous. Résistez comme vous l’avez fait durant la guerre de six jours. Je fais confiance aux FARDC. Ils doivent être en mesure de défendre la patrie. Nous gagnerons cette guerre. Ils peuvent tromper certains de nos frères, mais ils ne gagneront pas le peuple congolais« , a-t-il lâché dans son discours tenu pendant environ une heure.

Investir dans l’éducation de la jeunesse

Intervenant sur un autre volet, le Président de la République a brossé les principaux axes du programme d’actions du Gouvernement qui vise l’amélioration des conditions de vie des Congolais. Il a, à cet effet, fait état des efforts entrepris par l’équipe gouvernementale pour l’effectivité de ce programme dans différents secteurs, dont l’éducation.

« Nous devons investir dans l’éducation de nos enfants pour préparer leur avenir, pour les préparer à gouverner un jour le pays et à assurer la sécurité de la patrie« , a souligné le Chef de l’Etat  convaincu que la création d’emplois pour la jeunesse passe notamment par l’éducation.

« Ma priorité demeure de donner de l’emploi à la jeunesse. Et le moment est venu. Le Gouvernement envisage offrir des emplois à travers la promotion de l’entrepreneuriat pour lequel des agences d’accompagnement sont créées et travaillent pour aider les jeunes entrepreneurs à mener des projets et employer les concitoyens« , a fait remarquer Félix Tshisekedi.

Stabiliser la monnaie

L’emploi stable rime aussi avec un panier de la ménagère viable et la stabilité de la monnaie. Félix Tshisekedi encourage ses compatriotes à recourir à la monnaie locale dans leurs achats et autres transactions, au lieu de se cramponner à des monnaies étrangères. Il exhorte, dès lors, ses concitoyens à s’investir pour le développement des grandes agglomérations du pays.

Le chef de l’Etat s’est ainsi appesanti sur Kisangani où des grands projets du Gouvernement sont envisagés. Certains sont déjà sur orbite, d’après lui, pour revêtir la  ville de Kisangani de sa plus belle robe. « Nous voulons remettre Kisangani dans son ancienne position. Nous avons mis en place des projets pour relever la ville. Je vous ai parlé des infrastructures et de l’électricité. C’est pour développer Kisangani« , a-t-il indiqué.

Deux jours aux côtés des Boyomais

En mission d’itinérance dans la province de la Tshopo, le Président de la République s’attend à déployer plusieurs activités au cours de son séjour dans cette contrée. Outre l’inauguration des infrastructures nouvellement construites ou rénovées, à l’instar de l’aéroport international de Bangboka, le Président Tshisekedi a prévu de présider le Conseil des ministres demain vendredi à Kisangani.

Dans son agenda, il prévoit des entretiens avec différentes couches sociales (organisations de la société civile, hommes d’affaires, victimes de la guerre de six jours…). « Nous sommes venus séjourner avec vous pour deux jours. Nous allons aussi tenir le Conseil des ministres ici », a confirmé le Président Tshisekedi, tout en remerciant le peuple  »boyomais » de la confiance renouvelée en son endroit, à travers le second mandat de la présidentielle qu’il a amorcé depuis décembre 2023.

Arrivé hier à Kisangani, Félix-Antoine Tshisekedi a été chaleureusement accueilli à l’aéroport international de Bangboka où se sont massées les notabilités locales, conduites par le gouverneur de province, Paulin Lendengola, et les forces vives qui ont pris d’assaut les alentours de l’aérogare.

Yves KALIKAT