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L'INVITE AFRIQUE DE RFI HIER, François Hollande alerte: «Ça ne s’arrêtera pas à Goma, il y a risque d’une progression assez forte. Il faut un coup d’arrêt»
L’ancien président français (2012-2017) François Hollande a porté un regard à la fois attristé et révolté de la situation alarmante de la RDC avec la ville de Goma, comme épicentre. Invité du journal sur la Radio France internationale (RFI), le mercredi 12 février, il en appelle à de sévères sanctions de la France dans le cadre européen contre Kigali et de surcroît le contraindre à un coup d’arrêt dans sa progression qui, selon lui, ne s’estompera pas nécessairement dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Des voix ne cessent de s’élever dans le monde pour condamner des crimes imprescriptibles commis par le Rwanda avec ses supplétifs du groupe terroriste du M23.
Le député de la circonscription de Corrèze n’est pas y aller avec le dos de la cuillère en pointant d’un doigt accusateur le pays aux mille collines qui attaque le plus grand pays francophone au monde.
«La RDC, c’est le plus grand pays francophone, nous sommes liés, nous devons absolument nous défendre, défendre non pas un régime, un président en l’occurrence mais des principes.
Notre principe est l’intangibilité des frontières, le refus de la guerre qui est utilisée pour prendre des ressources naturelles, le refus de toute négociation d’envergure parce qu’à chaque fois qu’il y a des rendez, ils sont reportés, annulés, n’ont pas d’effets.
Il faudrait mettre la pression sur le Rwanda pour qu’il puisse avoir le retrait de ses troupes en RDC.
La France ne peut pas seule prendre des sanctions, elle doit le faire dans le cadre européen. C’est la voie à suivre, c’est la plus efficace et donc la France doit s’orienter vers cette voie. Si le Rwanda n’entend pas raison, s’il y a encore des forces militaires qui progressent dans l’est, car ça ne s’arrêtera pas forcément à Goma, il y a risque d’une progression assez forte, il faut qu’il y ait un coup d’arrêt qui soit porté «, a-t-il martelé.
VIVEMENT DES CONDAMNATIONS À LA HAUTEUR
Le président honoraire de l’Hexagone voudrait que des condamnations et des actes concrets soient à la hauteur de l’agression subie par la RDC.
«Je porte un regard à la fois attristé et une certaine façon révolté car c’est un conflit qui est tout à fait grave dans ses conséquences avec des vies humaines : des civils et aussi des forces congolaises qui sont attaquées et c’est aussi sans réaction de la part de la Communauté internationale au niveau qui serait nécessaire car aujourd’hui. Même si le Secrétaire général de l'Onu a pris position, il y a des déclarations de tel ou tel Gouvernement, ce n’est pas à la hauteur de l’agression dont la RDC est victime, de la part du Rwanda pour parler tout clairement, car derrière le M 23, c’est le Rwanda qui est en cause», a-t-il poursuivi.
UN MANQUEMENT GRAVE DU DROIT INTERNATIONAL
À la question de savoir ce que doit faire la Communauté internationale face à ces atrocités de ce pays limitrophe du Congo, sa réponse est sans équivoque.
Il s’agit de mettre la pression sur l’agresseur qui bénéficie sans doute d’une certaine faveur par rapport à son histoire politique sur le génocide de 1994. Pourtant la situation à Goma atteste un manquement grave du droit international.
«Mettre la pression sur le Rwanda, beaucoup plus fortement, le Rwanda bénéficie d’une certaine faveur. Il y a le passé qui compte, nous savons très bien ce qui s’est produit avec le génocide. Combien la personnalité aussi de Kagame qui peut avoir comme importance dans l’ensemble des pays africains, mais n’empêche là, il y a une agression qui est démontrée, avouée de la part du Rwanda, le soutien qu’il apporte au mouvement rebelle qui est la face immergée du Rwanda, son influence d’une grande intensité, de voir un pays comme la RDC depuis des années, mais cette fois-ci être finalement envahie, ses ressources naturelles confisquées, des villes qui sont occupées. C’est un manquement grave au droit international, c’est d’ailleurs assez conforme à ce qui se produit au monde, en Ukraine, des pays qui ne respectent pas les règles de la Communauté internationale. Nous sommes aussi en RDC, avec invasion de son territoire», a-t-il souligné.
Faire plus concernant la RDC
Celui qui se surnommait, «Le président normal» lorsqu’il était au pouvoir, a également évoqué des conséquences sur l’humanitaire et l’immigration, tout en invitant le président, Emmanuel Macron à faire plus concernant la RDC.
«La France s’est exprimée mais avec un niveau insuffisant. Le président de la République doit faire plus. C’est un manquement aux règles de droit international avec déjà ce qui se passe au Soudan, qui es suffisamment préoccupant et les conséquences que ça peut avoir en termes d’humanitaire et d’immigration.
La situation dans l’est du Congo reste très préoccupante. La vie reprend timidement à Goma, après le carnage commis par le groupe terroriste du M23 et son parrain, le Rwanda de Paul Kagame (au pouvoir depuis 2000). Le bilan officiel fait état de plus de 3000 morts et de milliers de blessés, selon des sources hospitalières.
Gloire BATOMENE