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Affaire jeeps des députés: après l’ODEP, Lamuka demande des comptes
* Estimant que ces fonds n’émargent d’aucune ligne budgétaire et qu’ils seraient mobilisés pour l’achat des consciences des élus nationaux, deux députés Lamuka rejettent l’offre
L’affaire fait du buzz. Dans tous les salons politiques, »le don » des 500 jeeps Hyundai aux députés nationaux fait jaser. Plus dans les rangs de Lamuka où on crie à la corruption.
Réclamés à cor et à cri par des élus estampillés »Union sacrée de la nation », au lendemain de l’éjection du bureau Mabunda, ces véhicules tant promis sont, enfin là ! A la grande satisfaction de ces parlementaires qui ont décidé de faire allégeance à la »fatshisphère », désertant pour la plupart leur ancienne famille politique : le Front commun pour le Congo (FCC). Quête d’une nouvelle majorité parlementaire oblige !
Côté Lamuka – du tandem Fayulu – Muzito – des voix s’élèvent pour demander des comptes au Président Félix Tshisekedi sur la source de ces 27 millions de dollars du trésor public qui auraient servi à l’achat de ces 500 jeeps. Prince Epenge, communicateur de Lamuka et président national de ADD, exige à l’Inspection générale des finances (IGF) d’aller enquêter à la Présidence de la république sur les fonds qui auraient servi à l’achat de ces jeeps.
Deux députés Lamuka rejettent l’offre
Estimant que ces fonds n’émargent d’aucune ligne budgétaire et qu’ils seraient mobilisés pour l’achat des consciences des élus nationaux afin d’influencer des lois pro régime, deux députés Lamuka ont décliné l’offre, refusant de recevoir »un présent » qu’ils considéreraient comme émanant de la corruption.
Pour nombre de ténors de l’opposition, »cet acte ne profite pas à la population ». Ils sont d’avis qu’il n’y a pas d »’opportunité, pour le Président de la république, de se livrer à pareil spectacle ». Certains estiment même que le Pouvoir aurait dû faire, comme les législatures passées, « en donnant à crédit des véhicules ».
…sur les traces de l’ODEP
La position de Lamuka rejoint celle de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP). Cette plateforme des organisations de la société civile de la RDC, œuvrant dans le secteur des Finances publiques, voit aussi en cette dotation des élus nationaux une corruption à ciel ouvert.
« Jeeps pour députés nationaux; nous sommes en face d’une corruption à ciel ouvert. Exigeons de l’IGF une enquête sérieuse pour déterminer l’origine des fonds, qui ont permis l’achat de ces véhicules », écrit l’ODEP sur son compte Twitter officiel.
Bien entendu, dans le camp présidentiel, d’aucuns soutiennent que « récompenser une personne qui a réalisé des exploits au niveau du pays est une pratique propre aux chefs d’Etat qui se sont succédé de Kasa-Vubu à Joseph Kabila ».
L’audio à polémique
L’octroi de ces véhicules aux 500 élus du peuple, qui initient et votent des lois à l’Assemblée nationale, serait passé inaperçu si le premier des députés nationaux n’avait versé dans l’apologie de l’initiateur de l »’Union sacrée de la nation ».
Enregistré et diffusé le vendredi 18 juin dernier, l’audio de la réunion entre le speaker de la Chambre basse et les députés de cette famille politique continue à faire polémique. Selon des sources concordantes, Christophe Mboso N’kodia aurait soufflé à son auditoire que le Président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi aurait, à travers ce geste, réalisé sa promesse d’offrir gracieusement des jeeps aux 500 élus.
« Il n’y a ni corruption, ni achat de conscience… »
Au regard d’un communiqué diffusé récemment dans les médias (lire l’intégralité du texte ci-contre), la cellule de communication de l’Assemblée nationale fait une mise au point. « Il n’y a ni corruption, ni achat de conscience… », rétorque l’équipe de Mboso N’kodia.
Selon des sources concordantes, le Bureau de l’Assemblée nationale aurait simplement « facilité l’acquisition des véhicules aux députés nationaux dans l’objectif de régler leur problème de mobilité », conformément à la pratique parlementaire habituelle. « C’est une organisation interne à l’Assemblée nationale, une opération à laquelle les députés ont souscrit… « , tranche la cellule de communication de la Chambre. YKM