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État des routes de la province du Bas-Uelé : Muhindo Nzangi a palpé du doigt le calvaire de la population
*Il promet son implication avec l’appui du gouvernement pour améliorer la situation.
Après une mission de contrôle de près d’une semaine dans la province du Bas-Uelé, le ministre d’Etat, ministre du Développement rural, Muhindo Nzangi s’est rendu compte du degré avancé de délabrement des routes dans cette province considérée comme le grenier de l’ex Province orientale. De Buta à Kumu sur une distance de plus ou moins 70 kms, et de Buta à Tele sur la route nationale numéro 4, le patron du Développement rural a vécu de ses propres yeux le calvaire que connaissent les habitants de ce coin du pays.
Accompagné du gouverneur de cette entité politico-administrative, Mike Mokeni, qui des fois l’a transporté lui-même sur une moto, il a parcouru des longues distances sur des routes impraticables où il a en même temps procédé à l’inspection des voies de desserte agricole qui doivent être en principe reliées à la route nationale numéro 4 (RN 4), elle-même malheureusement dans un état d’impraticabilité.
Néanmoins, le ministre d’Etat a rassuré la population sur son implication totale pour le désenclavement du Bas-Uelé, au regard du rôle majeur de cette province dans la production agricole de l’espace oriental.
Face à cette situation qui bloque le progrès de leur milieu, les populations des coins attendent beaucoup du gouvernement central à travers le ministère du Développement rural. Pour que celui-ci s’acquitte comme il se doit de ses missions régaliennes, il lui faut des moyens financiers et matériels conséquents. Ce qui n’est pas le cas malheureusement aujourd’hui. Quand bien même chaque année le budget voté par le parlement lui alloue des fonds, le taux de décaissement atteint difficilement les 5%. En conséquence, ledit ministère est tombé dans la léthargie depuis plusieurs années. À Kinshasa, au niveau de l’administration centrale, les directions et services manquent même des fournitures de bureau.
Concernant les routes de desserte agricole, l’Office des Voies de Desserte Agricole (OVDA) créé depuis plus d’une année, n’est pas à proprement parler opérationnel bien que ses structures soient en place sur papier.
Outre le manque de moyens appropriés, il se pose un sérieux problème de ressources humaines et des moyens financiers. Pour un établissement public à caractère technique et dont la mission est l’entretien et la réhabilitation des voies de desserte agricole, il est inadmissible que les précédentes autorités aient recruté plus de 500 agents administratifs.
Le Directeur général qui vient de prendre ses fonctions, est appelé à résoudre prioritairement ce problème avant d’envisager le lancement effectif de cet établissement public. Sur le plan financier, il faut que le Fonds national d’entretien routier (FONER) lui alloue les moyens nécessaires.
Un ministère qui vit grâce à l’appui des PTF
Faute de moyens financiers de l’Etat, le ministère du Développement rural s’est plus tourné vers les partenaires techniques et financiers (PTF) pour réaliser certaines activités dans les milieux ruraux. Actuellement par exemple, il y a le projet d’appui au développement de l’économie rurale (PROADER) et le projet de renforcement des infrastructures socio-économiques du Centre du pays (PRISE) qui sont financés par la Banque africaine de développement (BAD).
Il faut avouer que ces projets abattent un travail de titan sur le terrain. Les écoles, les hôpitaux, les marchés, les forages d’eau et autres contribuent tant soit peu à l’amélioration des conditions de vie de leurs bénéficiaires.
Cependant, le grand problème de ces projets est le fait que le gouvernement ne disponibilise pas les moyens pour la pérennisation de leurs acquis. En conséquence, ceux-ci disparaissent aussitôt après leur fin. Cette situation est due principalement au manque de sensibilisation des bénéficiaires en amont, pendant et après ces projets.
Pourtant, il existe au sein de ce ministère un service national d’informations rurales (SNIR) qui a le pouvoir de contrôle sur les radios rurales, qui peut bien être utilisé pour cette tâche à travers ces médias.
Il sied de souligner que l’abandon des milieux ruraux est à la base de l’exode rural massif et du surpeuplement des villes que la RDC connaît depuis plusieurs années. Tant que des solutions structurelles idoines ne sont pas prises pour s’attaquer aux vraies causes de cette triste situation, le pays ne va pas progresser.
Le nouveau ministre d’Etat, ministre du Développement rural ayant apporté une approche innovante dans la gestion dudit ministère, il est important que le gouvernement l’appuie sincèrement en lui dotant des moyens colossaux pour lui permettre de créer une nouvelle société dans l’arrière-pays.
Le ton a été donné le vendredi dernier lors du Conseil des ministres avec l’adoption des projets qu’il a présentés. C’est de bonne augure pour le pays.
Muke MUKE