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Assemblée nationale : Vital Kamerhe appelle les députés à voter un budget reflétant les attentes du peuple
Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a invité les députés nationaux à voter un budget reflétant les attentes du peuple. Le Speaker de la Chambre basse l’a dit hier lundi lors de la rentrée parlementaire de la session de septembre 2024.
« En tant que représentants du peuple, nous avons le devoir de veiller à ce que le budget de 2025 reflète une réponse adaptée à ces défis, tout en restant centré sur les priorités qui concernent directement nos concitoyens », a déclaré le président de l’Assemblée nationale. « Cette année, plus que jamais, la conjoncture nationale et internationale exigent de nous une rigueur accrue et une vision stratégique. Le contexte économique mondial est marqué par des incertitudes, des crises alimentaires, des défis climatiques et des tensions géopolitiques », a-t-il ajouté.
Ce n’est pas tout. « Le Budget de 2025, doit être un budget de relance, de réforme, de transformation. C’est l’opportunité pour nous de poser les bases solides d’un avenir pour la RDC. Cela ne sera possible que si nous travaillons ensemble au-delà de nos considérations politiques partisanes en mettant en avant l’intérêt supérieur de la nation ».
Il ne s’est pas arrêté là. Dans son allocution, Vital Kamerhe a passé également en revue des questions majeures qui vont s’inviter à cette session budgétaire.
Evoquant la situation sécuritaire, Vital Kamerhe a rendu un vibrant hommage au Président de la République, Félix Tshisekedi qui ne ménage aucun effort, en vue de rétablir la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Pour la session ordinaire de septembre 2024 qui sera essentiellement budgétaire, le Professeur Vital Kamerhe a invité dans son speech les députés nationaux à veiller à ce que le Budget 2024 reflète une réponse adaptée aux attentes de la population, notamment le rétablissement de la paix sur l’ensemble du territoire national, l’amélioration du social des Congolais, le développement et la prospérité. «En tant que parlementaire nous avons le devoir de scruter chaque ligne de ce budget, de débattre et d’apporter des agissements nécessaires et notre responsabilité d’assurer que le choix budgétaire reflète réellement les priorités réelles du peuple congolais et répondent aux défis auquel nous faisons face, des défis que vous avez dû relever pendant nos vacances parlementaires», a martelé Kamerhe.
Avant son mot de circonstance, le Speaker de la chambre basse du Parlement, a tout d’abord salué la présence de son homologue de l’Assemblée nationale ivoirienne, Adama Bictogo, invité d’honneur à cette cérémonie. Pour Vital Kamerhe, sa présence réconforte et renforce la coopération entre la RDC et la Côte-d’Ivoire. Invité à prendre la parole, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a d’abord remercié le président Vital Kamerhe pour cette invitation, une preuve que la RDC et la Côte d’Ivoire entretiennent de très bonnes relations. Ensuite, Adama Bictogo a émis le vœu de voir la paix être restaurée sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
«Une RDC en paix, est une Afrique forte, plus résiliente et capable de se projeter vers l’avenir», a dit le président Adama Bictogo. Il y a lieu de rappeler qu’à son tour, le professeur Vital Kamerhe, est attendu le 1er Octobre prochain en Côte d’Ivoire. Sur invitation de son homologue Adama Bictogo, il va également prendre part à la rentrée parlementaire de l’Assemblée nationale ivoirienne. La plénière présidée par le président de l’Assemblée nationale, accompagné de tous les membres du bureau, s’est tenue en présence de plusieurs autorités du pays dont la Première ministre ainsi que toute son équipe gouvernementale.
FDA
DISCOURS DE L’HONORABLE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DE LA SESSION ORDINAIRE DE SEPTEMBRE 2024
Permettez-moi, avant toute chose, Honorables Députés et Chers Collègues, de vous saluer et de vous souhaiter un bon retour à Kinshasa, siège de notre Institution, après trois mois de vacances parlementaires.
Il vous souviendra que de par nos traditions, les sessions ordinaires s’ouvrent toujours le 15 des mois de mars et de septembre. Celle d’aujourd’hui fait exception et s’ouvre le 16 étant donné que le 15 est tombé un dimanche, un jour non ouvrable. Ainsi donc, nous avons l’obligation de nous conformer à la Constitution à son article 115, alinéa 2.
Je voudrais en votre nom, au nom du Bureau de l’Assemblée nationale et au mien propre, adresser mes chaleureux souhaits de bienvenue à celles et ceux qui nous honorent en rehaussant de leur présence la cérémonie d’ouverture solennelle de ce jour.
Je voudrais, tout particulièrement saluer la présence parmi nous de l’Honorable ADAMA BICTOGO, Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Sa présence nous réconforte et raffermit davantage les relations séculaires qui existent entre nos deux pays frères. Ces relations, devons-nous le reconnaître, n’ont jamais souffert d’ombrage depuis l’accession de nos pays à la souveraineté nationale et internationale.
C’est ici le lieu de saluer les pays membres de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, dont la Côte d’Ivoire, pour le soutien exprimé à l’endroit de la République Démocratique du Congo lors de la dernière session de cette organisation interparlementaire tenue en juillet à Montréal, au Canada
Ce soutien s’est traduit à travers le vote, à l’unanimité, de la résolution condamnant l’agression que subit notre pays par le fait du Rwanda et la rébellion du M23.
Par cet acte, la Côte d’Ivoire et les autres pays ont montré à la face du monde que l’identité de l’âme africaine, depuis ses origines, baigne dans l’unité, l’indivisibilité pour un destin commun.
Que ce pays frère et ami trouve ici l’expression de notre gratitude.
Après mon discours d’ouverture, la parole sera accordée à notre illustre hôte pour son allocution.
L’ouverture de cette session marque la fin des vacances parlementaires. A ce sujet, permettez-moi de vous informer que malheureusement nous ne sommes pas tous revenus.
En effet, pendant cette période d’intersession, notre Chambre législative a perdu une de ses membres, en la personne de l’Honorable Députée nationale Jelina LINYONGA ZA NYALEMBE, élue de la Circonscription de Makanza dans la Province de l’Équateur, décédée le 07 août 2024 de suite d’une courte maladie.
Elle nous quitte sans avoir eu le temps de laisser ses empreintes dans nos travaux parlementaires.
Au niveau de notre Administration, nous déplorons le décès des cadres suivants :
– Monsieur Jean Dénis LIKONYA NKOY, Directeur administratif et financier ;
– Monsieur Camille MOBANGABI MOKWETI, Chef de Division informatique.
Ces êtres chers ont été arrachés à notre affection. Ils auraient pu être en ce moment avec nous dans cette salle. Mais hélas, le destin en a décidé autrement.
Je vous prie de vous lever afin d’observer un moment de silence en leur mémoire et à la mémoire de tous nos compatriotes décédés à travers le pays, particulièrement dans sa partie Est.
Comme vous avez pu le constater, la période des vacances parlementaires n’a pas été de tout repos. Elle a été jalonnée de nombreux évènements dont certains tragiques.
Nous ne saurions revenir dans les moindres détails sur tous ces événements malheureux. Néanmoins, nous mettons en évidence ceux qui touchent à notre unité, à notre intégrité territoriale, bref à notre existence en tant qu’Etat.
Chaque jour qui passe, rappelle à notre mémoire qu’une portion de notre territoire est occupée par nos agresseurs. Aucun Congolais ne peut oublier ce qui se passe au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et dans l’Ituri.
Un drame humanitaire se joue sous nos yeux, une histoire sombre s’écrit avec le sang de nos mères, de nos frères et sœurs, de nos enfants et même des vieillards sans moyen de défense, et ce, dans l’indifférence quasi totale de la communauté internationale.
Plus de 10 millions de morts, des villages incendiés, des femmes et filles violées, des biens détruits, des richesses pillées, des millions de personnes déplacées, souvent contraintes de vivre de façon indigne dans des camps des déplacés, où malheureusement ne sont pas à l’abri de ces horreurs à cause des attaques intempestives qu’ils y subissent au quotidien et du fait d’une situation humanitaire désastreuse.
Plus près de la capitale Kinshasa, la situation d’insécurité, à cause de l’activisme des Mobondo, dans les provinces du Maï-Ndombe, du Kwango et du Kwilu est également préoccupante.
Nous ne saurons passer sous silence les conflits entre les Lengola et les Mbole en Province de la Tshopo, où nos concitoyens meurent chaque jour et forcés à se déplacer en dehors de leurs lieux d’habitation.
C’est ici l’occasion de rendre un vibrant hommage au Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Commandant Suprême des Forces Armées, qui ne ménage aucun effort, en vue de rétablir la Paix et la sécurité sur toute l’étendue du Territoire National.
Je ne saurais clore ce chapitre sans faire allusion au drame qui est survenu au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Makala dans la nuit du 1er au 2 septembre dernier. Une tentative d’évasion y a provoqué mort et désolation. J’encourage le Gouvernement, à poursuivre les enquêtes et à redéfinir la politique carcérale de notre pays, afin de construire d’autres prisons mieux adaptées, et d’offrir des conditions décentes de détention.
En ma qualité de Président de l’Assemblée nationale, je salue l’engagement du chef de l’Etat, garant de la bonne marche des institutions, en faveur de la dynamique de paix. Avec son soutien et sa vision, nous pouvons travailler ensemble pour construire un avenir pacifique et prospère pour tous les citoyens de la République Démocratique du Congo. Mobilisons-nous, unis et solidaires, pour avancer sur la voie de la paix et de la reconstruction nationale.
Sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, nous nous devons de faire progresser la cause de la paix et du développement. Sa volonté de prendre en compte la dynamique de paix qui découle des nombreux engagements au niveau interne et externe, est un précieux atout pour surmonter les défis auxquels nous nous confrontons. Travaillons main dans la main pour bâtir un avenir de paix et de prospérité. Ensemble nous pouvons réaliser l’impossible et faire de la RDC un exemple de résilience pour le monde entier.
Du Nord au Sud, de L’Est à l’Ouest , notre peuple attend de nous ses représentants de prendre la mesure de ses préoccupations qui sont aujourd’hui au-delà du quotidien, la restauration de sa fierté et de sa dignité qui passent par le retour a la paix et à la totale souveraineté sur le sol de nos ancêtres. Soyons donc attentifs à ce moment et prenons les bonnes décisions qui vont favoriser l’intime besoin du congolais.
A côté d’un autre défi sécuritaire que constitue l’activisme des gangs urbains communément appelés Kuluna, nous déplorons des pertes en vies humaines dues aux nombreux accidents de circulation et aux naufrages à répétition des baleinières tant sur le fleuve Congo que des rivières qui jalonnent son majestueux parcours.
Toutes ces situations soulignent l’urgence d’agir pour prévenir ces genres d’accidents, notamment par la relance des activités ferroviaires, lacustres et fluviales des unités de l’ONATRA et de la SNCC.
En outre, notre pays est frappé de plein fouet par l’épidémie de MPOX dont l’accélération est particulièrement inquiétante avec plus de 700 décès sur plus de 21.000 cas enregistrés jusque-là. Nous avons espoir que les mesures prises par le Gouvernement sous l’impulsion de Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, et l’appui des partenaires bi et multilatéraux permettront d’atténuer la propagation de cette maladie.
Nous lançons un appel solennel à notre population de respecter les mesures annoncées à cet effet. Quant à l’Assemblée nationale, autorité budgétaire, elle va apporter son appui au Gouvernement dans les efforts de l’éradication de cette maladie en dégageant des fonds nécessaires pour le secteur de la santé en général et la gestion des épidémies en particulier.
C’est avec un profond sentiment de responsabilité et de devoir patriotique que nous ouvrons aujourd’hui la session budgétaire pour l’année 2024. Cette session, au-delà de son caractère institutionnel, marque un moment crucial dans la gestion de notre pays, car elle engage notre capacité à répondre aux attentes de notre peuple en termes de rétablissement de la paix sur l’ensemble du territoire national, de développement et de prospérité.
Cette année, plus que jamais, la conjoncture nationale et internationale exigent de nous une rigueur accrue et une vision stratégique. Le contexte économique mondial est marqué par des incertitudes, des crises alimentaires, des défis climatiques et des tensions géopolitiques. En tant que représentants du peuple, nous avons le devoir de veiller à ce que le budget de 2024 reflète une réponse adaptée à ces défis, tout en restant centré sur les priorités qui concernent directement nos concitoyens.
Parmi les priorités essentielles de ce budget, nous devons insister sur :
1. La sécurité et la stabilité nationale :
Face aux défis sécuritaires que connaît notre pays, il est impératif d’accroître le financement de la défense nationale et de renforcer les capacités de nos forces armées. Le rétablissement de la paix dans les régions en conflit doit rester une priorité absolue. Ce défi concerne toutes les institutions et toute la population.
C’est pourquoi, tout en encourageant les efforts du Gouvernement sur le plan militaire et son implication dans les processus de Luanda et de Nairobi, nous suggérons que le Gouvernement, dans cette démarche noble, adopte une stratégie qui sera enrichie par les Honorable Députés à l’Assemblée nationale qui mettra l’accent sur les volets :
– militaire,
– humanitaire,
– économique et sociale (développement),
– diplomatique et politique suivant désarmement des groupes armés, finalisation des initiatives louables de la réserve nationale de telle sorte que les réservistes soient effectivement intégrés dans l’armée pour ainsi mettre fin entre autres aux plusieurs centres de commandement ;
– la cohésion nationale,
– la coopération régionale pour une prospérité partagée dans une région des Grands Lacs qui aura tourné définitivement le dos à la guerre.
2. L’amélioration des conditions de vie de nos populations :
Nous devons orienter les ressources vers les secteurs clés tels que la sécurité, la santé, l’éducation, l’agriculture, l’accès à l’eau potable et l’électricité, mais aussi renforcer la lutte contre la pauvreté. Ces investissements sont essentiels pour améliorer la qualité de vie de nos concitoyens, et garantir que les plus vulnérables ne sont pas laissés pour compte.
3. La diversification de l’économie :
La dépendance excessive aux matières premières expose notre économie à des fluctuations imprévisibles. Nous devons promouvoir l’industrialisation, le développement du secteur agricole, ainsi que l’innovation dans les secteurs de l’énergie et des technologies, afin de bâtir une économie plus résiliente et durable.
4. La gouvernance et la lutte contre la corruption :
Aucune réforme budgétaire ne portera ses fruits si nous n’améliorons pas la gestion des finances publiques. Il nous faut intensifier nos efforts pour assurer la transparence et la recevabilité dans l’utilisation des ressources de l’État. Les fonds publics doivent servir exclusivement l’intérêt de la nation.
Dans ce contexte, je prévois deux séances de travail, d’abord avec la Cour des Comptes, organe d’audit sous tutelle de l’Assemblée nationale, en enfin avec la Cour des Comptes et l’Inspection Générale des Finances de façon à harmoniser le fonctionnement de ces deux outils d’audit, qui seront appelés à soutenir le contrôle parlementaire que nous entendons intensifier au cours de cette législature, grâce à leur expertise avérée en la matière.
Le budget de 2024 doit être un budget de relance, un budget de réformes et de transformations. C’est l’opportunité pour nous de poser les bases solides d’un avenir plus radieux pour la République Démocratique du Congo. Mais cela ne sera possible que si nous travaillons ensemble, au-delà des considérations partisanes, en mettant en avant l’intérêt supérieur de la nation.
En tant que parlementaires, nous avons le devoir de scruter chaque ligne de ce budget, de débattre et d’apporter les ajustements nécessaires. Notre responsabilité est d’assurer que les choix budgétaires reflètent les priorités réelles du peuple congolais et répondent aux défis auxquels nous faisons face.
Je vous exhorte à mener nos débats dans un esprit de collaboration et de patriotisme. L’avenir de notre pays en dépend. Que cette session budgétaire soit celle de la responsabilité, de l’innovation et de l’audace pour notre développement commun.
Vous veillerez aussi, Chers Collègues, à l’équité dans la répartition des projets dans le Plan de Développement Local des 145 territoires de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, dans vos provinces et fiefs électoraux respectifs. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle vous avez mérité la confiance de vos électeurs.
Il vous souviendra que l’installation de votre Bureau actuel avait coïncidé avec la clôture de la session ordinaire de mars 2024. Il n’a pas été possible, faute de temps, d’achever l’installation des autres organes de notre Chambre, à savoir : les Groupes parlementaires, les Commissions permanentes et le Comité des sages.
Puis-je vous rassurer qu’au cours de la présente session, nous allons nous y mettre pour parachever ce travail déjà entamé en vue d’un fonctionnement harmonieux de notre Institution.
Pour cela, je compte sur la diligence des Chefs des Partis et Regroupements politiques afin que soit finalisée la constitution des groupes parlementaires.
Au regard de l’urgence, j’invite ceux des groupes parlementaires qui n’auraient pas encore finalisé leur constitution et la composition de leurs bureaux à y procéder dans la célérité. Tous les documents y relatifs doivent impérativement être déposés aux cabinets du Premier Vice-Président et du Rapporteur, au plus tard le jeudi 19 septembre 2024 à 18 heures précises.
J’en appelle à la conscience des uns et des autres afin de privilégier l’intérêt de la population qui attend beaucoup de ses élus.
Je me dois, par ailleurs, de vous rappeler que sans les groupes parlementaires, il nous sera difficile si pas impossible de constituer valablement les commissions permanentes et le comité des sages. Et, sans les présidents des groupes parlementaires et des commissions, la conférence des présidents, organe important de notre chambre, ne peut être constitué et ne peut fonctionner.
La mission nous assignée par la Constitution est de légiférer et contrôler le Gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les établissements et les services publics.
Quelques collègues ont usé de ces prérogatives en déposant à votre Bureau des propositions de loi qui vont être examinées au cours de cette session.
S’agissant du contrôle parlementaire, il sied de relever que votre Bureau a enregistré un nombre important de questions écrites adressées aux membres du Gouvernement et à des mandataires des entreprises, établissements et services publics. La plupart d’entre elles ont trait aux problématiques, notamment de la bonne gouvernance, des reformes du secteur de la sécurité, du code agricole, de la loi foncière. C’est là, une des preuves que les Honorables Députés attachent un intérêt particulier à la question liée aux infrastructures.
Votre Bureau encourage ces initiatives car, c’est un engagement de campagne qu’il compte honorer.
Ces initiatives vont à coup sûr contribuer à améliorer la gouvernance. Le contrôle parlementaire reste notre mission et ne peut aucunement se confondre à l’acharnement. Un contrôle exercé de manière efficace éviterait aux parlementaires que nous sommes de nous substituer au Gouvernement par la construction dans nos fiefs électoraux, des ouvrages à caractère social à l’instar de ponts, chaussées, écoles, centres de santé…
Au cours de cette session, le Bureau s’emploiera à donner un visage de marque à la diplomatie parlementaire par la désignation des délégués au sein des organisations interparlementaires, par l’installation des groupes régionaux et des groupes d’amitié.
Il nous faut une participation de qualité au sein de ces organisations et des rapports de participation débattus en plénière comme le veut notre Règlement intérieur en son article 252, in fine.
Ces débats auront pour effet d’évaluer notre action au sein desdites organisations et l’intérêt diplomatique d’en faire partie. L’adage «l’essentiel est de participer» ne peut être accepté.
La Chambre et notre pays doivent tirer avantage de notre diplomatie parlementaire. Cela sous-entend une bonne maîtrise des dossiers par nos délégués.
Comme je l’ai dit précédemment, nous revenons fraichement des vacances parlementaires et ne perdons pas de vue que nous sommes astreints au devoir de redevabilité face à nos électeurs. Notre Règlement intérieur à son article 145, impose à chacun de nous de produire le rapport de ses vacances parlementaires et le déposer dans les 15 jours de l’ouverture de la session ordinaire.
Chez nos électeurs, il n’existe pas la catégorie des électeurs de la majorité d’une part et de l’autre ceux de l’opposition.
Au demeurant, les textes légaux et réglementaires enjoignent la participation de l’opposition à la vie nationale.
A cet effet, notre Règlement intérieur offre à l’opposition toutes les garanties d’exercer pleinement son rôle au sein de l’hémicycle, cadre par excellence d’expression de la démocratie. Votre Bureau y veille et reste ouvert, et à l’écoute de tous.
Face à l’adversité, rappelons-nous que c’est dans les moments les plus sombres que se révèlent les plus grandes forces de notre humanité. C’est maintenant, dans l’unité et la solidarité, que nous pouvons puiser en nous la résilience nécessaire pour surmonter les épreuves et bâtir un avenir meilleur pour nous-mêmes et nos enfants. Soyons donc les artisans de notre propre destin, en cultivant la patience, la compassion et la détermination. A nous élus du peuple et par-delà à la classe politique, je me permets de lancer un appel à la hauteur de vue et au sens des responsabilités. Dépassons nos intérêts partisans et personnels pour nous consacrer entièrement à l’intérêt général. C’est en mettant de coté nos différences et en travaillant ensemble que nous pourrons véritablement servir notre pays et notre peuple.
Engageons-nous dans une démarche de consensus et de compromis, en nous inspirant du bien commun et en nous guidant par la volonté de construire un avenir plus juste et plus prospère pour tous. En unissant nos forces et nos talents, nous pouvons surmonter les obstacles et ouvrir la voie à une nouvelle ère de paix pour notre pays, la République Démocratique du Congo.
Je ne saurai terminer mon propos de ce jour sans inviter le peuple congolais, les Honorables Députés et toutes les forces vives de la Nation à se mobiliser derrière le leadership de son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat, pour l’accompagner dans ses efforts inlassables d’assurer la paix et la sécurité, gages de stabilité et de développement.
Ainsi, je déclare donc ouverte la session budgétaire de septembre 2024.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple!
Je vous remercie.