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Changement de la Constitution :l’UDPS écartelée
Entre Augustin Kabuya et Déo Bizibu, les violons sont loin de s’accorder sur l’opportunité de la révision constitutionnelle.
La décision prise par le parti présidentiel de changer la Constitution est loin de faire l’unanimité. Secrétaire général en fonction, mais contesté par une frange importante du parti, Augustin Kabuya a annoncé le début de la campagne de la révision de la loi suprême du pays.
Secrétaire général désigné par la Convention démocratique, Déo Buzibu vient, pour sa part, de jeter le pavé dans la marre estimant que l’option sur cette délicate question n’est pas encore levée. Elle le sera, selon lui, lors du prochain congrès dont il n’a pas révélé la date.
OPPOSITION FAROUCHE
Il est vrai qu’une matière aussi importante et délicate ne doit pas être de la seule compétence d’un seul cadre du parti, fut-il le numéro un. D’aucuns se souviennent qu’à l’époque où l’UDPS se trouvait dans l’opposition, ce parti était farouchement opposée à la révision de la constitution, quelle que soit la forme que les tenants du pouvoir d’alors voulaient donner. Des chaudes manifestations au terme desquelles il y a eu mort d’ hommes, avaient été organisées à l’époque.
INTERPELLATION
Au regard de ce passé récent, l’UDPS est appelée à se revisiter avant de lever la dernière option qui risquerait de lui être fatale.
Le fait qu’il y ait déjà une remise en question de ce projet à l’intérieur même du parti prouve qu’il faut une mûre réflexion avant de statuer définitivement. Encore faut-il que l’option adoptée au niveau du parti convainque ses partenaires afin que le moment venu, cette proposition attire la majorité de Congolais.
PAS TOUCHER A MA CONSTITUTION
Or, à examiner la météo politique du pays, on serait tenté de croire que les compatriotes de Kasa-Vubu et de Lumumba sont farouchement attachés à certaines dispositions de la constitution actuelle, auxquelles il ne faut pas toucher.
À cet effet, il sied de souligner que les contestations à ce projet ne sont pas enregistrées seulement à l’intérieur du parti présidentiel, mais également au sein de quelques formations des alliés au niveau de l’Union sacrée de la nation (USN).
Quand bien même d’autres n’aient pas le courage de le déclarer tout haut, par crainte de perdre le beafteck qu’ils ont dans la bouche, cette proposition de A. Kabuya risque de provoquer des vagues dans le microcosme politique rd congolais.
Pas une priorité du gouvernement Suminwa
Même s’il n’ est pas interdit à une portion de la population d’initier une pétition pour changer ou modifier la constitution, le gouvernement qui gère au quotidien le pays a un rôle central à jouer dans cette manœuvre de haute portée politique.
Mais à suivre les propos du porte-parole de l’exécutif national, Patrick Muyaya, tenus dernièrement sur RFI, la question de changement de la loi des lois ne constitue pas une priorité pour l’équipe de Mme Judith Suminwa. L’Exécutif est plutôt préoccupé par la mise en œuvre des six axes qui constituent le programme d’urgence du Président Félix Antoine Tshisekedi.
En tout état de cause, il ne faut pas faire de la révision de la constitution un sujet tabou étant donné la Loi fondamentale détermine elle-même les modalités de sa révision. Ce qu’il faut éviter c’est de créer des tensions inutiles autour de cette question avec des arguments farfelus.
Les pro et les anti révisionnistes au changement doivent avancer des arguments convaincants pour faire triompher leurs thèses respectives. C’est un débat des intellectuels qui ne fait pas appel aux biceps. Ce sont ceux qui diront la vérité qui feront passer leur thèse.
Muke MUKE