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Drame de Makala: la Lucha tient à être associée aux enquêtes
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha), a exprimé son souhait de participer aux commissions d’enquêtes mixtes relatives à la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala. Ce, pour assurer un suivi régulier, pertinent et responsable du dossier ainsi que pour garantir la transparence du processus de fond en comble. Cette organisation de la Société civile, l’a fait savoir dans une déclaration rendue publique, hier mardi 10 septembre.
«Nous saluons l’implication du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) et de la Société civile dans le processus d’enquête par les autorités du pays, décision prise au récent conseil de ministre élargi. La Lucha souhaite être également associée à ces enquêtes afin d’assurer un suivi rigoureux, pertinent et responsable de ce dossier. Nous plaçons notre participation à cette commission mixte sous le signe de la garantie de la transparence du processus. Ensemble avec d’autres parties prenantes, nous veillerons à ce que les victimes obtiennent justice et réparation», renseigne la déclaration.
Cette Organisation de la Société civile, a martelé sur le fait que ce drame au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) s’inscrit dans un cycle de violences qui touche ce lieu de détention depuis mai 2017, sur fond des conditions de vie dégradantes.
«Le carnage récent de septembre 2024 n’est qu’une réitération des violences récurrentes à Makala, accentuées par des conditions de vie dégradantes et l’usage excessif de la force par les autorités pénitentiaires. Cette prison est devenue un lieu de souffrance et d’abandon, où les droits humains des détenus sont systématiquement bafoués», a poursuivi la Lucha.
DES CONCLUSIONS DES ENQUÊTES ENDÉANS UNE SEMAINE
Le président de la République, lors du Conseil extraordinaire des ministres du lundi 09 septembre, a ordonné une enquête approfondie pour déterminer les causes et les responsabilités de ce drame impliquant des éléments d’insurrection orchestrés de l’extérieur avec des complicités internes.
Alors que la thèse d’une simple évasion est remise en question, l’Exécutif appelle à une vigilance accrue face aux tentatives de déstabilisation.
«Le président de la République a exprimé sa profonde tristesse pour les vies perdues et adressé ses sincères condoléances aux familles des victimes à la suite la tentative d’évasion d’une gravité extrême au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), ex. Prison Centrale de Makala, la nuit du 1er au 02 septembre 2024. Il a condamné cet événement inacceptable tout en rappelant que toute vie humaine est sacrée et mérite toute son attention.
Ainsi, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, et le ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, ont été chargés de : prendre toutes les dispositions nécessaires pour parachever le rétablissement complet de l’ordre au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK). Les forces de défense et de sécurité, en association avec les équipes régulières de la prison, doivent assurer un contrôle total et permanent de la situation afin de prévenir toute nouvelle tentative du genre. Lui soumettre, endéans une semaine, les conclusions de l’enquête en cours, qui devrait déterminer les causes exactes de cet incident. Cette enquête devra aussi établir les responsabilités, et des sanctions appropriées seront appliquées aux fauteurs de troubles, qu’ils soient internes ou externes à l’établissement carcéral concerné. N’excluant pas l’hypothèse d’une main noire tendant à saper les efforts du Gouvernement, lorsqu’il a été observé une autre tentative maitrisée à Bunia en date du 07 septembre 2024, le président de la République a recommandé la vigilance accrue de la part de nos forces de défense et de sécurité. Aux membres du Gouvernement, il a exigé la discipline et la cohésion. Je voudrais souligner, en faisant mienne le rappel à l’ordre de Madame le Première ministre sur ce sujet, que l’action gouvernementale doit être coordonnée et ordonnée. L’individualisme n’est pas un atout, au contraire nous payons tous le prix des dérapages populistes individuels. », indique le compte rendu du Conseil extraordinaire des ministres.
Gloire BATOMENE