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Dans un entretien à Top Congo FM diffusé hier mardi : Fatshi accuse Joseph Kabila de « préparer l’insurrection »
Dans un entretien accordé à la Radio Top Congo FM, depuis Bruxelles, la capitale belge où il séjourne depuis quelques jours pour des raisons des soins médicaux, le président de la République, Félix Tshisekedi, a accusé clairement son prédécesseur Joseph Kabila de préparer l’insurrection en soutenant le groupe politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa.
« Joseph Kabila a boycotté les élections et prépare l’insurrection. AFC, c’est bien lui », a affirmé le chef de l’Etat dans l’interview diffusée hier mardi 6 août.
L’AFC a été lancée à Naïrobi au Kenya par l’ex-président de la Céni avec, en son sein, le groupe terroriste M23, » avec comme objectif de donner une couleur congolaise « , selon un analyste congolais.
Mais, cette opération n’a convaincu personne dans la mesure où, c’est l’armée rwandaise qui opère directement sur le sol congolais en combattant les Forces armées de la RDC (FARDC), selon des rapports d’experts des Nations Unies.
Depuis plusieurs mois, l’ancien président Kabila a quitté la RDC » sans se faire signaler » auprès des services de migration et n’est plus revenu au pays.
Il a été vu à Windhoek en Namibie pour assister aux obsèques du chef de l’Etat namibien Hage Geingob, décédé le 4 février 2024 d’un cancer. Puis, l’ancien chef de l’Etat congolais n’a plus été vu en public jusqu’à ce jour.
Le Président Félix Tshisekedi a souhaité que les Congolais se liguent pour faire face à l’agression rwandaise dans l’Est du pays.
Il a réitéré sa décision de ne pas dialoguer avec les rebelles du M23 qui, avec leurs alliés, AFC et RDF (l’armée rwandaise) déstabilisent la partie orientale de la RDC.
« Au grand jamais, tant que je serai Président de la RDC, je n’aurais en face de moi la délégation du M23 pour négocier. Je vais parler avec le Rwanda pour demander à Monsieur Kagame ce qu’il a avec mon peuple « .
Pour Fatshi, ce conflit dans l’Est du pays doit trouver solution via le processus de Luanda.
Changement de Constitution
Au cours de cet entretien à Top Congo FM, le Président Tshisekedi a exprimé à haute et intelligible voix de doter le pays d’une nouvelle Constitution fondée » sur des expériences nationales «
» Les réformes sur l’éclatement de l’administration ont été très mal faites à mon avis et précipitamment, il faut revoir. Voilà pourquoi j’ai parlé à un certain moment de réunir une grande commission nationale (…) pour avoir enfin une Constitution adaptée à nos vrais problèmes « , a déclaré le Chef de l’État.
» Pas celle qu’on a eue, qui nous a été parachutée, venue des laboratoires étrangers. Nous pourrons recourir à des expériences étrangères, mais en fonction de nos expériences vécues au pays« , a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat justifie cette démarche » au regard de certaines situations déplorables enregistrées récemment à cause du respect de l’actuelle Constitution « .
Il a déploré entre autres, « des procédures élastiques pour valider les mandats de députés nationaux et provinciaux ainsi que l’installation des institutions qui ont pris tout un semestre (…) pour la désignation des gouverneurs « .
Et de souligner : « Aujourd’hui, moi je suis désolé, notre pays s’éclate de plus en plus à cause de ces élections provinciales et autres qui radicalisent le tribalisme, le clanisme»
Il ne s’est pas arrêté là et a indexé le » problème de culture politique en République démocratique du Congo « , faisant remarquer qu' » en matière de gestion de la chose publique, nous avons encore beaucoup à apprendre et nous allons aller étape par étape « .
Le chef de l’Etat a expliqué ne pas avoir l’idée de modifier la Constitution pour préparer un éventuel glissement mais plutôt pour améliorer la gouvernance à travers le pays.
» Je n’ai jamais dit que je vais changer de constitution pour ajouter le nombre de mandats présidentiels ou d’années. D’abord ce sont de dispositions inamovibles et pour les changer il faut retourner auprès du souverain primaire. Autrefois qui me motive à changer la constitution c’est la désignation des gouverneurs. Il faudrait que les gouverneurs soient désignés par le Gouvernement en place et qu’ils rendent compte au Gouvernement « , a-t-il poursuivi.
S’agissant de son état de santé, Fatshi dit se porter bien. Le chef de l’Etat a annoncé son retour au pays dans les tout prochains jours.
Didier KEBONGO