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Ligue 1 : Vers une reprise sous haute tension malgré l'insécurité à l'Est
La Ligue 1 congolaise s'apprête à reprendre avec la phase retour de la phase classique dans les deux groupes, malgré la crise sécuritaire persistante à l'Est du pays. Cette décision a été entérinée à l'issue d'une réunion tripartite entre la Fédération congolaise de football association (FECOFA), la Ligue nationale de football (LINAFOOT) et les représentants des clubs, tenue ce jeudi 6 février à Kinshasa. Une commission spéciale, composée de représentants des clubs, a été mise en place pour élaborer le calendrier de cette reprise.
Si la décision de reprendre le championnat a été officiellement annoncée, elle ne fait pas l'unanimité. Plusieurs clubs expriment des réserves, invoquant à la fois les contraintes sécuritaires qui frappent l'Est du pays et le peu de temps restant pour achever la saison.
Le président du Comité de normalisation de la FECOFA (CONOR), Dieudonné Sambi, a néanmoins tenu à rassurer l'opinion :
" Les équipes de l'Est sont tout à fait disposées à reprendre le championnat. Nous étudions actuellement les modalités pratiques permettant leur relocalisation sur d'autres sites afin qu'elles puissent prendre part à cette phase retour. "
Dans le même esprit, le président de la LINAFOOT, Bosco Mwehu, a insisté sur le fait que les équipes concernées restent pleinement engagées dans la compétition :
" Ces clubs font toujours partie de la LINAFOOT. La commission mise en place devra identifier les solutions les plus adaptées pour garantir la reprise dans de bonnes conditions. Mais la décision de redémarrer par la phase retour a été prise par la FECOFA. "
Des positions divergentes entre les clubs
Si certains clubs se montrent favorables à la reprise, d'autres plaident pour un aménagement du calendrier, voire une transition directe vers les play-offs. C'est le cas du FC Saint-Éloi Lupopo, dont le secrétaire général, Jean-Luc Kapend, redoute un calendrier impraticable :
" Nous refusons d'être piégés : si l'on entame la phase retour et que celle-ci n'aboutit pas, ou que l'on décide finalement de reconduire le classement de l'an dernier, cela compromettrait nos ambitions. Nous, Lupopo, nous visons le titre et nous estimons qu'il serait plus judicieux de passer directement aux play-offs. "
Une position partagée par le TP Mazembe, dont le représentant, Héritier Yindula, met en doute la faisabilité de cette phase retour dans le contexte actuel :
" Vu la situation, il nous semble impossible d'organiser cette phase retour dans des conditions optimales. Toutefois, nous restons solidaires de nos confrères de Goma et Bukavu, qui sont dans l'incapacité de se déplacer. "
À l'inverse, l'AS V. Club, par la voix de son président, Amadou Diaby, exprime une volonté claire de poursuivre la compétition :
" Notre position est simple : nous voulons retrouver le terrain. Nous avons hâte de rejouer. "
Un défi logistique pour les clubs de l'Est
Si certains clubs des provinces sécurisées s'interrogent sur la viabilité de la reprise, la situation est encore plus critique pour les équipes basées dans les zones en proie aux violences. Joseph Bahati, représentant de l'Étoile du Kivu, témoigne des difficultés que rencontre son équipe :
" Actuellement, nous sommes coincés. Quitter Nyangezi, dans le territoire de Walungu, pour rejoindre Bukavu est déjà un parcours semé d'embûches. La situation sécuritaire est préoccupante, notamment avec l'occupation de certaines zones du Nord et du Sud-Kivu par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. "
Face à ces défis, la commission désignée dispose d'un délai restreint pour trancher sur les modalités de cette reprise. Son verdict est attendu d'ici ce samedi.
Un championnat sous tension
Si la FECOFA maintient sa volonté de relancer la Ligue 1, la réalité du terrain pose de nombreuses questions. L'équilibre entre la nécessité de poursuivre la compétition et les contraintes sécuritaires demeure fragile. L'issue des discussions en cours pourrait redéfinir le déroulement de cette saison et l'avenir du football congolais dans un contexte toujours marqué par l'instabilité.
L'heure est donc à la réflexion, mais aussi aux décisions courageuses.
Jérémie ASOKO