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Au regard de la Tentative d’évasion : Le moment est venu de délocaliser le CPRK
Des événements graves qui viennent de se produire au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), ex prison centrale de Makala, appelle le gouvernement à changer fondamentalement sa politique dans la gestion des personnes en conflit avec la loi, notamment les conditions de leur incarcération.
Dans le cas d’espèce, c’est depuis des années que cette recommandation a été faite: il importe de délocaliser le CPRK et de construire une autre prison en dehors de la surpeuplée capitale congolaise. Plusieurs raisons justifient cette proposition qui fait partie des mesures draconiennes que le ministre d’Etat en charge de la Justice vient d’arrêter à la suite de ce drame.
Premièrement, il sied d’indiquer que cette prison, construite à l’époque coloniale, se trouvait en dehors de la partie habitée de la capitale. Ce lieu carcéral et l’ex Sanatorium de Makala a été érigé loin des habitations pour des raisons de sécurité pour éviter toute tentative d’évasion des prisonniers, et la propagation de la tuberculose dont souffraient les malades internés dans cette formation médicale.
Suite au fort taux d’exode rural qui frappe la RDC et dont les conséquences se font plus sentir à Kinshasa, la capitale, cette ville a subi une expansion que les autorités n’ont pas été en mesure de contenir. Suite aussi à des lotissements anarchiques, l’ex prison de Makala et l’ex Sanatorium ont été pris en étau par des maisons d’habitation, au risque et péril de leurs occupants.
Les événements survenus dans la nuit du dimanche au lundi ne sont pas les premiers du genre. En 2017, on s’en souvient, pareil incident était survenu à l’issue duquel un célèbre prisonnier politique est parvenu à prendre la poudre d’escampette. Nous faisons allusion à feu Ne Mwanda Nsemi.
Des morts et des dégâts matériels importants avaient été enregistrés à cette occasion. En principe, ces malheureux événements auraient servi de motif pour la délocalisation de cette prison, située en plein cœur d’un quartier populeux de Kinshasa.
Si les autorités de l’époque avaient entamé ces travaux, 7sept ans après aujourd’hui ce chantier aurait été achevé. Malheureusement, rien de tel n’a été envisagé.
La décision que vient de prendre Constant Mutamba est à encourager, mais faut-il encore qu’elle soit suivie d’effets c’est-à-dire délocaliser effectivement le CPRK et construire une nouvelle prison loin de Kinshasa. Il ne faut donc pas que cette idée du ministre d’Etat en charge de la Justice reste un vœu pieux.
Le surpeuplement, un défi à relever
En second lieu, il importe de stigmatiser la surpopulation qui caractérise cette prison. Qu’une maison carcérale, construite pour tout au plus 1.000 détenus, accueille aujourd’hui dix fois plus de pensionnaires, il y a lieu de crier à un scandale auquel il faut mettre fin définitivement.
La seule et unique solution à cette situation consiste à la construction d’un nouvel édifice carcéral qui tient compte de la démographie du pays et du nombre de plus en plus croissant de délits enregistrés dans les cours et tribunaux.
Enfin, l’alimentation des détenus constitue actuellement un véritable casse-tête pour le gouvernement qui dépense des sommes faramineuses pour cette rubrique.
Pourtant, si cette prison était située dans un espace pouvant permettre à ses pensionnaires d’exercer les activités champêtres, la charge du gouvernement serait allégée. Dans l’avenir, il importe de mettre en place un système qui fait des détenus des producteurs et non uniquement des consommateurs.
Outre la décision de la délocalisation du CPRK, il en existe bien d’autres que le ministre Mutamba a prises, mais dont l’application risque de poser problème à cause de la mauvaise foi des acteurs impliqués. Il lui est demandé de la rigueur pour apporter le changement tant attendu par les justiciables congolais, et redorer l’image ternie de la justice congolaise.
Muke MUKE