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Nord-Kivu : MSF secourt les populations déplacées et aux blessés à Bambo
Des affrontements ont repris depuis le début du mois de mai dans la zone de santé de Bambo, ainsi qu'au sud de la zone de santé de Kibirizi en territoire de Rutshuru. Médecins Sans Frontières (MSF)qui est présent à l'hôpital général de référence de Bambo, a porté assistance aux populations déplacées et aux blessés.
Selon les données de MSF publiées dans un communiqué, à ce jour, environ 500 ménages se sont réfugiés dans des écoles ou des églises, transformées en abris temporaires. Plus de 4 000 ménages seraient hébergés par des familles d'accueil.
" La situation dans les sites informels est particulièrement préoccupante. Les ménages sont arrivés presque bredouilles et font face à de nombreuses difficultés, notamment le manque de récipients pour l'eau, l'absence de savon et de produits d'hygiène, ainsi qu'un nombre insuffisant d'installations sanitaires. La situation est similaire dans les familles d'accueil ", décrit Matilde Gueho, cheffe de programme adjointe de MSF au Nord-Kivu.
" Cet afflux de population exerce une pression sur des ressources déjà limitées, tant en matière d'accès à l'eau, à l'hygiène qu'à la nourriture. Tous les ménages - qu'ils soient déplacés ou résidents de Bambo - voient leur accès aux champs fortement restreint. Dans un contexte sécuritaire extrêmement tendu, les gens risquent leur vie pour aller glaner quelques fruits ou haricots encore disponibles. L'approvisionnement alimentaire est clairement insuffisant pour l'ensemble de la population ", poursuit-elle.
Par ailleurs, cette situation affecte directement la capacité de mouvement de MSF et l'assistance apportée dans la zone. Les activités habituelles de soutien aux centres de santé périphériques ont été largement perturbées par les combats. L'organisation envisage d'élargir son offre de soins, initialement centrée sur les patients pédiatriques.
la campagne de vaccination contre la rougeole finalisée
En dépit des interruptions liées aux affrontements, les équipes MSF ont réussi à finaliser la campagne de vaccination contre la rougeole durant la première quinzaine de mai. Près de 40 000 enfants de moins de 15 ans ont ainsi été vaccinés.
MSF appuie la zone de santé de Bambo dans la prise en charge des enfants souffrant de malnutrition et de rougeole à l'hôpital général de référence de Bambo. Le 15 mai, les équipes y ont soigné une vingtaine de blessés, dont la majorité étaient des civils atteints par des balles perdues ou des éclats d'artillerie et d'autres armes lourdes imprécises.
" Nous sommes particulièrement inquiets à l'idée que de nouveaux affrontements puissent entraîner davantage de victimes collatérales selon le même schéma. Ces patients ont été pris en charge à l'hôpital de Bambo, les cas les plus graves ont été référés vers notre hôpital de référence à Rutshuru pour une prise en charge chirurgicale. Certaines de ces références ont été retardées en raison de conditions de déplacement extrêmement difficiles, mais nous avons pu en transférer plusieurs ", renseigne Matilde Gueho.
L'hôpital a utilisé une grande partie de ses stocks pour soigner les blessés. MSF s'efforce de réapprovisionner l'établissement en fonction des fenêtres d'accès disponibles, mais cela exige une réactivité immédiate.
DES Cas de choléra signaléS à Kibirizi
MSF demeure profondément préoccupé par la possibilité de nouveaux affrontements dans des zones densément peuplées, susceptibles de provoquer encore plus de victimes civiles.
Par ailleurs, les équipes MSF basées à Kibirizi se préparent également à d'éventuels afflux de blessés et de personnes déplacées. En effet, la zone de Kibirizi a récemment signalé des cas de choléra, liés en grande partie à de mauvaises conditions d'hygiène dans les sites de déplacement et les familles d'accueil.
MSF réitère son appel à toutes les parties au conflit pour qu'elles respectent les structures de santé, garantissent l'accès humanitaire et assurent la protection des civils. L'organisation exprime également son inquiétude face à la précarité de la situation humanitaire et appelle les autres acteurs à se mobiliser davantage.
Fyfy Solange TANGAMU