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Insalubrité, nuisances sonores, embouteillages … des épines sous les pieds de Daniel Bumba
*L’opération «Kinshasa ezo bonga (Kinshasa va se metamorphoser) tarde à annoncer ses couleurs.
«Kinshasa ezo bonga», le cri de campagne de l’actuel locataire de l’Hôtel de Ville lorsqu’il était candidat et qui avait fait beaucoup d’émules, ne produit pas encore d’effets. Visiblement, le décor qui est présentement planté n’augure pas des lendemains meilleurs. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les Kinois craignent fort que le bilan de Daniel Bumba soit le même que celui de ses prédécesseurs.
Il n’est un secret pour personne que Kinshasa a besoin d’une cure de jouvence. L’incivisme et l’insubordination de certains habitants de la capitale se passent de tout commentaire. Pour remettre l’ordre en RDC, il faut commencer par Kinshasa, et ce de manière rigoureuse.
Focus sur les travaux de propreté que les Kinois sont appelés à faire chaque samedi pour assainir leur environnement de vie et de travail.
Alors que cette opération a été décidée pour leur propre intérêt, très peu de Kinois y ont adhéré. Sont rares ceux qui mettent à profit cette journée pour effectuer des travaux d’assainissement de leurs alentours.
DES POURBOIRES POUR ESQUIVER LE SALONGO
Grave est ce qui se passe dans nos marchés. Alors que l’insalubrité de ces lieux de négoce met mal à l’aise tous ceux qui les fréquentent, au lieu de profiter de cette journée pour les rendre attractifs, les petits vendeurs qui étalent à même le sol leurs produits, se permettent d' »acheter » ces travaux.
Il s’agit d’une opération frauduleuse qui consiste à ce que ces petits commerçants soudoient les agents de l’ordre à qui ils remettent 300 ou 500 FC, pour qu’ils ne soient pas interpellés lorsqu’ils ne mettent pas de l’ordre à côté de leurs étales. À la fermeture du marché le soir, ils (commerçants) abandonnent leurs ordures et autres détritus sur le lieu, pour revenir vendre le lendemain au même endroit dans la crasse qu’ils ont provoquée. Cette pratique qui déshonore la capitale est loin de connaître sa fin.
DES AUTOMOBILISTES REBELLES
L’entêtement des automobilistes se passe de tout commentaire. Le respect du code de la route n’est pas leur souci. Beaucoup d’entre eux, surtout les chauffeurs de taxis et taxis bus, ne disposent pas de permis de conduire et n’ont pas suivi l’écolage. Des receveurs ou de motards, ils deviennent des chauffeurs. La conséquence est le nombre croissant d’accidents qu’ils occasionnent dans la capitale.
En plus, ils fixent les tarifs des itinéraires sans le moindre respect des chiffres fixés par l’autorité urbaine.
Les nuisances sonores provoquées par les débits de boissons et les églises de réveil que nous avons stigmatisées dans une de nos récentes parutions figurent parmi les défis que Daniel Bumba n’arrive pas encore à relever.
La liste de douze travaux d’Hercules auxquels est confronté le gouverneur de la ville de Kinshasa est longue. À voir les choses telles qu’elles se passent sur le terrain depuis qu’il a pris ses fonctions, les pessimistes voient l’avenir de la métropole rd congolaise en noir. Cependant, les modérés estiment qu’il est tôt de juger Daniel Bumba quelques mois seulement après son intronisation. Il lui revient de prendre la mesure exacte des problèmes qui assaillent la capitale.
Muke MUKE