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Martin Fayulu interpelle Nangaa, Kabila et Tshisekedi : " Le Congo est en train de se désintégrer "
Dans un message solennel intitulé " Appel à la responsabilité ", l'opposant congolais, Martin Fayulu a lancé un cri d'alarme à la nation congolaise lundi 02 juin, sur fond d'un sursaut d'honneur et de responsabilité. Le président de l'Engagement pour la citoyenneté et le développement ( Ecidé) a dénoncé ce qu'il considère comme une balkanisation en cours de la République démocratique du Congo. Il interpelle, à cet effet, trois personnalités politiques majeures : l'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) Corneille Nangaa, le président honoraire m Joseph Kabila et l'actuel chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi.
" L'heure est grave. Elle est très grave ", affirme Martin Fayulu, qui estime que les Congolais vivent "les heures les plus sombres " de leur histoire. Il accuse directement Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, de complicité avec des forces étrangères. Il exhorte, dès lors, Joseph Kabila à quitter Goma, ville qu'il qualifie de "martyre", et qui, selon lui, es aujourd'hui "occupée avec la complicité de forces ennemies".
À Félix-Antoine Tshisekedi, Fayulu demande un "sursaut d'honneur et de responsabilité" pour empêcher que la génération actuelle soit celle qui aura vu le Congo se disloquer. Refusant toute compromission, il appelle à un dialogue direct et patriotique pour faire face à une crise existentielle.
UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SÉCURITAIRE ALARMANT
Cet appel intervient dans un climat national marqué par des tensions sécuritaires accrues dans l'est du pays, où les groupes armés continuent d'opérer en toute impunité.
La situation demeure plus critique que Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, reste sous haute tension, avec la présence persistante du groupe terroriste du Mouvement du 23 mars (M23) et les soupçons de soutien logistique étranger.
Sur le plan économique, la RDC traverse également une période délicate. Bien que le pays ait enregistré une croissance estimée à 5,4 % en 2024, principalement portée par le secteur minier, cette dynamique est menacée par l'instabilité politique et les retards dans la mise en œuvre des réformes structurelles.
Le franc congolais reste sous pression, et l'inflation, bien que récemment ralentie, continue de fragiliser le pouvoir d'achat des ménages.
Les investissements étrangers, quant à eux, se montrent de plus en plus prudents face à l'insécurité et à l'absence de garanties juridiques solides, notamment dans le secteur de l'énergie et des infrastructures.
Les projets phares comme le PDL-145T ou le barrage d'Inga III peinent à rassurer les bailleurs, malgré les promesses de relance.
VIVEMENT UNE MOBILISATION NATIONALE
Fayulu appelle non seulement les leaders politiques à un changement de cap, mais également le peuple congolais à se lever dans l'unité, en invoquant l'hymne national : " Dressons nos fronts longtemps courbés". Il affirme que " le Congo nous appelle " et que " le combat est celui de la résurrection nationale".
Son message résonne comme une tentative de fédérer les forces politiques et sociales face à une crise qui mêle souveraineté territoriale, malaise économique et perte de repères institutionnels.
Si Martin Fayulu ne fait pas d'annonce explicite sur ses intentions politiques, cette déclaration marque un positionnement clair en amont d'un possible renforcement de son engagement dans le débat national, alors que l'opinion publique réclame de plus en plus de clarté sur les responsabilités face à la crise sécuritaire et économique.
La situation dans la partie orientale de la RDC reste très préoccupante.La coalition AFC/M23 a pris d'assaut Goma et Bukavu respectivement aux mois de janvier et février 2025. Des atrocités, des exécutions sommaires sont commises au grand désarroi de la population. La semaine dernière, l'ancien président de la République, Joseph Kabila a foulé le sol du chef-lieu du Nord-Kivu.
Gloire BATOMENE