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Vivement un mémorial !
Y aurait-il un mal pour un bien dans les propos ouvertement et vertement négationnistes de Paul Kagamé ? Assurément. A savoir l’électrochoc que ces déclarations devraient être susceptibles de produire dans le chef de ceux qui ont déjà visité Kigali. Le Président Tshisekedi en tête. Impossible pour un hôte de marque de repartir de la capitale rwandaise sans avoir effectué un pèlerinage au Mémorial du génocide. Un lieu de mémoire qui actualise le génocide anti tutsi de 1994. Ainsi, personne ne peut en prétexter l’ignorance.
Mutatis mutandis, la RDC devrait ériger son mémorial en l’honneur de toutes les victimes des massacres, crimes contre l’humanité et peut -être de génocide commis depuis le début de la guerre dans l’Est du pays voici près d’un quart de siècle.
Loin de procéder d’une hiérarchie victimaire, la construction d’un mémorial est d’abord une façon de rendre hommage aux millions de Congolais massacrés au fil des ans. Ensuite, ce mémorial comme partout ailleurs, servira à rendre à jamais présent ce souvenir douloureux. Et à opposer le réel à tous les falsificateurs de l’histoire. Car, pour paraphraser le poète français Pierre Reverdy, le massacre n’existe pas. Il n’y a que des preuves de massacre. Idem pour le génocide.
C’est sans doute là, le meilleur antidote au négationnisme ou au révisionnisme tel que claironné par le Président rwandais et en écho par son ambassadeur à Kinshasa. Le rapport Mapping, le bon vieux livre blanc publié par les autorités congolaises d’alors serviraient à affiner les listes des victimes de crimes et autres atrocités à vaste échelle commis, notamment, par différents corps expéditionnaires rwandais et leurs supplétifs en terre congolaise.
Plus fondamentalement, ce mémorial participera du nécessaire récit national pour un pays sous la hantise et la convoitise permanente des forces invisibles et visibles. Les premières se servant des secondes pour agir. En somme, le modus operandi des guerres cycliques d’agression assorties de rébellions et de groupes armés business avec des commanditaires tapis dans l’ombre des pays sous-traitants dont le Rwanda.
José NAWEJ