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Justice « malade »: Mutambathérapie
Dans son discours prononcé à l’ouverture des États généraux de la Justice, au Centre financier de Kinshasa, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a exposé sans détour les problèmes majeurs qui affaiblissent le système judiciaire congolais. En outre, il a appelé à une série de réformes pour restaurer une justice crédible et équitable.
Constant Mutamba n’a pas hésité à dresser un tableau sans concession de la situation actuelle de la justice. Selon lui, la justice en République démocratique du Congo souffre de plusieurs maux profondément enracinés.
« Sept Congolais sur dix sont insatisfaits de la manière dont notre justice est administrée. Ils ne se retrouvent pas dans la justice telle qu’elle est distribuée aujourd’hui« , a-t-il déclaré. Parmi les problèmes identifiés, le ministre a cité les spoliations de biens privés, les arrestations arbitraires, la surpopulation carcérale et les mauvaises conditions de travail des différents acteurs du système judiciaire. Ces défaillances contribuent, selon lui, à une perte de confiance de la population envers le système judiciaire du pays.
La nécessité d’une thérapie de choc
Pour redresser la justice congolaise, Constant Mutamba appelle à un diagnostic rigoureux et sans complaisance. « Il faut un cadre pour échanger, se regarder dans les yeux, parce que c’est la justice qui élève une nation« , a-t-il affirmé.
Il considère que tant que le système judiciaire est gangréné par la corruption, l’impunité et le détournement de fonds, le développement économique du pays reste entravé. « Il faut du courage et de l’audace pour administrer cette thérapie de manière ferme et sans faille« , a-t-il insisté.
Les rôles et responsabilités du ministre de la Justice
Constant Mutamba a également pris le temps de clarifier le rôle du ministre de la Justice dans ce processus de réforme. « Le ministre de la Justice est un arbitre qui régule les rôles des différents acteurs du système judiciaire, veillant à ce que les prérogatives de chacun soient respectées. » Il a souligné son rôle de garant des droits des citoyens, en particulier des plus vulnérables, et a réitéré son engagement à veiller à l’application stricte des lois et à la protection des droits de tous les Congolais.
Le ministre de la Justice a mis en avant plusieurs réformes déjà initiées. L’une des avancées notables concerne la protection des biens des entreprises publiques, une réforme qui a permis de réduire le nombre de saisies et de préserver le patrimoine public. Il a également mentionné la bancarisation des frais de justice, une mesure qui vise à améliorer la transparence des transactions financières au sein du système judiciaire. Grâce à ces efforts, les recettes issues des frais de justice ont déjà augmenté, preuve que ces réformes portent leurs fruits.
Un engagement collectif pour une justice rénovée
Les États généraux de la Justice, qui se tiendront jusqu’au 13 novembre prochain, visent à réunir tous les acteurs du secteur, notamment les magistrats, avocats, huissiers et greffiers, autour d’un objectif commun : restaurer la confiance dans la justice congolaise. Ces assises se dérouleront en trois phases : une évaluation des résolutions des États généraux de 2015, une consultation populaire pour recueillir les avis des citoyens et une session de concertation pour diagnostiquer les problèmes et définir des solutions durables.
Avec ces États généraux, le ministre Constant Mutamba et le gouvernement congolais espèrent poser les fondations d’une justice restaurée, fiable et équitable, qui soit véritablement au service de la population.
C-T. MAMPUYA